samedi 25 avril 2015

Les piliers de la création

Cette image désormais célèbre a été prise la première fois le 2 avril 1995 par Hubble dans la nébuleuse de l'Aigle, au beau milieu de l'amas M16. La photo ci-dessus, plus transparente, date de 2014. Elle est réellement captivante car on croit y reconnaître quelque chose de familier, quelque chose de notre monde à nous. Elle fait aussi penser à des créatures de cinéma fantastique, comme les Mystiques de Dark Cristal...  Il y a une beauté objective, transcendantale dans cette image. C'est aussi beau qu'une crèche provençale où seraient convoqués l'ours de Sibérie et le Yack du Tibet, dans une ronde première, parmi les cieux. Ce ne sont pourtant que des nuages de poussières, mais porteurs d'espoir.... des pouponnières de mondes à venir.

jeudi 23 avril 2015

Encounter of the first kind

La rencontre incroyable avec un robot sous-marin scientifique à 600 m dans le golfe du Mexique.

J'aime beaucoup le "Holy cow !" de la scientifique :




samedi 18 avril 2015

Thoreau

Cet américain du 19ème siècle, considéré comme le premier écologiste, a écrit :

The mass of men lead lives of quiet desperation.

mardi 14 avril 2015

Babylone tu déconnes

Cette fois, c’en est vraiment fini de la Mésopotamie... l'ensemble du site de Nimrod éclate dans une gigantesque explosion avant d'être rendu définitivement à la poussière...

La preuve de Dieu...



[23601] Contra Gentiles, lib. 1 cap. 13 n. 21
Quia vero, hoc habito quod sit primum movens quod non movetur ab alio exteriori, non sequitur quod sit penitus immobile, ideo ulterius procedit Aristoteles, dicendo quod hoc potest esse dupliciter. Uno modo, ita quod illud primum sit penitus immobile. Quo posito, habetur propositum : scilicet, quod sit aliquod primum movens immobile. Alio modo, quod illud primum moveatur a seipso. Et hoc videtur probabile: quia quod est per se, semper est prius eo quod est per aliud; unde et in motis primum motum rationabile est per seipsum moveri, non ab alio.

[23602] Contra Gentiles, lib. 1 cap. 13 n. 22
Sed, hoc dato, iterum idem sequitur. Non enim potest dici quod movens seipsum totum moveatur a toto: quia sic sequerentur praedicta inconvenientia, scilicet quod aliquis simul doceret et doceretur, et similiter in aliis motibus; et iterum quod aliquid simul esset in potentia et actu, nam movens, inquantum huiusmodi, est actu, motum vero in potentia. Relinquitur igitur quod una pars eius est movens tantum et altera mota. Et sic habetur idem quod prius: scilicet quod aliquid sit movens immobile. Non autem potest dici quod utraque pars moveatur, ita quod una ab altera; neque quod una pars moveat seipsam et moveat alteram; neque quod totum moveat partem; neque quod pars moveat totum: quia sequerentur praemissa inconvenientia, scilicet quod aliquid simul moveret et moveretur secundum eandem speciem motus; et quod simul esset in potentia et actu; et ulterius quod totum non esset primo movens se, sed ratione partis. Relinquitur ergo quod moventis seipsum oportet unam partem esse immobilem et moventem aliam partem.

dimanche 12 avril 2015

Generose faba


Tous les enfants attentifs auront noté une bizarrerie dans un précédent message :
 
 
 
 
Quoi le mois numéro 9, mais c'est Septembre ! Pas Novembre !
 
Tu quoque, mi nepoti ?
 
Seuls ceux qui ont suivi avec assiduité leur cours de Latin se souviennent, eux, que le mois numéro neuf, avec sa racine "nueve", c'est bien Novembre et non Septembre.
 
Errare humanum est ...
 
C'est donc probablement pour ne pas passer pour "faba" (faillot) au yeux de leurs cousins qu'ils n'ont pas réagi, malgré le fait que Novembre (numéro 9) est aujourd'hui en position 11 dans notre calendrier, et Septembre (numéro 7) en position 9 du calendrier.
  
Macte animo, generose puer !
 
Ces generosi pueri se rappellent que sous Rome, 17 siècles plus tôt, l'année commençait aux Ides de Mars, et non au 1er Janvier, d'où ce décalage de 2 mois dans la position des mois.

Et que le brave curé de Gresse en Vercors, en 1673, lui, connaissait ses classiques. 

Sed persevere diabolicum ...

