Prenons le cas simple de la lettre "e" qui a toujours existé, depuis les temps anciens, étant héritée de l'alphabet latin :
"e" en forme moderne |
Depuis le Moyen-Âge et jusqu'au XVIIème siècle, un "e" s'écrivait comme "un jambage suivi d'une aigrette" :
"e" au XVIème et XVIIème siècles |
Si si ...
Il ne faut pas considérer l'"aigrette" comme un accent grave placé au dessus du "jambage" et destinée à en infléchir la prononciation : "jambage et aigrette" constituent solidairement la graphie d'un "e".
D'ailleurs le système des accents n'existe pas encore, il ne sera inventé, avec la ponctuation, qu'au cours du XVIIème siècle, lors de la fixation des règles orthographiques.
En voici un exemple dans le simple article défini "le" très peu lisible sans réflexion :
"Le" au XVIIème |
Et voici comment on écrivait "J'ayme la marguerite" dans un poême de 1540 :
"J'ayme la marquerite" |
Ne pas lire non plus "Gachot" dans cet acte de 1698, à propos de notre ancêtre François Gachet :
Je ferai plus tard un article sur le "t" final, qui ne dépasse pas de la ligne d'écriture, mais qu'il ne faut pas lire en "r" néanmoins ...