vendredi 28 août 2020

Le Psaume 127 pour l'entrée en Shabbat

 Le Psaume 127 est une merveille de simplicité et de bonheur domestique :

שִׁיר הַמַּעֲלוֹת

.אַשְׁרֵי, כָּל-יְרֵא יְהוָה-- הַהֹלֵךְ, בִּדְרָכָיו

 .ב יְגִיעַ כַּפֶּיךָ, כִּי תֹאכֵל; אַשְׁרֶיךָ, וְטוֹב לָךְ

ג אֶשְׁתְּךָ, כְּגֶפֶן פֹּרִיָּה-- בְּיַרְכְּתֵי בֵיתֶךָ:בָּנֶיךָ, כִּשְׁתִלֵי זֵיתִים-- סָבִיב, לְשֻׁלְחָנֶךָ

 ד הִנֵּה כִי-כֵן, יְבֹרַךְ גָּבֶר-- יְרֵא יְהוָה. ה יְבָרֶכְךָ יְהוָה, מִצִּיּוֹן: וּרְאֵה, בְּטוּב  .     יְרוּשָׁלִָם--כֹּל, יְמֵי חַיֶּיך

 ו וּרְאֵה-בָנִים לְבָנֶיךָ: שָׁלוֹם, עַל-יִשְׂרָאֵל

1 Cantique des degrés.

Heureux celui qui craint l’Eternel, qui marche dans ses voies!
 

2 Oui, le produit de ton travail, tu le mangeras, tu seras heureux, le bien sera ton partage. 

3 Ta femme sera comme une vigne féconde dans l’intérieur de ta maison, tes fils, comme des plants d’olivier autour de ta table. 

4 Voilà comment est béni l’homme qui craint l’Eternel! 5 Que le Seigneur te bénisse de Sion! Goûte le bonheur de Jérusalem tous les jours de ta vie. 

6 Puisses-tu voir les fils de tes fils! Paix sur Israël!


Je le mets en latin aussi, selon la Vulgate :


Canticum graduum. 

Beati omnes qui timent Dominum, qui ambulant in viis eius

Labores manuum tuarum quia manducabis beatus es et bene tibi erit

Uxor tua sicut vitis abundans in lateribus domus tuae filii tui sicut novella olivarum in circuitu mensae tuae

Ecce sic benedicetur homo qui timet Dominum


Benedicat te Dominus ex Sion et videas bona Hierusalem omnibus diebus vitae tuae


Et videas filios filiorum tuorum, pax super Israel


mardi 11 août 2020

Il pleut sur la ville

 Mon Dieu,

Soyez béni pour la pluie.

vendredi 7 août 2020

Ensi disoit le diables

 J'ai trouvé cette belle citation dans "le roman du Saint Graal" de Robert de Boron, dans le manuscrit Fr 24394 de la BNF :

On notera les spécificités d'ancien français :

  • "Ensi" pour ainsi
  • "disoit" pour disait, "estoit" pour était
  •  "li" cas sujet de l'article défini "le"
  • "diables" écrit avec un "s" de cas sujet
  • "ly" pas encore diphtongué en lui
Le "ki" est plus difficilement interprétable : On peut soit le considérer comme une variante orthographique du "qui" non encore fixé, soit comme un "k" du dialecte du nord de la France. 

On est à la charnière d'une époque psychologique, quand "li diables" commence à descendre des Tympans des églises romanes comme Conques ou Vézelay pour commencer à habiter l'intérieur des individus.

A cette époque, c'est plus vu comme un parasite intérieur, que les saints chasseront des corps des possédés par cohortes entières, que comme cette composante intellectuelle de l'âme, le péché, que le Diable incarnera plus tard.