samedi 22 décembre 2012

La superbe vidéo de la fin du monde

Regardez cette superbe vidéo de la fin du monde ...


jeudi 20 décembre 2012

Lettre à Gérard

Je reproduis ici un texte de Fergus, publié sur AgoraVox.
Je suis complètement d'accord avec ce qui y est dit.


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Monsieur,

Manifestement, les sévères condamnations, les virulentes critiques, et l’opprobre justifié dont vous avez fait l’objet depuis l’annonce de votre départ pour Néchin, vous ont affecté. Au point que, blessé dans votre amour-propre, vous avez choisi d’y répondre par le biais d’une lettre ouverte à Jean-Marc Ayrault, coupable à vos yeux d’avoir qualifié de « minable » votre exil fiscal en Belgique. « Minable », ce comportement l’est pourtant bel et bien, et le Premier ministre n’a fait que traduire en un mot le sentiment qui prévaut dans l’opinion à votre égard.

Et rien, dans vos pitoyables tentatives de justification dans les colonnes du Journal du Dimanche, ne parviendra à convaincre du contraire l’écrasante majorité des Français, d’autant plus scandalisée par cette lamentable désertion en temps de crise qu’elle vous avait maintenu sur un piédestal, en dépit de quelques détestables incartades dans votre vie récente.

Que vous ayez dû acquitter une lourde imposition depuis que vous êtes devenu une icône du cinéma français et multiplié les films à succès, personne ne le conteste. Mais cette pression fiscale, loin d’être confiscatoire, ne vous a pas empêché, comme les médias l’ont montré ces derniers jours, de monter des affaires florissantes. Ni d’acquérir ce luxueux hôtel particulier de la rue du Cherche-Midi qui est mis en vente... 50 millions d’euros, soit le prix moyen de... 200 appartements ou maisons individuelles sur le territoire français ! Encore ne s’agit-il là que de l’une de vos résidences car vous possédez, sur les hauteurs de la très huppée station balnéaire de Trouville, deux autres somptueuses résidences, l’une occupée par votre ex-épouse Élisabeth, et l’autre en cours de construction sur un modeste terrain de... 6,5 hectares.

Tout cela sans compter les affaires (production cinématographique, pétrole, vignobles, restaurants, poissonnerie, etc.) dont vous avez été, ou êtes encore, le propriétaire ou l’un des principaux actionnaires. On comprend, à la lecture de ces faits, que vous ayez le sentiment d’être étranglé et que, malgré le million d’euros que vous touchez pour chacun de vos films, il fallait d’urgence prendre des mesures pour vous éviter de sombrer dans la plus effroyable galère, dans la plus totale indigence. « Minable ». Oui, ce mot a été bien choisi pour qualifier votre comportement. Un mot à la hauteur de la détestable ingratitude dont vous faites preuve à l’égard de votre pays et de vos compatriotes.

Car le cinéma, qui a fait une « star » du modeste ouvrier imprimeur sans bagage scolaire que vous étiez, est, depuis des décennies, sous perfusion du Centre National de la Cinématographie, organisme public à la charge, comme chacun sait, des contribuables français. Un cinéma dont la plupart des productions sont en outre largement financées par la télévision publique, autrement dit là encore par les contribuables français. Mais de tout cela vous n’avez cure, aveuglé par votre cupidité. « Minable ». Si votre comportement peut-être ainsi qualifié, c’est aussi par tous ces braves gens auxquels vous faites un bras d’honneur en crachant de surcroît votre mépris : vos spectateurs ! Tous ceux qui, par leur assiduité dans les salles, ont contribué à faire de vous un homme riche. Vous réclamez le respect. Encore faut-il, pour être respecté, être respectable.

Et respectable, vous ne l’êtes plus depuis que vous avez abandonné votre public à ses difficultés, en sachant que, parmi tous ceux qui vous ont fait ce que vous êtes, une part croissante a basculé dans la précarité économique, voire dans cette pauvreté qui touche désormais 10,5 millions de Français.

Je ne vous salue pas, Monsieur.

Fergus

lundi 29 octobre 2012

Tempête aux Etats-Unis : Le visage de la peur

A propos de la tempête qui approche les Etats-Unis : C'est étonnant comment certaines photos anodines véhiculent plus de peur que d'autres destinées à faire peur ...

http://instagram.com/p/RX2beuhi8n/

mercredi 17 octobre 2012

Cédric VILLANI

L'erreur de Poincaré (Henri et non son cousin germain Raymond qui n'a été que président de la république)... C'est une conférence du jeune Cédric VILLANI, qui a remporté la médaille Fields 2010.

