"Vos prierez en tel maniere :"
Nostre pere qui es el ciel ton non soit
saintefié. Ton regne viegne. ta vole(n)
té soit fete en terre come ele est el ciel.
Sire done nos hui notre vivre de chas-
té soit fete en terre come ele est el ciel.
Sire done nos hui notre vivre de chas-
-cun (i=j)or. (Et)nos pardone noz pechiez (9=co)me
nos pardonons a cels qui nos mefferte
(Et) ne nos maine mie en tentation. Ce
est a dire ne sueffre mie que nos soio(n)s
mene en temptacion. Mes delivre nos
de mal. Amen.
Le petit commentaire (qu'on appelle "glose"), inséré directement dans le texte de la prière, est très intéressant :
"C'est à dire, ne souffre (=tolère) jamais que nous soyons
soumis à la tentation".
Dès cette époque, on était embêté par le verbe actif "maine", (mène, mener) qui traduisait si mal la probable forme passive initiale de l'hébreu, et semblait signifier que l'Eternel nous "tendrait le piège" de la "temptation". Il faudra attendre l'année 2017 (800 ans quand même) pour que ce problème soit résolu, dans le "nouveau" Notre-Père.
Noter que cette idée de la valeur "éprouvante" de la tentation, a été reprise dans une épître dès l'origine, celle de Jacques, datée du 1er siècle, épître tolérée du bout des lèvres dans le Canon chrétien (Canon catholique mais pas Canon protestant) :
Noter que cette idée de la valeur "éprouvante" de la tentation, a été reprise dans une épître dès l'origine, celle de Jacques, datée du 1er siècle, épître tolérée du bout des lèvres dans le Canon chrétien (Canon catholique mais pas Canon protestant) :
(Ep. Jacques 1:12)"Heureux l'homme qui supporte patiemment la tentation;
car, après avoir été éprouvé,
il recevra la couronne de vie,
que le Seigneur a promise à ceux qui l'aiment."
Ne pas confondre toutefois cette exhortation de Jacques avec "qui bene amat, bene castigat", tirée de l'Epître aux Hébreux (12:6) qui ressemble, mais qui fait référence à la valeur éducative d'une bonne correction paternelle après la faute ...
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