Il faut absolument lire l'analyse de Boris Cyrulnik au Huffington Post sur l'attirance morbide des jeunes pour le terrorisme.
Eclairant d'intelligence.
Personnellement j'y ai compris un phénomène qui m'échappait complètement et depuis longtemps, celui de la dimension suicidaire de l'acte terroriste.
samedi 27 août 2016
La bonne nouvelle du jour : Papahanaumokuakea
Le président américain a institué la plus grande réserve marine du monde, sur l'archipel des iles Hawaï.
1,5 Millions de km2.
3 fois la surface de la France.
http://www.papahanaumokuakea.gov/
Extraordinaire ...
La France devrait se sentir motivée pour battre enfin les Américains à plate-couture à Tahiti.
1,5 Millions de km2.
3 fois la surface de la France.
http://www.papahanaumokuakea.gov/
Extraordinaire ...
La France devrait se sentir motivée pour battre enfin les Américains à plate-couture à Tahiti.
vendredi 26 août 2016
La victime raisonnable
Le président Pompidou cita ce magnifique poème d'Eluard lors de cette conférence de presse en 1969, quand il fut interrogé sur l'Affaire Russier :
Comprenne qui voudra
Moi mon remords ce fut
La malheureuse qui resta
Sur le pavé
La victime raisonnable
À la robe déchirée
Au regard d'enfant perdue
Découronnée défigurée
Celle qui ressemble aux morts
Qui sont morts pour être aimés
Une fille faite pour un bouquet
Et couverte
Du noir crachat des ténèbres
Une fille galante
Comme une aurore de premier mai
La plus aimable bête
Souillée et qui n'a pas compris
Qu'elle est souillée
Une bête prise au piège
Des amateurs de beauté
Et ma mère la femme
Voudrait bien dorloter
Cette image idéale
De son malheur sur terre.
La question était attendue ce jour-là, et le Président avait préparé sa réponse.
On ne peut toutefois qu'être impressionné devant la culture de ce monsieur.
Et en un sens le courage politique, aussi, pour un président d'associer l'amour d'une femme professeur de littérature, avec l'amour interdit d'une autre femme tondue en 1944.
A quand un président pour la France, auteur d'une anthologie de poésie qui fait toujours référence ?
Comprenne qui voudra
Moi mon remords ce fut
La malheureuse qui resta
Sur le pavé
La victime raisonnable
À la robe déchirée
Au regard d'enfant perdue
Découronnée défigurée
Celle qui ressemble aux morts
Qui sont morts pour être aimés
Une fille faite pour un bouquet
Et couverte
Du noir crachat des ténèbres
Une fille galante
Comme une aurore de premier mai
La plus aimable bête
Souillée et qui n'a pas compris
Qu'elle est souillée
Une bête prise au piège
Des amateurs de beauté
Et ma mère la femme
Voudrait bien dorloter
Cette image idéale
De son malheur sur terre.
On ne peut toutefois qu'être impressionné devant la culture de ce monsieur.
Et en un sens le courage politique, aussi, pour un président d'associer l'amour d'une femme professeur de littérature, avec l'amour interdit d'une autre femme tondue en 1944.
A quand un président pour la France, auteur d'une anthologie de poésie qui fait toujours référence ?
samedi 20 août 2016
Il nous faut sauver le monde
Nous avons la responsabilité de résoudre les problèmes que nous avons causés.
vendredi 12 août 2016
Les Perseides
J'aime le New Yorker Magazine pour ses articles qui s'ouvrent comme suit :
Are comets dirty balls of ice, or are they icy balls of dirt ?
dimanche 7 août 2016
Is Google really my friend ?
Einstein a dit un jour, lui qui ne se rappelait pas de la vitesse du son:
Déjà, visiblement on peut être un génie et avoir ses petits blocages.
Mais, au delà de ca, la question est :
Google, qui peut me donner la vitesse du son à la vitesse de la lumière, me rend-il plus intelligent pour autant ? Ou fait-il de moi le dernier des ignorants ?
Etre intelligent est-ce avoir mémorisé la mesure physique de la vitesse du son ?
