Travailler le bois, c'est l'activité la plus spirituelle que je connais.
jeudi 28 mai 2015
mardi 26 mai 2015
Sous le pont d'Avignon
Un beau travail technique et historique : La reconstitution du Pont d'Avignon et ses 21 arches :
http://www.dailymotion.com/video/x2r1qn3_pont-d-avignon-la-traversee-du-temps_school
http://www.dailymotion.com/video/x2r1qn3_pont-d-avignon-la-traversee-du-temps_school
Boris Vildé
Boris Vildé est né en Russie, dans une famille Orthodoxe qui en est partie après la révolution d'Octobre. Il a vécu dans les pays baltes puis en Allemagne, puis en France, dont il a obtenu la nationalité en 1935.
Dès Juillet 1940, il entre en Résistance dans ce qui sera connu plus tard comme le réseau du Musée de l'Homme (avec Germaine Tillion notamment).
Il est arrêté par la Gestapo le 26 Mars 1941 place Pigalle. Jugé et condamné, il est fusillé avec 6 camarades du réseau au Mont Valérien un jour de glace à Paris, le 23 Février 1942.
Depuis sa cellule à la Santé il écrit :
Dès Juillet 1940, il entre en Résistance dans ce qui sera connu plus tard comme le réseau du Musée de l'Homme (avec Germaine Tillion notamment).
Il est arrêté par la Gestapo le 26 Mars 1941 place Pigalle. Jugé et condamné, il est fusillé avec 6 camarades du réseau au Mont Valérien un jour de glace à Paris, le 23 Février 1942.
Depuis sa cellule à la Santé il écrit :
J'aime la France. J'aime ce beau pays et j'aime son peuple.
Oui, je sais bien combien il est mesquin, égoïste, pourri de politique et victime de son ancienne gloire, mais dans tous ses défauts, il reste infiniment humain et ne voulant à aucun prix sacrifier sa grandeur et sa misère d'homme.
lundi 25 mai 2015
Kévin et Brice
Une forme de détresse sociale ...
Kévin, ce djihadiste français qui a commis un attentat suicide en Irak, a un frère répondant au prénom de Brice.
Je la vois là la véritable détresse : Je ne serais pas supris que leurs soeurs s'appellent Marylin et Pamela.
Kévin, ce djihadiste français qui a commis un attentat suicide en Irak, a un frère répondant au prénom de Brice.
Je la vois là la véritable détresse : Je ne serais pas supris que leurs soeurs s'appellent Marylin et Pamela.
Le dilemme des prisonniers
Deux suspects sont arrêtés par la police, mais les policiers n'ont pas de preuves pour les inculper. Donc ils les interrogent séparément, sans leur donner la possibilité de communiquer entre eux, et en leur faisant la même offre à chacun :
Chaque prisonnier a objectivement intérêt à dénoncer l'autre (Cas 1 et 2), tout en étant conscient d'un intérêt collectif de meilleure qualité (Cas 3).
Cette histoire sert à illustrer des situation réelles dans des domaines très variés (politique, économie, théorie des jeux ...) qui ont en commun que l'intérêt collectif diffère de la somme des intérêts individuels, et que la situation se stabilise en déséquilibre instable ou non optimal : on parle d'optimum de Pareto ou d'équilibre de Nash.
Noter toutefois que ce dilemme, dans sa formulation, souffre de 3 faiblesses :
1 - Si tu dénonces ton complice et qu'il ne te dénonce pas, tu seras remis en liberté et l'autre écopera de 10 ans de prison.
2 - Si tu le dénonces et que lui aussi te dénonce, vous écoperez tous les deux de 5 ans de prison.
3 - Si aucun ne dénonce l'autre, vous aurez tous deux seulement 6 mois de prison, faute de preuve.
Chaque prisonnier a objectivement intérêt à dénoncer l'autre (Cas 1 et 2), tout en étant conscient d'un intérêt collectif de meilleure qualité (Cas 3).
Cette histoire sert à illustrer des situation réelles dans des domaines très variés (politique, économie, théorie des jeux ...) qui ont en commun que l'intérêt collectif diffère de la somme des intérêts individuels, et que la situation se stabilise en déséquilibre instable ou non optimal : on parle d'optimum de Pareto ou d'équilibre de Nash.
