Je lis à nouveau dans la presse, la complainte d'un jeune "diplômé d’un bac +5".
J'ai de l'empathie a priori pour la situation difficile de la personne qui se décrit dans cet article.
Mais fondamentalement un manque me frappe dans cette complainte : Le sujet d'étude de ces +5 ans n'est même pas spécifié, du moins au niveau du titre de l'article.
En fait, il faut descendre dans le corps de l'article pour trouver le sujet d'étude auxquelles les +5 ans ont été consacrés : Il s'agit en l'occurrence d'un "Master en études de développement, spécialisé en développement durable, et participation citoyenne des jeunes".
L'article me fait donc l'injonction implicite à compatir avec la situation d'un "diplômé d'un bac +5", indépendamment de son sujet d'étude, et donc sans même être capable de juger de l'utilité de ce sujet d'étude pour la société.
En fait, quel besoin a la société française aujourd'hui, de jeunes qui ont étudié pendant 5 ans la "participation citoyenne des jeunes" ?
Ca me fait de la peine de le dire, mais aucun.
Aucun besoin. Aucun.
Et je suis conscient que l'université (donc le ministère de l'éducation, donc le politique, donc vous et moi) est responsable de ce pénible état de fait : On ne se forme pas, pendant 5 ans, à des choses qui ne servent à rien.
Si le sujet de la "participation citoyenne des jeunes" vous intéresse, faites-en un loisir, pendant toute votre vie si vous le souhaitez.
Mais ne demandez pas à la société de vous rémunérer pour ce qui n'est qu'un sujet d'intérêt personnel, un sujet de curiosité.
Et le plus tôt cet état de fait sera accepté par les malheureux qui se sont fourvoyés dans cette voie sans issue rémunérée (ni rémunérable), le moins pire ce sera pour eux.
