dimanche 1 mars 2015

From dust to dust...

Pendant que les périls montent à l'Est avec cette perte considérable d'un homme qui était pour la paix, Boris Nemtsov, on efface à Mossoul les traces de la première grande civilisation, assyrienne. Peut-on comparer les deux évènements ? Je ne sais pas. Cherchons à qui profite le crime... Qu'est-ce qui est le plus urgent ? Qu'est-ce qui est le plus irréparable ? Laissons à tous le choix, mais tout porte à penser que nous allons vers le pire. Je voudrais bien me tromper mais les faits qui se télescopent inlassablement sont tous plus révoltants les uns que les autres. Il faut vraiment être désespéré de tout pour attenter à ce point à l'humain, et le renvoyer à la poussière avec son Histoire toute entière.


Les yeux de ce taureau ailé assyrien en avaient pourtant vu d'autres sans doute, depuis Assurbanipal. Il en a vu passer des invasions : Chaldéens, Seldjoukides, Mongols, Ottomans se sont peut-être moqués de ce colosse de Ninive et de la gloire passée de cette capitale de l'Antiquité, mais ils nous l'avaient au moins laissé pour qu'on puisse en juger... Ce que l'on voit ci-dessus est indépassable. C'est à la fois un acte de colère, un attentat à la notion même de civilisation et un caprice imbécile.

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