Je cherche ceux que je suis depuis toujours.
Cette quête de mes ancêtres passés sur la terre, je la mène
dans tous les registres des archives de France.
J’ai retrouvé des ancêtres, passés si récemment que nous aurions pu nous croiser, et d'autres au contraire si lointains que nous avions oublié même ceux qui avaient juré de ne les oublier jamais.
J’ai retrouvé des ancêtres, passés si récemment que nous aurions pu nous croiser, et d'autres au contraire si lointains que nous avions oublié même ceux qui avaient juré de ne les oublier jamais.
J'ai fait mienne cette quête des Mormons de l'Utah, mon
Jourdain à moi coule entre le Doubs et le Rhin, j'y baptise des générations de
Jean-Baptiste, je ramène à la mémoire des Rauze, qui n'y ont vécu que l'espace
d'un matin.
A la recherche de ces Ur-Eltern, je ne m'arrête que forcé-contraint,
en butant sur la première page du registre des baptêmes, usée et
déchirée par les siècles passés, au bord du précipice insondable de l'oubli
dans lequel est tombée la multitude des générations lointaines.Rauze - 1805 |
Registre 1510 Paroisse Ste Croix de Nantes - AD44 |
Et là, debout au bord du précipice, pour tous ces pères et
pour toutes ces mères dont les noms n'ont pas été reportés sur les registres de
la vie, mais qui sont nécessairement et venus et puis partis, je crie la longue
litanie des noms de leurs enfants jusqu'à moi, pour qu'ils sachent, là où ils
sont, qu'il n'y a pas que l'Eternel qui se souvient d'eux.
Et je suis ce cri, ce cri des noms de ceux qui ont été un jour sur la terre.
Et je suis ce cri, ce cri des noms de ceux qui ont été un jour sur la terre.
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