Noter toutefois que ce dilemme, dans sa formulation, souffre de 3 faiblesses :
- L'intérêt collectif y est fortement minimisé : On peut supposer, que si on n'a vraiment pas de preuve contre quelqu'un, et qu'il n'est pas dénoncé, alors il ne fera pas 6 mois de prison (au moins dans une démocratie).
- De plus le cas 2) "moralement moche" de la dénonciation réciproque, est moins attirant dans la réalité que présenté : Les juges ne donneraient pas 5 ans de prison à chacun, mais plutôt 10 ans à chacun, si ils sont tous les 2 reconnus coupables. En effet, en France "la bande organisée" est un motif pénal aggravant.
Et que donc, dans la réalité plus favorable, des individus intelligents verront un gain plus important à l'intérêt collectif.
- L'impossibilité de communiquer entre les 2 prisonniers est théorique et péjorante : C'est justement par les échanges que l'on arrive à percevoir l'intérêt commun, et donc au final éviter la guerre.
C'est d'ailleurs souvent le point de départ des réfutations des théories économiques qui se fondent sur ce déséquilibre, on leur reproche de supprimer la réalité de la négociation ou de l'action diplomatique, ainsi que de l'expérience acquise dans le passé.
samedi 23 mai 2015
Siècle XXI
Parfois, je ne peux m'empêcher de penser que croire en Dieu, c'est un peu comme croire
au Père Noël. On voudrait de toutes ses forces croire qu'il existe. On lui
donne toutes les chances. On lui accorde tous les dons d'ubiquité de la Terre.
Mais au fond, si l'homme est à son image, un Dieu personnifié aurait-il le
temps de s'occuper de chacun de nous, de peser le Bien et le Mal du tréfonds de
chaque âme ? Quand on demande à un enfant comment s'y prend le père Noël pour
avoir le temps de passer dans toutes les cheminées de toutes les maisons du
monde pendant la seule nuit de Noël, il donne deux possibilités : il aurait de
très nombreux associés qui feraient le travail à sa place ou bien il aurait le
pouvoir d'arrêter le temps.
Le temps existerait-il ? St Augustin en doutait déjà mais l'Eglise ne pose plus la question depuis Thomas d'Aquin : le temps n'existe pas pour Dieu. Voilà l'insigne explication. Mais ne serait-ce pas la version de l'adulte pour ce qu'il acceptait à l'évidence dans son enfance ? Arrêter ou nier le temps ne procède-t-il pas du même raisonnement, de la même dialectique ?
Le temps existerait-il ? St Augustin en doutait déjà mais l'Eglise ne pose plus la question depuis Thomas d'Aquin : le temps n'existe pas pour Dieu. Voilà l'insigne explication. Mais ne serait-ce pas la version de l'adulte pour ce qu'il acceptait à l'évidence dans son enfance ? Arrêter ou nier le temps ne procède-t-il pas du même raisonnement, de la même dialectique ?
Palmyre, la perle de l'Antiquité en péril
dans cette 15ème année de l'an XXI
En attendant, le temps passe : nous voici à l'aube du 3ème millénaire. Bethléem en a accouché dans la douleur. Et nous, pauvres séculiers, il nous faut prendre le train en marche, subir ou inventer les préoccupations du temps : argent, consommation, guerre, mondialisation, liberté ou permissivité. Placé devant la question du temps, notre monde semble en changer les termes. Il appelle Dieu une somme d'éléments naturels et fonde sa morale sur des concepts spirituels comme les droits de l'homme qu'il présente comme sacrés. Sacrés par qui ? Le siècle qui naît sera-t-il aussi délibérément matérialiste ?
Albi, le 20 janvier 2001
Le coût du Velib
D'après les études faites sur le sujet*, le fonctionnement d'un Velib coûterait 4000 Euros par an à la Ville de Paris. C'est dingue.
Il y a contractuellement 30 000 Velib à Paris, 24 000 opérationnels.
Ce prix de revient est constitué de la manière suivante :
L'essentiel du budget est donc couvert par le renoncement à redevance accordé à Decaux (exploitant du système) pour la publicité par affiches dans les abribus.
Une telle somme est très inquiétante pour le risque qu'elle fait courir sur la pérennité du système.
Il faut absolument trouver un moyen de supprimer les 50% de Régulation.
Vous avez une idée ?
* Frédéric Héran, "Le Retour de la bicyclette", La Découverte, 2014
Il y a contractuellement 30 000 Velib à Paris, 24 000 opérationnels.
