Se repérer sur le globe

Une leçon du programme 2020 d'enseignement scientifique de la classe de première a pour titre "se repérer sur le globe". Entre autres choses on y apprend comment calculer la distance entre deux points sur un même parallèle ou sur un même méridien, voire entre deux points quelconques à l'aide de la longitude et de la latitude. On en profite pour apprendre à se servir d'un SIG (Système d'Information Géographique) tel que géoportail.

Ma synthèse pour cette leçon, accessible aux élèves, était :

Se repérer sur le globe (voir aussi l'essentiel p.144-145)

- Le méridien est une ligne imaginaire passant par les pôles.
- Le parallèle est une ligne imaginaire parallèle à l'équateur.
- Pour se repérer sur le globe, il faut connaître sa longitude (angle que fait le plan méridien du lieu avec celui de Greewich) et sa latitude (angle que fait la verticale du lieu avec le plan de l'équateur).
- La longitude peut être notée en valeur décimale (négative à l'Ouest de Greewich, positive à l'Est)
- Il faut aussi savoir calculer un arc de méridien ou un arc de parallèle (cf activités).
- La vitesse linéaire d'un point qui se trouve sur un parallèle donné se calcule en rapportant la longueur de ce parallèle à la durée de rotation de la Terre (période sidérale = 23h56 min)

 Voici, par ordre de pertinence décroissante, l'ensemble des réponses d'une classe à la question :  

Qu'est-ce que la latitude λ d'un point à la surface du globe ?

- C'est l'angle que fait la vertical du lieu avec le plan de l'équateur.
- La latitude est l'angle qui fait la verticale du lieu avec le plan de l'équateur.
- La latitude λ d'un point à la surface du globe est la mesure angulaire par rapport à l'équateur.
- La latitude λ d'un point à la surface du globe est la distance en degrés entre ce point et l'équateur.
- La latitude d'un point est sa coordonnée angulaire par rapport à l'équateur.
- C'est l'angle formé entre les droites (Centre de la Terre/ Point de l'équateur situé sur le même méridien) et (Centre de la Terre/Point).
- La latitude λ d'un point à la surface du globe montre si ce point est au Nord ( λ>0) ou au Sud ( λ<0).
- La latitude λ d'un point sur le globe est l'angle qu'il forme par rapport à l'équateur, vers le nord ou le sud.
- C'est une mesure d'angle qui permet de situer un point du globe par rapport au Nord et au Sud de l'équateur
- La latitude selon Greenwich se mesure à partir de l'équateur.
- C'est la distance de la hauteur entre un point et le nord c'est un angle.
- C'est l'angle d'un endroit au coupement de la longitude et de la latitude.
- La latitude λ d'un point à la surface du globe est un demi-cercle reliant le pôle nord et le pôle sud.
- C'est ''l'altitude'' d'un point sur la Terre placé sur un méridien formé par rapport à celui de Greenwitch.
- La latitude d'un point se complète avec une longitude pour former des coordonnées.
- La latitude d'un point à la surface du globe est un coordonné géographique en °N ou °L.
- La latittude est un coordonné géographique exprimé en °N ou °C.
- C'est sa distance allant vers l'est ou l'ouest par rapport au méridien de greenwich le long de l'équateur.
- La latitude λ d'un point à la surface du globe est sa position par rapport au méridien de Greenwich.
- La latitude λ est une unité qui permet de se repéré sur le globe par rapport au méridient de Greenwitch.
- c'est un point sur l'équateur.
- La latitude λ d'un point sur la surface du globe correspond au point des abscisses.
- La coordonnée géographique exprimé en degrés.
- La lattide d'un point à la surface du globe est le coordonée qui peut varier être décimal par exemple 7,7°.
- La lattitude d'un point à la surface d'un globe est le point de référence.
- La coordonnée géographique exprimé en degrés.
- C'est un référenciel qui se trouve à la surface terrestre, soit le sommet d'une planète.
- La latitude λ d'un point à la surface du globe correspond à :
- [Néant]
- [Néant]
- [Néant]
- [Néant]
- [Néant]

Comme on peut le voir, un quart des élèves à peine est capable de définir correctement un élément aussi essentiel que la latitude, même après une leçon (certes à distance pour cause de covid, mais tout de même...). Et je vous passe le reste du devoir qui est à l'avenant de cette question. Pour un peu, je rendrais définitivement mon tablier... Or ces élèves (qui n'ont pas tous choisi une voie scientifique au demeurant), qu'ils le veuillent ou non, vont être amenés à tenir compte du monde physique fini dans lequel ils sont, trouver peut-être des solutions pour cette planète, adopter en tout cas une attitude responsable.