Ce jeune VILLANI est intéressant à écouter. Il est une sorte de dandy mathématique. Son outrecuidance de second degré, sans doute feinte, est plaisante. Elle a quelque chose de bien français, la démarche d'un Giton au teint frais...


Mais sa légitimité à parler au nom des siens lui vient de sa médaille, sorte de Nobel de mathématiques, qui lui vaut de pouvoir prêcher pour sa paroisse, défendre sa cause, et jubiler de pouvoir faire la fête, celle de la science en l'occurrence. La conférence démarre environ à 35 min. On imagine cet étudiant aux cheveux longs, de frêle corpulence dans la cour du lycée mais fort en thème en classe. On est tout de suite captivé par cette voix un peu énervante, faussement naïve, un peu comme celle du présentateur du "cinéma de minuit" sur la 3...

Le fond de la conférence est une mise en perspective des sciences expérimentales, de leur part de hasard dans la méthode, mais illuminées par l'art de la mathématique. C'est clair au début mais devient difficile ensuite. On se laisse délicieusement noyer à la fin.

mardi 9 octobre 2012

Credo, quia absurdum

Christian GEYER - Frankfurt
c.geyer@faz.de

Eine Erkenntnistheorie des Glaubens

Als der Philosoph Bertrand Russell, Autor des Essays "Warum ich kein Christ bin", gefragt wurde, was er mache, wenn er nach seinem Tod feststelle, dass Gott doch existiert, antwortete er: "Ich werde ihm sagen, er habe es an Evidenz fehlen lassen." Welche Gründe hat jemand, der dennoch glaubt? Wie ist es für den
religiösen Menschen zu verantworten, seine Existenz auf einen Glauben zu stellen, der nicht beweisbar ist, ja sogar absurd erscheint? Und was bedeutet das igentlich: seine Existenz auf einen Glauben stellen ?
In Zeiten sich verschärfender Fundamentalismen und Relativismen geht es um die Frage, wie sich persönliche Erfahrungen und kulturelle Bindungen mit den Vorgaben des Christentums vertragen.

An Epistemology of Belief

When the philosopher Bertrand Russell, author of the essay "Why I am not a Christian", was asked how he would react if, after his death, he discovered that God did in fact exist, he answered, "I would tell him that he had failed to provide evidence". For which reasons does a believer believe ? How does a religions person account for basing his existence on a belief that cannot be proven and which in point of fact appears absurd ? And what is the real meaning of basing one's existence on a belief ?
In a time increasing fundamentalisms and relativisms the question is how personal experience and cultural affinities can be compatible with the principles of Christianity.

vendredi 5 octobre 2012

Contre-sens

En ce soir de Shabbat, je voudrais partager avec vous un extrait du Psaume 13,
dans lequel le roi David crie sa crainte d'être abandonné de Dieu :
 
 

Psaume 13 -3 :
[...]
Jusqu'à où
imposerai-je des avis
en mon âme

affliction
en mon coeur
chaque jour
jusqu'à où
(pause)






Je voudrais attirer votre attention, par ce passage en particulier, sur les faiblesses et même les erreurs, souvent les contre-sens des différentes traductions qui sont faites des textes bibliques en général.

Cette 1ère traduction, par Chouraqui, du Psaume 13 est faite directement depuis l'hébreu, et quasi mot à mot. Elle respecte l'esprit du chant hébraïque.

J'ai pris néanmoins quelques libertés avec la traduction de Chouraqui : j'ai restitué la forme en palindrome
pour revenir encore plus à "ce qui est écrit", notamment les "jusqu'à où" qui ouvrent et qui ferment la phrase.
J'ai aussi supprimé au passage la ponctuation (virgules, points d'interrogration) qui ne figurent pas dans le texte d'origine (et pour cause, on ne les inventera que dans 1500 ans ...)