Ce prix de revient est constitué de la manière suivante :
- 50% pour la Régulation (déplacement des vélos des stations en surcharge vers celles en sous-charge)
- 30% pour la réparation des dégradations
- 20% pour le fonctionnement (informatique, centre d'appels).
L'essentiel du budget est donc couvert par le renoncement à redevance accordé à Decaux (exploitant du système) pour la publicité par affiches dans les abribus.
Une telle somme est très inquiétante pour le risque qu'elle fait courir sur la pérennité du système.
Il faut absolument trouver un moyen de supprimer les 50% de Régulation.
Vous avez une idée ?
* Frédéric Héran, "Le Retour de la bicyclette", La Découverte, 2014
mercredi 20 mai 2015
Servilité dictatoriale
Cette photo de propagande de Corée du Nord est classique :
Le terme dictateur y reprend son sens originel : Celui qui dicte.
Je ne connais pas le sujet de la dictée, mais les paroles dictées sont nécessairement de peu de valeur.
Les noteurs scrupuleux sont sérieux en diable, ils ont raison car ils jouent leur peau sur la qualité de leur prestation.
Ce qui est tristement amusant, c'est de voir la diversité des serviles :
Combien de temps cette clownerie d'état va t'elle perdurer ?
Le terme dictateur y reprend son sens originel : Celui qui dicte.
Je ne connais pas le sujet de la dictée, mais les paroles dictées sont nécessairement de peu de valeur.
Les noteurs scrupuleux sont sérieux en diable, ils ont raison car ils jouent leur peau sur la qualité de leur prestation.
Ce qui est tristement amusant, c'est de voir la diversité des serviles :
- Le fayot à lunettes, représentant tous les fayots à lunettes, est là.
- Le maréchal à large casquette, représentant tous les maréchaux à large casquette, est là.
- Le bon vivant grassouillet, qui ne porte rien sous sa veste officielle, et qui représente tous les bons vivants grassouillets d'un pays où on crève de faim, est là aussi.
Combien de temps cette clownerie d'état va t'elle perdurer ?
lundi 18 mai 2015
Paléographie
Monsieur Georges Rech, Directeur des
Archives Départementales de Haute-Saône a eu la grande obligeance de me retranscrire
la filiation
d’un contrat de mariage de 1678 que je n’arrivais absolument pas à lire :
Et voilà le résultat :
Au nom de Dieu Amen. Pour parvenirau mariage espéré entre entre Pierre Pasquotde Perigney duché de Bourgogne présentement résidantà Broye lès Pesme, fils de furentLazare Pasquot et de Adriaine La Quehueà leurs vivant dud. Perigney, ses père etmère, d’une part, et de Marie Bachet,fille de fut Gaspard Bachet à son vivantde Talme aussi duché de Bourgogne, et deJeanne Mareschal, aussy ses père etMère, d’autre part, lesquelles parties j’ayAssembléz du consentement de leurs parens, amys
Et alliéz, mesme lad. Future de lad….
On notera quelques belles expressions anciennes :
- "Au nom de Dieu, Amen" : Aucune référence au Roi de France encore, ce sont encore les pratiques de la très catholique Espagne.
- "fils de furent Lazare et Adriaine" : C'est le pluriel de "feu" décédé.
- "dud" "lad" : Du-dit, la dite.
Impressionnante l'Ecole des Chartes ...
dimanche 17 mai 2015
Belle expression juridique ancienne
Un de mes ancêtres, François Gachet, "vigneron demeurant à Chaumercenne" passait un acte de vente au XVIIème siècle, et j'aime la formule juridique choisie par Maître Magdelaine, Notaire à Pesmes (Haute-Saône) :
7 Août 1698 - Haute-Saône |
... purement et pour jamais ...
Etonnant comment dans cette expression, trois siècles ont suffi pour que la pureté devienne de la simplicité comme dans "purement et simplement", et que "jamais" devienne "toujours", comme dans "à jamais".
mercredi 13 mai 2015
Sinistre ministre ...
Hyon Yong-chol, le ministre de la Défense Nord-Coréen, vient d’être exécuté en public au canon antiaérien pour comportement blasphématoire.
Ah, les grandes traditions se perdent. En France, on ne sait plus se débarasser dans les règles de l'art d'un commis de l'état qui a failli.
- Pour blasphème : Le bon motif, imparable. Une valeur sûre.