Ou savoir que le son a une certaine vitesse de propagation, différente d'ailleurs selon le milieu ambiant (air, eau, solide ...).
Curieusement (ou pas) une question aussi fondamentale, plus intelligent ou plus bête, n'a pas de réponse communément partagée, et surtout pas par les spécialistes des sujets afférents (psychologie, biologie du cerveau, éducateurs ...).
Socrate, en son temps, refusait l'écriture (manuscrite à l'époque), arguant que l'homme sage se définit par ce qu'il a mémorisé et est capable de restituer par le langage oral.
Et de fait, l'histoire montre que :
Mais demain, quand le livre aura disparu, numérisé : mon ami Google saura t'il retrouver ce poème pour moi, si je n'ai pas les bons mots pour le rechercher ?
Ni auteur, ni "mot-clé".
"Mot clé" qui prend dramatiquement tout son sens pour déverrouiller l'accès à la connaissance et à l'émotion :
Comment saurai-je combien de temps a vécu Rosa, si je ne me souviens pas que ce poème a été écrit pour consoler l'ami Duperrier ( Du Périer ?) de la perte de sa fille ?
https://www.google.fr/search?q=po%C3%A8me+duperrier+consolation&ie=&oe=
Qu'arrive t'il si je ne mémorise pas au moins la méta-information de l'information que je cherche ?
Je deviens alors le dernier des ignorants devant la bibliothèque idéale verrouillée.
Je ne garde pas ce genre d'information dans mon esprit, car on peut facilement la trouver dans des livres
Déjà, visiblement on peut être un génie et avoir ses petits blocages.
Mais, au delà de ca, la question est :
Google, qui peut me donner la vitesse du son à la vitesse de la lumière, me rend-il plus intelligent pour autant ? Ou fait-il de moi le dernier des ignorants ?
Etre intelligent est-ce avoir mémorisé la mesure physique de la vitesse du son ?
Ou savoir que le son a une certaine vitesse de propagation, différente d'ailleurs selon le milieu ambiant (air, eau, solide ...).
Curieusement (ou pas) une question aussi fondamentale, plus intelligent ou plus bête, n'a pas de réponse communément partagée, et surtout pas par les spécialistes des sujets afférents (psychologie, biologie du cerveau, éducateurs ...).
Socrate, en son temps, refusait l'écriture (manuscrite à l'époque), arguant que l'homme sage se définit par ce qu'il a mémorisé et est capable de restituer par le langage oral.
Et de fait, l'histoire montre que :
- Je mémorise moins un poème que je peux "aisément" transcrire sur une tablette de cire.
- Encore moins quand je peux aisément le copier, tel le moine copiste, avec une plume d'encre sur un vélin.
- Et a fortiori quand je peux produire, grâce à l'imprimerie, des milliers d'exemplaires sur papier de ce poème.
A la fin, c'est à dire aujourd'hui, j'ai besoin de me souvenir simplement que le livre sur l'étagère de la bibliothèque contient le poème en question.
C'est à dire que je mémorise simplement la meta-information du poème : Je sais qu'il existe.
C'est à dire que je mémorise simplement la meta-information du poème : Je sais qu'il existe.
Mais demain, quand le livre aura disparu, numérisé : mon ami Google saura t'il retrouver ce poème pour moi, si je n'ai pas les bons mots pour le rechercher ?
Ni auteur, ni "mot-clé".
"Mot clé" qui prend dramatiquement tout son sens pour déverrouiller l'accès à la connaissance et à l'émotion :
et rose elle a vécu ce que vivent les roses, l'espace d'un matin
Comment saurai-je combien de temps a vécu Rosa, si je ne me souviens pas que ce poème a été écrit pour consoler l'ami Duperrier ( Du Périer ?) de la perte de sa fille ?
https://www.google.fr/search?q=po%C3%A8me+duperrier+consolation&ie=&oe=
Qu'arrive t'il si je ne mémorise pas au moins la méta-information de l'information que je cherche ?
Je deviens alors le dernier des ignorants devant la bibliothèque idéale verrouillée.
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