Après avoir vécu des années au Yémen, Steven Sotloff s’était installé en Libye. « Il
vivait à Benghazi, c’est l’un de ces rares reporters free-lance qui
pensent qu’ils doivent vivre sur place pour bien faire leur boulot », a précisé Janine Di Giovanni, journaliste à Newsweek. Selon Ann Marlowe, une amie rencontrée en Libye, Steven Sotloff parlait bien l’arabe et aimait profondément le monde musulman.
Journal La Croix
Steven Sotloff a été exécuté par ce nouvel état islamique d'orient qui croit pouvoir fonder son existence sur une terreur digne des pires état totalitaires du 20ème siècle, ce 20ème siècle où l'on croyait avoir mené les dernières expériences de guerre et d'impérialisme. On en a pas fini avec les "ismes" : après le communisme et le capitalisme, de nouveau le nationalisme (russe) et de nouveau l'extrémisme (religieux). Quant à notre pauvre soldat de la vérité tué ce jour, il me fait penser à cet autre grand reporter Tiziano Terzani qui avait consacré sa vie à la recherche de la vérité, sur le continent asiatique en particulier, après avoir vécu lui aussi "sur-place" et parlé le chinois... A la fin de sa vie, sa conclusion était très mitigée sur l'intérêt de connaître cette vérité et de la communiquer coûte que coûte. L'histoire se répète continuellement et de façon si précise, si bêtement semblable.
Après le bruit des armes et l'intervention à terre d'un pays "pacificateur" bien ignorant du tissu ethnique, il faut bien que celui-ci se retire. Suit une période d'anarchie pire que l'état antérieur, puis les bombardements aériens semblent à nouveau indispensables, etc... le monde est ignorant. Qui se rappelle de la chute de Saïgon et de ce qui s'est passé à Phnom Penh, dans ces lieux pourtant les premiers civilisés de la planète... ? Il faudrait se moquer de cette pauvre humanité sans mémoire. A quoi bon laisser "parler" les armes, elles n'ont jamais rien à dire !