On comprend bien que ce n'est pas gagné et que les adeptes du complotisme et de la Terre plate ont encore de beaux jours devant eux, même dans notre chère France.

 

Mathieu 5,37

 J'aime beaucoup l'évangile de Mathieu, sans doute, comme dit le professeur Römer du Collège de France, parce que c'est le premier des 4 évangiles, et que je n'ai pas poussé ma lecture sérieusement jusqu'aux évangiles suivants.

Mais j'aime aussi quand même le texte de Mathieu pour ses qualités intrinsèques, notamment sa rudesse émouvante, comme en 5,37. 

La traduction, très libre, est de moi :

Quand tu veux dire "Oui", dis "Oui".

Quand tu veux dire "Non", dis "Non".

Tout le reste, oui, c'est Démon.

  

Si tu cherches

A propos du Credo, Thomas d'Aquin disait :

Quelle nécessité y avait-il à ce que le Fils de Dieu souffrît pour nous ? 

Une grande nécessité, que l'on peut résumer en deux points : 

• nécessité de remède à l'égard de nos péchés, 
• nécessité d'exemple pour notre conduite.

Pour ce qui est du remède contre tous les maux que nous inflige le péché, nous trouvons un remède grâce à la passion du Christ. [...]

Mais son utilité n'est pas moindre à l'égard de l'exemple : 

Car la passion du Christ nous fournit un modèle valable pour toute notre vie. 

En effet, celui qui veut mener la vie parfaite n'a rien d'autre à faire :

• qu'à mépriser ce que le Christ a méprisé sur la croix et 
• à désirer ce que le Christ a désiré. 

Car aucun exemple de vertu n'est absent de la croix.

Si tu cherches un exemple de charité : 

Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. C'est ce que le Christ a fait sur la croix. Et par conséquent, s'il a donné sa vie pour nous, il ne doit pas être trop dur de supporter n'importe quel mal pour lui. ~

Si tu cherches la patience, c'est sur la croix qu'on la trouve au maximum. 

En effet la patience est grande pour deux motifs : ou bien lorsqu'on souffre patiemment de grands maux, ou bien lorsqu'on souffre des maux qu'on aurait pu éviter, et que l'on n'évite pas. Or le Christ a souffert de grands maux sur la croix, et avec patience, puisque couvert d'insultes il ne menaçait pas ; comme une brebis conduite à l'abattoir, il n'ouvrait pas la bouche. ~ Elle est donc grande, la patience du Christ sur la croix : Par la patience, courons au combat qui nous est proposé, les yeux fixés sur Jésus, qui est à l'origine et au terme de la foi. Renonçant à la joie qui lui était proposée, il a enduré, sans avoir de honte, l'humiliation de la croix.

Si tu cherches un exemple d'humilité, regarde le crucifié.

Car un Dieu a voulu être jugé sous Ponce Pilate, et mourir. ~

Si tu cherches un exemple d'obéissance, tu n'as qu'à suivre celui qui s'est fait obéissant au Père jusqu'à la mort :

De même que la faute commise par un seul, c'est-à-dire Adam, a rendu tous les hommes pécheurs, de même tous deviendront justes par l'obéissance d'un seul.

Si tu cherches un exemple de mépris pour les biens terrestres,

tu n'as qu'à suivre celui qui est le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs, en qui sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance ; sur la croix, il est nu, tourné en dérision, couvert de crachats, frappé, couronné d'épines, enfin abreuvé de fiel et de vinaigre. Ne sois donc pas attaché aux vêtements et aux richesses, car ils se sont partagé mes habits ; ni aux honneurs, car j'ai subi les moqueries et les coups ; ni aux dignités car, tressant une couronne d'épines, ils l'ont enfoncée sur ma tête ; ni aux plaisirs car, dans ma soif, ils m'ont abreuvé de vinaigre.

Proximité nécessaire avec la nature

Il faut que l'homme arrive à refaire une proximité avec tous les formes naturelles.
Un peu comme dans cette vidéo incroyable :

I swear to defend the truth and defeat the lies

Aujourd'hui Joe Biden a pourfendu les mensonges dans son discours inaugural. 

A force de marteler que la Terre ne se réchauffe pas, on pouvait aussi finir par la croire plate, au mépris des évidences... A force de se laisser berner par les tweets, les fake news, les déclarations de faux, beaucoup de citoyens américains ont complètement perdu le sens des réalités. Quel est ce mystérieux virus du complotisme qui rend les gens aveugles et les fait croire à leurs propres déclarations ? Dans quel obscurantisme est tombée l'Amérique ces derniers mois ? En comparaison du volume de mensonges quotidiens débités depuis quatre ans, asséner qu'une victoire électorale a été volée pouvait sembler juste un petit mensonge de plus. Heureusement que le principe de réalité a prévalu, et que la démocratie a été la plus forte cette fois du moins...

