Inventé puis lancé en 1885 sur le marché anglais par le pétrolier Samuel Banner, le white spirit est toujours cet étonnant diluant, nettoyant à tout faire, indétrônable malgré les récents essais de substitution par des produits issus de la sylviculture. Ce n'est pourtant et toujours qu'une fraction pétrolière, avec toute ses impuretés, composés aromatiques nocifs par inhalation, qui en font un produit peu recyclable et impossible à jeter avec les eaux usées urbaines.
Beaucoup de peintures d'aujourd'hui se diluent dans l'eau, ce qui les rend beaucoup plus faciles d'utilisation, avec un pinceau épargné à la clé, facile à récupérer. Ces peintures permettent d'éviter l'emploi du white spirit. Mais comment faire quand on souhaite utiliser une bonne peinture d'extérieur, capable de protéger durablement le fer ? Difficile alors de se passer des laques glycérophtaliques. Perso, je n'ai pas vu mieux encore aujourd'hui même si je ne les utilise pas vraiment par nostalgie... Et que je n'ai pas d'intérêt dans l'industrie des combustibles fossiles. Pas comme certains députés européens !!
Donc à toutes fins utiles, je vous donne mon astuce pour utiliser au mieux le white spirit en évitant tout rejet dans l'environnement :
- Conserver le white spirit dans un ancien pot qui lui est dédié.
- Utiliser à chaque fois le même white spirit. C'est possible car la peinture décante toujours et se dépose au fond. Il faut seulement plonger le pinceau dans la partie claire (white) du liquide. Puis essorer le pinceau sur le rebord du pot. Faire cette opération lavage/rinçage au moins 15 fois de suite est plus efficace que de le laver une seule fois dans un pot de white spirit tout neuf...
- Laver ensuite immédiatement le pinceau au savon de bricoleur.
- Rincer et laisser sécher le pinceau à l'extérieur (tout l'esprit blanc s'évaporera de toute façon).
- Refermer bien hermétiquement le pot de white spirit et le remiser pour la fois prochaine.
PS : Les professionnels préfèrent jeter les pinceaux sans nettoyage. Le white spirit n'est pas utilisé non plus dans ce cas mais il y a rejet dans l'environnement. Un entrepreneur préfère évidemment payer des pinceaux que le temps passé par l'ouvrier à les nettoyer.