La population anglaise a pu ainsi apprendre que tel député avait refait les douves du manoir familial avec ses indemnités parlementaires (2000 Livres), ou que tel autre député Londonien avait payé une maison de campagne à Jersey, avec les indemnités qui sont dues à tous les députés (provinciaux ou londoniens) pour qu’ils puissent se loger … à Londres.
La conséquence concrète est qu’on estime que 300 des 580 députés ne seront pas réélus lors des prochaines élections. Un véritable tremblement de terre politique.
Mais ce que l’on ne savait pas, c’est que le Guardian a épluché 2 millions de pages de notes de frais pour arriver à trouver ces perles, et que il leur a fallu … 1 semaine et 50 Livres sterling pour y arriver.
Les 50 livres ont été le coût de la location de serveurs complémentaires pendant une semaine, pour absorber la charge de traitement.
Pour le travail d’investigation, il été réalisé en une semaine par 20 000 volontaires bénévoles à travers tout le pays, qui ont épluché chacun les notes de frais de leur propre député. Pour agrémenter le travail d’épluchage, la page internet montrait la photo de la tête souriante du député concerné à côté de chacune des notes de frais.
Chaque page devant être qualifiée selon la typologie à 4 cases présentée en tête de message.
On appréciera le : « Elément intéressant mais déjà connu, exemple ce n’est qu’une Maison à Canards ». Par référence à un député qui s’est fait payer un « manoir miniature flottant » pour abriter ses canards (1645 Livres).
Il faut saluer le courage de la presse et de l’opinion anglaise, qui a décidé de laver son linge sale en publique. Mais également un magnifique exemple d’utilisation politique d’Internet.