Le palindrome est une forme de phrase classique en hébreu biblique : la motivation artistique en était probablement la musicalité que permet cette forme (Même si on attribue traditionnellement la paternité de cette figure de styl
e aux Grecs).
Mais la forme littéraire du palindrome ne doit pas être assimilée à une simple insistance par accumulation : Le roi David ne cherche pas à nous apitoyer sur les affres de son âme en plus de celles de son coeur.
Car le palindrome est porteur d'un sens très particulier : La césure centrale, non matérialisée dans la forme, véhicule une relation de cause à effet : Ce sont les avis extérieurs imposés à mon âme qui provoquent l'affliction de mon coeur, chaque jour.
Le verset véhicule, de par cette relation de cause à effet, un message en creux et néanmoins très précis : Que mon âme cesse de se faire imposer des avis humains extérieurs, et la tristesse dans mon coeur diparaitra immédiatement : Il n'y a de repos pour mon coeur que dans la confiance que mon âme saura mettre en l'Eternel.

Et effectivement, le message est redit en contraposée, et devient explicite à la fin du psaume, puisque c'en est la conclusion :

Psaume 13 -6 :
Or moi j'ai confiance en ta bonté, mon coeur est joyeux de ton secours










C'est maintenant que ca se gâte.
Consultons 3 traductions classiques (Allemand, anglais, français) et voyons comment ce merveilleux message est retranscrit en langue vernaculaire :

Luther :
Wie lange soll ich sorgen in meiner Seele und mich ängsten in meinem Herzen täglich.


Luther fait vraiment ce qu'il veut avec le texte : il a décidé ici de jouer l'accumulation des peines. Il fait d'abord disparaitre toutes références aux avis/conseils humains. Il met ensuite directement en apposition les souffrances, de l'âme et du coeur, en introduisant la notion de "sorgen" de l'âme qui n'est pas du tout dans le texte, mais qui fait écho dès lors à l'"ängst" du coeur.
Il rajoute un "und" qui n'existe pas dans le texte, qui va dans le sens de l'appositon-accumulation, mais fait disparaître toute la relation cause-effet :
Sauvage ...

King James :
How long shall I take counsel in my soul, having sorrow in my heart daily.


Le roi James, lui joue la carte surprise de l'introspection : "prendre conseil dans mon âme" Mais il a vu ça où ? Le texte dit l'inverse : ce sont les conseils reçus de l'extérieur qui provoquent la peine du coeur.  Carrément à l'inverse du message de David, qui milite justement pour le fait de prendre conseil dans son âme, en ayant confiance dans l'Eternel, pour faire disparaitre toute peine du coeur.
Il n'a rien compris le pauvre James.

Segond : 
Jusqu'à quand aurai-je des soucis dans mon âme, et chaque jour des chagrins dans mon coeur.
La traduction aseptisée catho tradi option Calimero :  Tous méchants avec mon âme et mon coeur. Visiblement Segond a été influencé par Luther, car les "soucis de l'âme", qui apparaissent ex nihilo, viennent visiblement des "sorgen" de la traduction allemande. Toute la rugosité du texte est gommée pour une simple lamentation en apposition, donc sans queue ni tête, sans plus de référence à une cause et une conséquence, et donc sans début ni fin : La misère sur cette terre ad vitam aeternam ...
C'est faux !

Je retiens ici en conclusion ce qu'il faut retenir de ce psaume 13, dans la version française très lyrique du Rabbinat :

Or moi j'ai confiance en ta bonté, mon coeur est joyeux de ton secours
Je veux chanter l'Eternel, car il me comble de bienfaits.

Chouraqui, lui nous dit :
Mais moi je suis assuré dans ton chérissement, mon coeur s'égaye dans ton salut, je poétise pour l'Eternel, oui il me rétribue.
Précis certes, mais vraiment trop aseptique ...



dimanche 23 septembre 2012

Protège ma promesse

J'ai réentendu le Chant de la Promesse ce matin lors
de la messe des Scouts du Mesnil Le Roi.


Fidèle à ma Patrie
Je le serai ;
Tous les jours de ma vie,
Je servirai.

Je veux t'aimer sans cesse, de plus en plus,
Protège ma promesse, Seigneur Jésus !


Je ne me souvenais plus combien c'est beau.

dimanche 16 septembre 2012

Enigma

Une bien jolie énigme, soumise par une mathématicienne en herbe :

Vous disposez d'une balance à plateaux très précise.
On vous remet 13 pièces d'or d'apparence identique.

On vous dit que si une pièce fausse s'est glissée dans le lot (maximum 1 fausse pièce), elle est d'un poids différent, donc soit plus lourde soit plus légère que les vraies pièces.
En seulement 3 pesées, vous devez trouver :
a) Si toutes les pièces sont vraies, ou si il y en a effectivement une de fausse dans le lot ?
b) Si une pièce est fausse dans le lot, laquelle est-ce ?
c) Si une pièce est fausse dans le lot, elle-est plus lourde ou plus légère que les vraies ?

