In queste settimane, la vita di milioni di persone è cambiata all’improvviso. Per molti, rimanere a casa è stata un’occasione per riflettere, per fermare i frenetici ritmi della vita, per stare con i propri cari e godere della loro compagnia. Per tanti però è anche un tempo di preoccupazione per l’avvenire che si presenta incerto, per il lavoro che si rischia di perdere e per le altre conseguenze che l’attuale crisi porta con sé. Incoraggio quanti hanno responsabilità politiche ad adoperarsi attivamente in favore del bene comune dei cittadini, fornendo i mezzi e gli strumenti necessari per consentire a tutti di condurre una vita dignitosa e favorire, quando le circostanze lo permetteranno, la ripresa delle consuete attività quotidiane.
Non è questo il tempo dell’indifferenza, perché tutto il mondo sta soffrendo e deve ritrovarsi unito nell’affrontare la pandemia. Gesù risorto doni speranza a tutti i poveri, a quanti vivono nelle periferie, ai profughi e ai senza tetto. Non siano lasciati soli questi fratelli e sorelle più deboli, che popolano le città e le periferie di ogni parte del mondo. Non facciamo loro mancare i beni di prima necessità, più difficili da reperire ora che molte attività sono chiuse, come pure le medicine e, soprattutto, la possibilità di adeguata assistenza sanitaria. In considerazione delle circostanze, si allentino pure le sanzioni internazionali che inibiscono la possibilità dei Paesi che ne sono destinatari di fornire adeguato sostegno ai propri cittadini e si mettano in condizione tutti gli Stati, di fare fronte alle maggiori necessità del momento, riducendo, se non addirittura condonando, il debito che grava sui bilanci di quelli più poveri.
Non è questo il tempo degli egoismi, perché la sfida che stiamo affrontando ci accomuna tutti e non fa differenza di persone. Tra le tante aree del mondo colpite dal coronavirus, rivolgo uno speciale pensiero all’Europa. Dopo la Seconda Guerra Mondiale, questo continente è potuto risorgere grazie a un concreto spirito di solidarietà che gli ha consentito di superare le rivalità del passato. È quanto mai urgente, soprattutto nelle circostanze odierne, che tali rivalità non riprendano vigore, ma che tutti si riconoscano parte di un’unica famiglia e si sostengano a vicenda. Oggi l’Unione Europea ha di fronte a sé una sfida epocale, dalla quale dipenderà non solo il suo futuro, ma quello del mondo intero. Non si perda l’occasione di dare ulteriore prova di solidarietà, anche ricorrendo a soluzioni innovative. L’alternativa è solo l’egoismo degli interessi particolari e la tentazione di un ritorno al passato, con il rischio di mettere a dura prova la convivenza pacifica e lo sviluppo delle prossime generazioni.
Pape François
Autel de la Confession de Saint Pierre, aujourd'hui
La basilique St Pierre était vide en ce jour historique, mais le Saint Père a délivré son message politique et de paix au Monde et à l'Europe :
" Au cours de ces dernières semaines, la vie de millions de personnes a changé subitement. Pour beaucoup, rester à la maison a été une occasion de réfléchir, d'arrêter le rythme frénétique de la vie, d'être
avec leurs proches et de profiter de leur compagnie. Pour beaucoup cependant
c’est aussi un temps de préoccupation pour l’avenir qui s'annonce incertain, pour le travail que l’on risque de perdre et pour les autres
conséquences que la crise actuelle porte avec elle. J’encourage tous
ceux qui ont des responsabilités politiques à s’employer activement en
faveur du bien commun des citoyens, en fournissant les moyens et les
instruments nécessaires pour permettre à tous de mener une vie digne et
pour favoriser, quand les circonstances le permettront, la reprise des
activités quotidiennes habituelles.
Ce temps n’est pas celui de l’indifférence, parce que tout le
monde souffre et tous doivent se retrouver unis pour affronter la
pandémie. Jésus ressuscité donne espérance à tous les pauvres, à tous
ceux qui vivent dans les périphéries, aux réfugiés et aux sans-abri. Que
ces frères et sœurs plus faibles, qui peuplent les villes et les
périphéries de toutes les parties du monde, ne soient pas laissés seuls.
Ne les laissons pas manquer des biens de première nécessité, plus
difficiles à trouver maintenant alors que beaucoup d’activités sont
arrêtées, ainsi que les médicaments et, surtout, la possibilité d’une
assistance sanitaire convenable. Vu les circonstances, que soient
assouplies aussi les sanctions internationales qui empêchent aux pays qui
en sont l’objet de fournir un soutien convenable à leurs citoyens, et
que tous les Etats se mettent en condition d’affronter les besoins
majeurs du moment, en réduisant, si non carrément en remettant, la dette
qui pèse sur les budgets des États les plus pauvres.
Ce temps n’est pas celui des égoïsmes, parce que le défi que nous
affrontons nous unit tous et ne fait pas de différence entre les
personnes. Parmi les nombreuses régions du monde frappées par le
coronavirus, j’adresse une pensée spéciale à l’Europe. Après la deuxième
guerre mondiale, ce continent a pu renaître grâce à un esprit concret
de solidarité qui lui a permis de dépasser les rivalités du passé. Il
est plus que jamais urgent, surtout dans les circonstances actuelles,
que ces rivalités ne reprennent pas vigueur, mais que tous se
reconnaissent membres d’une famille unique et se soutiennent
réciproquement. Aujourd’hui, l’Union Européenne fait face au défi du
moment dont dépendra, non seulement son avenir, mais celui du monde
entier. Que ne se soit pas perdue l’occasion de donner une nouvelle
preuve de solidarité, même en recourant à des solutions innovatrices.
L’alternative est seulement l’égoïsme des intérêts particuliers et la
tentation d’un retour au passé, avec le risque de mettre à dure épreuve
la cohabitation pacifique et le développement des prochaines
générations. "