jeudi 30 juin 2016

Disunited Kingdom

   Britain has had its fair share of foreign policy fiascoes over the past century: the disastrous decision to seize the Suez Canal from Egypt in 1956, the appeasement of Hitler in the 1930s, and the military strategy in World War I, which destroyed a generation and gave us such synonyms for military misadventure as Gallipoli and the Somme.
   "Brexit," the British vote Thursday to leave the European Union, will surely join this list of disasters. The EU is the latest of a series of multinational organizations set up after World War II to ensure that there would never again be a pan-European war and to create the conditions for a new European prosperity after the destruction wrought by the war against the Nazis. The EU has admirably succeeded at both.
   British voters were deeply split on whether to stay in the EU but in the end voted 52% to 48% to get out. Just one indicator of the damage Brexit will cause: Consider that the pound has already been pummeled, the British stock market is reeling and global markets have been rocked, including the Dow. Every serious economist has predicted that Britain will incur significant losses as a result of leaving the EU, including the Organisation for Economic Co-operation and Development, which estimated that British economic growth would be 5% smaller by 2030. But the consequences go far beyond just economic ones.
   Because Scotland and Northern Ireland want to remain part of the EU there is the quite real possibility that Scotland and even Northern Ireland might now choose to go their own way on membership within the EU and the "United Kingdom" would suddenly effectively be only England and Wales.
   The vote has also deeply divided the ruling Conservative Party. British Prime Minister David Cameron, who blithely promised a vote in 2013 on EU membership, seeming to think that it would be a foregone conclusion to stay, has rightly said he will resign. Many of the key leaders of Cameron's Conservative Party were on opposite sides of the "Remain" or "Leave" question.
   In the wings possibly to succeed Cameron is the flamboyant and opportunistic former mayor of London, Boris Johnson, whose cult of personality and nationalist views suggest a smarter version of Donald Trump. Trump is himself crowing that Brexit is happening as it serves to reinforce his own anti-immigration stance, which was a central plank of the Leave campaigners in Britain.
   The vote has also empowered the British National Party and the UK Independence Party, which are ultra-nationalist parties sustained by a growing suspicion and hatred of immigrants.
   And it will also empower other European ultra-nationalists, such as the French National Front party, which is already demanding that France have a vote to leave the EU.
   It's not often that one decision can cripple your own economy, damage global investor confidence, imperil one of the most successful alliances in modern history, foster the rise of ultra-nationalists, precipitate the possible breakup of your own country, deeply divide your own party and cause a great schism between voters of every ideological stripe, but this is one of them.

Well done, David Cameron.

    Peter Bergen is CNN's national security analyst. He grew up in the United Kingdom and studied modern history at Oxford. The opinions expressed in this commentary are his.

vendredi 24 juin 2016

Brexit breaks it

Nos amis anglais vont quitter l'union.

Je suis bien curieux de voir si c'est le geste politique le plus "bold" de ces dernières années, ou si l'Angleterre a réussi à briser le Royaume-Uni, et à devenir le 52ème état américain.

Rendez-vous dans 5 ans. 

jeudi 23 juin 2016

Hi Watson


La publicité pour l'intelligence artificielle d'IBM, Watson, sous forme d’entretiens avec des gens différents est absolument sublime au plan esthétique.

Celle avec Bob Dylan est belle à chialer, par exemple.





Mais ce qui est terrible, c’est que tout est dramatiquement faux dans cette pub, au sujet des capacités d’IA de Watson, censées être mises en avant.

It’s all fake.

Chaque mot est à des années lumières de ce que l'Intelligence Artificielle peut faire pour nous.



Et je ne peux m’empêcher d’être gêné par la publicité qui assume un tel mensonge éhonté.



mardi 21 juin 2016

Le Brexit

John Oliver à propos du Brexit.
Trop drôle.




mercredi 15 juin 2016

Le mensonge du numérique

Je lis une pub Google dans Le Monde qui dit :

Les entreprises les plus avancées sur le numérique ont une croissance jusqu'à 6 fois plus élevée que les autres.

Ne nous y trompons pas, c'est trompeur comme de la pub pour un produit de la vieille économie, pub de lessive ou pub de voiture.

On part de 2 faits indépendants, sans liens directs entre eux, que l'on organise dans une même phrase :
  • "Etre avancé dans le numérique",
    et
  • "Avoir une croissance forte"
La tromperie est ici triple :
  • D'abord les 2 faits indépendants sont posés côte à côte, dans la même phrase de manière à ce que la juxtaposition immédiate devienne porteuse de signification.
  • Ensuite, l'un "Etre avancé dans le numérique" est placé avant l'autre "Avoir une croissance forte", car le cerveau humain est ainsi fait qu'il lit spontanément le premier élément d'une juxtaposition comme la cause du second, qui en devient alors, lui, conséquence.
  • Enfin, aucune conjonction de coordination ou de subordination ne relie les 2 éléments, ceci afin de ne pas forcer le trait sur l'instillation de l'idée de cause à effet. Dans la nouvelle économie, on fait subtil.
En pratique, "être avancé dans le numérique" est un mode d'organisation certainement désirable car c'est une organisation efficace.
Mais un mode d'organisation n'est aucunement générateur de chiffre d'affaires, de par lui même. 
Et donc ce n'est pas la cause (ni nécessaire ni suffisante) d'une croissance forte.

Le seul moyen d'avoir une croissance forte est de proposer des produits de qualité à une clientèle qui les demande, et qui sait les trouver chez vous.
Cette clientèle doit de plus grandir, ou du moins acheter plus de produits pour pérenniser la croissance. Sinon, le chiffre d'affaires se renouvelle (ce qui est déjà une bénédiction) mais ne grandit pas, et la croissance reste nulle (Le phénomène a une vitesse constante, mais une accélération nulle, pour passer à une analogie physique).

Et en pratique :
  • Seules les entreprises à croissance molle ou nulle ont, elles, le temps de s'organiser numériquement. Déjà parce qu'elles libèrent du temps de par le business régulier et organisé, voire contractualisé, et qu'ensuite parce qu'elles en ont les moyens.
  • les entreprises en forte croissance n'ont souvent pas le temps de s'organiser numériquement, toutes occupées à produire et à vendre.
Donc en conclusion, "être avancé dans le numérique" est bien plus révélateur, si l'on doit trouver une relation de cause à effet, d'une croissance molle ou nulle.