Dans N'autre Monde, on aime bien parler de la beauté, de la science, de l'humanité.
Aujourd'hui, parce que je suis assailli par la charge émotionnelle de ce que représente la Légion Etrangère, pour notre France, mais également parce que je ne veux pas esthétiser cette Légion à outrance, je fais délibérément le choix de la violence, et raconte la vie du Légionnaire Eliahou Itzkowitz.
Eliahou Itzkowitz, est un Juif de Roumanie, de Kichinev (actuellement capitale de la Moldavie) dont la famille a été massacrée en Juillet 1941 par les Nazis, accompagnés de supplétifs roumains.
Eliahou avait 10 ans ce jour là, et il fut le seul survivant de sa famille à l'issue de la guerre.Ce que nous savons aujourd'hui, c'est que ce gamin de 10 ans avait formé le projet de venger sa famille.
Pour ce faire, il lui fallait retrouver le chef du commando Roumain, un certain Stanescu, volatilisé à la fin de la guerre.
Eliahou avait 10 ans ce jour là, et il fut le seul survivant de sa famille à l'issue de la guerre.Ce que nous savons aujourd'hui, c'est que ce gamin de 10 ans avait formé le projet de venger sa famille.
Pour ce faire, il lui fallait retrouver le chef du commando Roumain, un certain Stanescu, volatilisé à la fin de la guerre.
Pour s'être vengé une fois déjà sur un des assassins de sa famille, il fait 5 ans de prisons en Roumanie à la sortie de la guerre.
Puis il monte en Israël, où il devient parachutiste dans la nouvelle armée nationale.
Il passe des années à chercher des informations auprès des Roumains en Israël, jusqu'au jour où il apprend que Stanescu s'est caché en s'engageant dans la Légion en France. Alors Eliahu demande son transfert dans la Marine israelienne, et à l'occasion d'une escale de son navire à Gênes, il déserte, passe la frontière italienne, et vient s'engager à Aubagne, à côté de Marseille.
Il part avec son régiment, le 3ème régiment étranger (le 3REI), pour l'Algérie (à l'époque département français), puis, en 1954, la Légion est engagée en Indochine qui lutte pour son indépendance.
En Juin 1954, au cours d'une patrouille entre Bac-Ninh et Sept-Pagodes, sa patrouille tombe dans une embuscade, et il se retrouve à chercher couvert, au sol avec son caporal.Il se tourne vers lui, et lui demande doucement en Roumain "Tu es Stanescu, n'est-ce pas ?".
Le caporal est si surpris que son anonymat de Légionnaire soit ainsi découvert qu'il répond "Oui, mais qui es-tu ?"
Eliahou répond simplement "Je suis de Kichinev".
Et il le tue avec son arme de service.
Il sera couvert par la Légion pour ce meurtre.
(Sources : Alain Gandy - La dernière rafale - Paris 1985)
La vie est belle à la Légion...
RépondreSupprimer