Demain les Etats Unis d'Amérique réintègreront l'Organisation Mondiale de la Santé et la Convention des Nations Unies sur le Climat. Ouf.

J'ai confiance dans les statistiques

"J'ai confiance dans les statistiques"

C'est certainement ce que se répétait ce nageur de Nouvelle-Zélande, en boucle, à chaque brasse.

Effectivement, selon une statistique, on n'a jamais enregistré d'attaque d'orque sur un humain ...

Ou peut-être était-ce plutôt cette statistique qui dit que jamais une orque ne s'est laissé bêtement trahir par un drone, quand elle bouffait un humain ?   

Robotique

 J'aime bien la vision Samsung de la robotique :

Otium et Nec-otium

Si comme moi, vous avez un besoin irrépressible d'Otium, dans un monde de "nec-otium" :

Que faire de notre temps bouleversé par la pandémie ? Selon l’historien, sociologue et chercheur à l’EPHE Jean-Miguel Pire, il faut commencer par réhabiliter la notion d’otium, ce loisir studieux et fécond, temps désintéressé et consacré à la quête de sens et de beauté.

Dans son ouvrage Otium. Art, éducation, démocratie paru en février 2020 chez Actes Sud, l'historien, sociologue et chercheur à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes Jean-Miguel Pire se penche sur une notion aussi riche qu'oubliée : l'otium. Au micro de Marie Sorbier, il définit ce concept difficilement traduisible et explore sa résonnance avec les temps répétés de confinement.

L'otium, explique l'historien, est une forme de loisir inventée en Grèce antique, la skholè, qui a été popularisée sous l'Empire romain sous le nom d'otium. Si ce terme latin n'a pas d'équivalent direct en français, il décrit selon Jean-Miguel Pire un loisir fécond, studieux, au temps que l'on consacre à s'améliorer soi-même, à progresser pour accéder à une cohérence et à une compréhension du monde plus grandes. 

Il s'agit de donner un sens à l'existence, en laissant libre cours à sa curiosité, au seul plaisir de connaître et de comprendre.              
Jean-Miguel Pire

La caractéristique première de l'otium est le temps accordé à la vie de la conscience. Activité de pensée et d'imagination, de rêve et de conception, ce temps se caractérise également par une complète absence de contraintes. 

Cette activité doit être menée sans la limite des intérêts, des croyances et des préjugés. L'otium est fondamentalement désintéressé. Il est fécond, mais pas utile. Il n'est pas réductible à une utilité matérielle extérieure : son propre accomplissement est déjà un but en soi.              
Jean-Miguel Pire

Ainsi, explique Jean-Miguel Pire, l'otium revêt une dimension existentielle, en ce qu'il désigne les conditions idéales pour déployer le meilleur de nos facultés et édifier notre jugement. Développée dans la Grèce antique en même temps que la philosophie et la démocratie, la notion d'otium renvoie à une forme de loisir inséparable de la quête de sagesse autant que de l'organisation politique démocratique.

Il y aurait deux types de conditions à remplir pour s'adonner à l'otium :

• Les conditions matérielles : l'accès au loisir fécond n'est possible que dans la mesure où les tâches vitales et les besoins essentiels sont accomplis. 
• Les conditions mentales : le désir et la disponibilité personnels, l'effort qu'il faut accomplir pour atteindre la fécondité de l'otium.

Le terme de "loisir" nous égare un peu, car il renvoie au plaisir, alors que les Grecs et les Romains l'associent à une ascèse, à une quête exigeante qui nécessite une discipline, un examen de soi et une tempérance des passions. C'est une quête contraignante dans laquelle on ne peut se livrer sans un engagement personnel très fort.              
Jean-Miguel Pire

Dans son livre Otium. Art, éducation, démocratie, Jean-Miguel Pire oppose étymologiquement l'otium au négoce. Une manière de dire que l'utilitarisme dominant aujourd'hui a dénigré ce temps de loisir au point de nous le faire considérer comme futile ? 

Pourquoi cette forme de loisir a été aussi peu valorisée dans l'histoire, c'est ce que tente de comprendre Jean-Miguel Pire à travers une lecture étymologique. Une des dernières traces de l'otium dans notre vocabulaire se trouve au coeur du terme "négoce" : formé par les termes latin nec otium, qui signifie la négation de l'otium. Ainsi, le négoce, le marché, est formé dans son étymologie-même par la nécessité d'éliminer cette forme de loisir.