Et une belle généralisation du cas particulier à 13 pièces, pour les plus grand(e)s :

Montrer, de manière générale, que pour tout naturel n, il est toujours possible, en n pesées, de trouver dans un lot de (3^n - 1)/2 pièces l'éventuelle unique pièce contrefaite et de préciser, dans le cas où cette pièce existe, si elle est plus lourde ou plus légère qu'une vraie.


Ouaouh ...

samedi 30 juin 2012

Des tenans et les aboutissans

J'ai découvert que l'expression "les tenants et les aboutissants" est en fait une expression cadastrale, qui signifie qu'une parcelle "tient et aboutit" à une autre parcelle, comme on peut le voir sur ce vieux cadastre Napoléonien de 1825.

Magnifique langue française.



Noter la graphie ancienne "Tenans et aboutissans"

lundi 14 mai 2012

France 1 - Mexique 49

France :

Un homme a été tué et un autre blessé par des tirs de pistolet automatique, vendredi peu après 14H00 dans les quartiers nord de Marseille, alors qu'ils circulaient en voiture, second règlement de comptes en 24 heures et le 11e en
 moins de cinq mois survenu dans la région.

Mexique :

Quarante-neuf cadavres décapités, mains et pieds sectionnés, 43 hommes et six femmes, ont été trouvés dimanche 13 mai dans des sacs en plastique au bord d'une route du Nord du Mexique. Le groupe criminel des Zetas a revendiqué le massacre, selon un porte-parole de l'Etat du Nuevo Leon.


vendredi 11 mai 2012

Gizeh 3D

Je ne suis pas fan de la culture Egyptienne, mais pour ceux qui le sont, ca décoiffe :

http://www.maxisciences.com/gizeh/le-plateau-de-gizeh-se-visite-desormais-en-3d_art24350.html

samedi 14 avril 2012

Le babouin littéraire

Intéressante expérimentation de science cognitive avec des babouins qui reconnaissent des séquences de lettres comme étant de vrais mots (anglais) ou pas.

http://bcove.me/shjajv6b


J'au toutefois du mal à adhérer à une partie de la conclusion, celle affirmant que l'apprentissage de la lecture (par un singe et/ou par un homme) se ferait au début du moins, par détermination des combinaisons plausibles de lettres :

Si en anglais :
"band"
"land"

"sand"
"rand"
sont des combinaisons possibles de séquences de 4 lettres, je n'ai aucun moyen de savoir que "fand" ou "pand" n'existent pas.


dimanche 8 avril 2012

Le bandeau de la peur

Le bandeau présenté ici n'aurait en temps normal, pas plus attiré mon attention que des milliers d'autres auparavant.

Je l'ai reçu en haut d'une page Internet quelconque, en l'occurrence d'un site de programme télé.

Pourtant brutalement j'ai réalisé que Caen, Laon et Saint Omer, les 3 villes citées sur cette publicité des Hôtels Accor, correspondent à mes déplacements professionnels de la semaine dernière ...

Le Bandeau de la Peur ...

Et là brutalement j'ai quand même un peu peur ...

vendredi 6 avril 2012

Melenchon Président

Regardez la vidéo du discours de Melenchon place de la Bastille. On a vraiment le droit de ne pas être d'accord avec tout ce qu'il dit, qui est beaucoup dans l'indignation, et très peu dans les propositions concrètes, mais c'est un discours qui parle de la France comme en parlaient Jaurès et De Gaulle. Et moi j'aime l'idée de l'"insurrection citoyenne".



meeting de Jean-luc Melenchon Place de la... par -tb33

dimanche 1 avril 2012

Mon Dieu

Quand le jour se lève à Paris

Sur les pavés du boulevard Arago
Pour l'enfant qu'il faut bien réveiller
Derrière les volets encore fermés

A la Santé, à la Pitié et à la Salpêtrière,
Pour l'enfant qui ne peut pas dormir
à la fenêtre toujours allumée

Pour cette enfant qui n’a pas grandi
dont les sangs crient vers Vous de la terre
malgré les noms gravés au Grenier-sur-l’eau

Quand le soir descend sur la ville,
Pour le souffle de l’enfant qui étudie

qui protègera Paris jusqu’à l’aube

Pour tout cela, soyez sanctifié mon Dieu