- Au canon anti-aérien : quelle originalité, quelle inventivité. Ca nous change du pâle pal.
- En public : Nécessaire à l'éducation du bon peuple.
En cas d'utilisation du canon anti-aérien, on prendra soin de tenir le public à une distance de 30 m pour minimiser les frais de teinturerie.
mercredi 6 mai 2015
Un train à l'aube pour Vesoul
J'ai toujours aimé les trains de l'aube.
Ceux qui exigent de se lever à la lumière de la seule
lune dans le vasistas, mais qui offrent de traverser la ville encore calme, et
de bénir l'Éternel pour le jour qui ne tardera plus
maintenant, sûrement.
Ils sont magiques ces trains qui départent avec l'aurore
pour les villes de province les plus improbables, et qui font arriver à l'heure
du pain chaud.
On traverse ces plaines de France de terre grasse et de
forêts sombres, et le soleil qui se lève ne sèche pas encore les toits
de tous ces villages aux mille vies calmes.
Combien il me tarde ce 06h19 de Marseille quand je finis
mes cannelés encore tièdes sur la plage du Prophète, ou ce 06h06 pour Caen où
je salue Sainte Thérèse aux matines.
Aujourd'hui, c'est le 06h23 pour Vesoul, et il fera ce jour frais comme Mai quand je marcherai sous l'oppidum, si Dieu veut.
lundi 4 mai 2015
Concours de caricatures du Prophète : Ils ont semé le vent
C'est une honte d'organiser un "concours de caricatures du Prophète", comme à Dallas au Texas ce week-end.
Ce n'est qu'une provocation morbide et insupportable à la haine entre des gens qui doivent vivre ensemble dans la paix.
Le prophète Osée, que ces bons Américains brandissent à tout bout de champ, le disait déjà (8:7) :
Et c'est une honte supplémentaire d'invoquer la liberté d'expression comme justification de cet acte stupide.
La liberté d'expression c'est quand on dit quelque chose de difficile, pour le bénéfice de la collectivité, et que sa propre mise en danger en est acceptée, parce que elle est une conséquence maheureuse mais inévitable de ce choix moral.
A contario, la liberté d'expression ce n'est pas crier des insultes à ses compatriotes, planqué derrière une barrière de fusils, prêt à moissonner tous ceux qui seront emportés par l'ouragan.
D'autant plus que l'ouragan ne souffle que rarement où on a semé le vent.
Et si rien évidemment ne justifie l'ouragan, cessons toutefois de semer le vent.
Ce n'est qu'une provocation morbide et insupportable à la haine entre des gens qui doivent vivre ensemble dans la paix.
Le prophète Osée, que ces bons Américains brandissent à tout bout de champ, le disait déjà (8:7) :
Oui, ils ont semé le vent, et ils moissonnent l'ouragan.
Et c'est une honte supplémentaire d'invoquer la liberté d'expression comme justification de cet acte stupide.
La liberté d'expression c'est quand on dit quelque chose de difficile, pour le bénéfice de la collectivité, et que sa propre mise en danger en est acceptée, parce que elle est une conséquence maheureuse mais inévitable de ce choix moral.
A contario, la liberté d'expression ce n'est pas crier des insultes à ses compatriotes, planqué derrière une barrière de fusils, prêt à moissonner tous ceux qui seront emportés par l'ouragan.
D'autant plus que l'ouragan ne souffle que rarement où on a semé le vent.
Et si rien évidemment ne justifie l'ouragan, cessons toutefois de semer le vent.
samedi 2 mai 2015
Robotique et HoloLens
Une superbe démo de Microsoft :
Cette vidéo combine 3 éléments techniques superbes :
Magnifique ...
Ce qui est passionnant dans cette démo, et qui m'avait complètement échappé comme possibilité, c'est le fait de virtualiser l'interface de commande du robot, voire le robot lui-même ...
C'est dans ce monde là que je veux vivre ...
Cette vidéo combine 3 éléments techniques superbes :
- de la robotique,
- HoloLens la nouvelle technologie de projection d'image de Microsoft, et
- un Raspberry Pi, qui est l'équivalent d'un Artduino DotNet
Magnifique ...
Ce qui est passionnant dans cette démo, et qui m'avait complètement échappé comme possibilité, c'est le fait de virtualiser l'interface de commande du robot, voire le robot lui-même ...
C'est dans ce monde là que je veux vivre ...
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