La montée des valeurs du marché (utilité, performance, rapidité, rentabilité) correspond bien au déclin des valeurs de l'otium (lenteur, désintéressement, quête de sens. Le constat sémantique est que plus on a de négoce, moins on a d'otium.              
Jean-Miguel Pire

Pour se développer, le marché n'a pas besoin d'otium. Au contraire, il considère le temps du loisir fécond comme un simple temps de cerveau disponible qui peut être vendu à des annonceurs. Le concept d'otium permet ainsi de comprendre que quelque chose de futile est au fond central pour lutter contre les excès de la marchandisation du monde. Jean-Miguel Pire

Comment alors concrétiser et appliquer dans la pratique cette notion d'otium ?

Dans un monde qui semble de plus en plus absurde, l'aspect pratique de l'otium est notre obligation d'être des protagonistes de l'élaboration du sens et des valeurs. Chacun à son rôle à jouer, et c'est peut-être là le message des Grecs : chaque citoyen est parti-prenante de l'élaboration du bien commun. Nous avons tous, dans notre singularité, notre créativité et nos rêveries, quelque chose à apporter à cette grande élaboration du bien commun.              
Jean-Miguel Pire

Pour Jean-Miguel Pire, l'otium est non seulement nécessaire dans un monde plongé dans l'absurde, mais aussi un désir qui peut naître dès l'enfance grâce à l'éducation.

L'Education nationale peut jouer un rôle important dans le développement d'un esprit et d'un désir d'otium. Une politique concrète serait d'accorder beaucoup plus d'importance à l'éducation artistique et culturelle. C'est la meilleure nourriture de l'otium parce que l'art n'est jamais assimilable à un intérêt, à une utilité, à une conception. L'art est la nourriture d'un esprit en train d'essayer d'inventer le sens.              
Jean-Miguel Pire

Tetris

Quand on veut savoir ce qu'est un combat d'extraterrestres :

 

Le bitcoin à 40,000 Dollars

Ne laissez pas vos enfants investir leurs économies dans le Bitcoin.

Non pas qu'ils ne pourraient pas faire "un coup", quand cette unité va passer peut-être à 50,000, ou à 60,000 dollars, mais parce que le "contre-coup" en sera terrible : La chute sera aussi violente que la hausse aura été soudaine.

Fondamentalement, un bitcoin ne représente pas de valeur.
Son prix est formé comme une conséquence de la confrontation de l'offre (structurellement limitée) et de la demande (conjoncturellement explosive). 

Son prix n'est donc aucunement formé (c'est l'autre manière systémique d'établir un prix) sur la base d'une anticipation raisonnée de la chaine des cash flows à recevoir, en rémunération de cette avance de fonds, matérialisant son rendement dans le futur.

Car son rendement futur est nul, zilch, zéro.

Ce n'est donc pas comme un petit morceau d'or métallique, qui lui non plus ne paiera pas de dividendes futurs, mais qui, au moins, emporte avec lui-même sa propre valeur, fluctuante certes sur les marchés, mais intrinsèque.

Ce n'est donc pas comme une action dans une entreprise industrieuse, qui n'a aucune valeur intrinsèque (c'est un simple papier) qui représente une promesse hypothétique de bénéfices futurs, incertains comme dans toute promesse, mais néanmoins systémiquement crédible.

Ce n'est pas comme un pièce de 1 euro, qui certes ne contient plus, comme à l'origine du système fiduciaire ("fiducia" confiance) pour 1 Euro de métal, mais représente néanmoins exactement 1 Euro de la valeur de la France (ou de l'Europe, ce qui est identique, en proportion), promesse de valeur future qui durera aussi longtemps que durent les impôts.

Un bitcoin c'est juste une idée technique, un délire d'ailleurs tellement c'est dispendieux en énergie.

Mais un Bitcoin ca ne véhicule aucune valeur intrinsèque, ni cumulative pour le passé, ni même promise pour le futur.

Aucune, none, zilch ...

En plus le nombre d'unités de Bitcoins en circulation est non augmentable pour s'adapter à la demande instantanée, comme le font des pouvoirs publics pour atténuer les fluctuations excessives sur leur propre devise.

On assiste donc à ce qu'on appelle "un corner" : Une demande explosive non satisfaite, dans laquelle les potentiels vendeurs, les acheteurs au nez creux d'un passé récent, ne prennent même pas leur profit, en attente encore de profits supplémentaires.

Le tout va nécessairement retomber comme un soufflé.

Et là, il y aura "des pleurs et des grincements de dents" (Luc 13,28).

   

   

Il va finir son mandat en taule ...

Le Président des Etats-Unis va finir son mandat en taule, en appelant à la sédition ...