Pour tous ceux qui n'avaient pas noté, 10 coups de caligae (savate).

jeudi 9 avril 2015

Le Plan Vélo 2015 de Paris

Je lis dans la presse que "Paris met le paquet pour devenir la ville capitale du vélo" :
Le Plan Vélo 2015-2020 vient d'être dévoilé !  
Christophe Najdovski, adjoint à la Maire de Paris, annonce un grand investissement pour doubler le nombre de voies cyclables, créer de grands axes express, implanter 10 000 places de stationnement vélo, multiplier les subventions pour l'achat de triporteurs ou vélos cargos...

Je passais à Delft hier, et voilà une photo prise dans la nouvelle gare de la Ville, implantée en souterrain, sous l'ancienne gare historique :


Et c'est comme ca dans toutes les villes Hollandaises ...

Je crois que Paris a du boulot encore pour devenir la "Capitale du Vélo, même si tous les efforts sont louables ...

lundi 6 avril 2015

De Bello Gallico : Des Anglais

Jules César dit au Lib IV Cap XIV à propos des Anglais :


De tous ces Bretons (les futurs Anglais), les plus civilisés, de beaucoup, sont ceux qui habitent le Cantium (le Kent actuel) région toute maritime et dont les moeurs ne diffèrent pas beaucoup de celle des gaulois.


On est d'abord très heureux de voir sous la plume de Jules Cesar, qui a comparé sans parti-pris, que les Français sont plus civilisés que les Anglais, et "de beaucoup".
Et que les seuls vaguement civilisés chez les Anglais sont ceux que la proximité géographique met au contact de la vraie civilisation, celle des Français.
 
Jusque-là tout va bien, sauf que César précise un peu plus loin le magnifique niveau de civilisation atteint par les Gaulois :
 
[Les Gaulois pensent] que c'est seulement en rachetant la vie d'un homme par la vie d'un autre homme que la puissance des dieux immortels peut-être apaisée.

Ils ont des sacrifices de ce genre qui sont d'institution publique. Certains font des mannequins d'une taille énorme dont ils remplissent d'hommes vivants la carapace tressée d'osier, l'on y met le feu, et les hommes périssent enveloppés par les flammes.

Les supplices de ceux qui ont été arrêtés en flagrant délit de vol ou de brigandage ou pour quelque autre crime, passent pour plaire d'avantage aux dieux immortels, mais lorsqu'on n'a pas assez de victimes de cette sorte, on en vient à sacrifier des innocents.




vendredi 3 avril 2015

De Bello Gallico : Tu seras généalogiste

Jules César dans De Bello Gallico (Lib VII Cap XXXII) dit :

La situation était extrêmement grave. Alors que d'après leurs anciens usages, on nommait un seul magistrat, qui exercait pendant un an le pouvoir royal, deux hommes étaient revêtus de cette magistrature, et chacun d'eux prétendait être légalement nommé.
L'un était Convictolitave, jeune homme riche et illustre,
l'autre Cotus, issu d'une très ancienne famille.

Si tu es fasciné qu'à l'époque de Rome déjà,
de l'antiquité de la famille de Cotus l'Eduen on s'émeuve,
fils de ce peuple Celte qui occupait l'actuelle Franche-Comté,
et dont le sang coule dans nos veines,

Si tu ressens comme une pointe, proche d'une douleur,
que la mémoire de cette très ancienne famille,
de manière irrémédiable,
dans la nuit des temps s'est perdue,

Si comme César tu estimes
que sur la fortune et la gloire,
la noblesse d'antiques racines prime,
et que Cotus doit donc être roi,

alors tu as une âme de généalogiste.
Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire,
tu quoque, tu seras un homme, mon neveu*.


* Resp : Une femme, ma nièce.

mercredi 1 avril 2015

Coincidence inouie

J'étais hier dans un train, plongé dans le livre VII de la Guerre des Gaules de César.

J'étais de tout coeur avec Vercingetorix et ses résistants Arvernes, venus au pays des Eduens, mourir dans cette plaine des 3000 pas, massacrés par les six légions de Cesar, lors de la bataille d'Alesia.


A un moment, ému et fatigué, je lève les yeux par la vitre.
Nous passions dans une gare, dont je déchiffre le nom sur un panneau "Alesia - Les Lauses".


Le train traversait, hic et nunc, cette même plaine, où voilà 2100 ans, le sang gaulois abreuvait la terre de Gallia, qui deviendrait un jour la France.

Il est parfois des coincidences si violentes que l'on ne peut s'empêcher d'y chercher du sens.