mercredi 22 juillet 2009

Le tort de la Burka


(Photo AFP)


Pour information, la lettre que j'ai envoyée à la Présidente de Ni Putes Ni Soumises au sujet de la Burka :


Message à Madame le Présidente de NPNS,

Bonjour Madame Habchi,

Je me permets de vous livrer mon sentiment sur la rencontre de plus en plus fréquente de porteuses de burka en France. Par naïveté, ou pour ne pas me poser de question, je croyais que le tourisme se développait en Afghanistan ou au Qatar, et que de plus en plus de femmes de ces pays venaient faire leurs courses dans nos Franprix vêtues de leur costume traditionnel.

L'interdiction éventuelle du port du voile était un sujet difficile à traiter politiquement en France, et ce pour plusieurs raisons :

- C'- C'est une recommandation de toutes les religions (musulmane, chrétienne, juive) de se couvrir la tête pour les hommes et les femmes, par respect devant la Divinité. Cette injonction divine doit être respectée dans une république laïque.

- L- La liberté individuelle dans l'espace publique français n'a rien à redire au port d'un couvre-chef : Les catholiques femmes portaient encore un foulard à la sortie de la guerre, et les hommes un chapeau, les Juifs mâles portent la Kippa, et certaines de leurs femmes une perruque.

- Enfin l'ovale du visage d'une femme est toujours mis en valeur par un foulard, et ses yeux parfois incroyablement magnifiés.

Pour ce qui est de la Burka, la difficulté politique n'existe pas :

- Couvrir une femme des pieds à la tête n'est pas une demande du Coran

- La « liberté individuelle », pour ceux qui invoqueraient le terme, est abusive : Il faut avancer à visage découvert dans l'espace publique français pour des raisons de sécurité collective évidentes.

- C'est une incroyable insulte par un mari envers la femme qu'il est censé protéger et chérir. Il ferait mieux de l'aider à se mettre en valeur, je la regarderai alors avec admiration mais sans concupiscence.

Je suis évidemment convaincu de ne rien dire d'original ici, mais mon avis est important car je me sais parfaitement quelconque au sens de la catégorie sociologique à laquelle j'appartiens : celle des hommes catholiques de 40 ans.

J'ai toute confiance que vous allez gagner votre combat, vous le devez à vos sœurs résidentes en France et oppressées, même sans le savoir, par des maris et frères attardés.

Dans l'attente, veuillez agréer, Madame, l'expression de mes salutations très respectueuses.