mardi 8 septembre 2009

Trop intello pour moi

C'est le 11 septembre 2001 à New York, face au choc
des attentats, et donc au repli qui s'ensuivit, que Claude Grunitzky a eu l'idée
de ce livre : le transculturalisme, c'est échapper joyeusement aux barrières de l'identité fixe. C'est être à la fois soi-même et un autre. Richement illustré,
ce livre collectif rassemble des figures du Transculturalisme. Il tient à la
fois de l'essai (on y lit un texte de Patrick Weil sur le métissage en république), du " melting-pot " ethnique (de l'icône mannequin Noémie Lenoir au musicien Philip Glass en passant par la cinéaste Euzhan Palcy), de la réflexion sur l'enjeu majeur de nos sociétés urbaines et migratoires : être en exil chez soi. Des témoignages émouvants, drôles, couleurs de peaux frottées entre elles (dont un texte rythmé comme une danse sur l'Asie noire de Hong-Kong à la Chine continentale), allant du plus lointain au plus proche (comment une serveuse américaine se débrouille à Paris !) constituent un puzzle d'expériences rarement contées de l'intérieur.


Je suis très souvent interloqué par la tentative de la société de me présenter des choses comme désirables, en l'occurrence un Livre, alors qu'elles ne le sont pas du tout. Parfois j'ai même le sentiment que la démarche marketing est contreproductive car elle agit comme un repoussoir (un répulsif ?) :
"Echapper joyeusement aux barrières de l'identité fixe" C'est quoi ce délire ?
"L'enjeu majeur de nos sociétés : Etre en exil chez soi" C'est quoi cette insulte à tous les migrants ?

"comment une serveuse américaine se débrouille à Paris !" C'est quoi cette joyeuseté ridicule du point d'exclamation inutile ?