samedi 31 mars 2018

Délire de Management

Carlos Tavares (Patron de PSA) devrait toucher un bonus d'un million d'euros (1 000 000) suite à l'achat d'Opel et à la mise en place du plan de relance du constructeur allemand. 

C'est quoi ce délire ?

Combien de personnes de PSA ont travaillé d'arrache-pied sur ce projet de rachat, juste parce qu'elles sont payées pour cela ?
Combien de personnes d'Opel vont perdre leur 1000 Euros de salaire mensuel ?

Pourquoi une personne précise, qui n'a fait que son boulot, devrait toucher un cadeau de 1000 mois de salaire ?

vendredi 30 mars 2018

Ne m'appelez plus France 24

Impressionnant :



mardi 20 mars 2018

Joan Petit

Si la complainte de Joan Petit vous broie le cœur comme à moi,
c'est que vous êtes, vous aussi, des enfants perdus du Rouergue :




le Groupe Nadau

C'est amusant d'entendre Joan de Nadau blâmer "los Curats",
pour avoir livré Joan Petit aux soldats du Roi,
 et de lire le sous-titre un peu consensuel qui évoque seulement "les notables".





samedi 10 mars 2018

De Paris à Calais

Chassés de Paris par la spéculation immobilière, causée par les travaux Haussmann, les habitants de la « Zone » vivaient dans des bidonvilles autour de la capitale.

"Zoniers" Porte d'Italie, 1913.
Photo Eugène Atget, Gallica 
La « Zone » désignait à l'origine un espace géographique bien précis : celui de la bande de terrains de vagues qui s'étendait à la périphérie de Paris entre l'emplacement des anciennes « fortif' » (l'enceinte construite par Thiers en 1844) et la banlieue.

La Zone, large de 250 mètres, était "non aedificandi", c'est-à-dire qu'il était interdit, pour raison militaire, d'y construire quoi que ce soit. Pourtant, toute une population pauvre y vivait. C'étaient les « zoniers », peuple d'indigents chassés du centre de la capitale par les transformations démographiques et économiques de la seconde moitié du XIXe siècle.

Avec les travaux d'Haussmann sous le Second Empire, Paris a en effet accueilli de nombreux ouvriers venus chercher du travail ainsi que des paysans chassés par l'exode rural et transformés en prolétaires urbains. À la fin du siècle, la spéculation immobilière ayant rendu la vie parisienne beaucoup plus chère, ceux qui ne parviennent pas à s'intégrer dans ce nouvel environnement sont relégués à l'extérieur.

La périphérie parisienne voit donc croître ces espaces d'urbanisme sauvage, véritables bidonvilles où s'amassent des milliers d'indigents qui vivent dans des roulottes ou des baraques de fortune, sans aucune commodité (eau, toilette, évacuation) et souvent situées au beau milieu des détritus.

Nombre d'entre eux sont chiffonniers : ils vivent de la récupération des déchets de la ville, qu'ils cèdent aux usines spécialisées dans le recyclage ou transforment afin de les revendre dans la capitale.

Pendant des années, la municipalité de Paris se sera efforcée de faire appliquer la loi sur l'interdiction de construire. Dans les années 1890, le Génie militaire entreprend ainsi d'expulser les résidents. Beaucoup de journaux s'en émeuvent. Le Petit Journal dénonce l'inhumanité des autorités :





« Est-ce que l'ennemi est à nos portes, et quand même il approcherait, vous avez bien vu le peu de temps qui suffisait à détruire ces misérables cahutes ; vous n'aviez pas besoin de vous y prendre autant à l'avance. Il y avait des enfants malades dans ces baraques. Et ces malheureux qui fuyaient, emportant dans une mauvaise couverture leurs enfants grelottant de fièvre, croyez-vous qu'ils n'aient pas jeté des regards irrités sur des constructions bien plus importantes que leurs masures, et que l'on autorise sur la zone militaire ? »


Le 19 avril 1919, les fortifications de Paris sont déclassées – elles seront démolies peu après. Légalement, la Zone n'est plus. Tandis que les spéculateurs immobiliers se frottent les mains devant l'apparition de ces terrains « libres », les zoniers sont priés de lever le camp :

« 100 000 zoniers doivent partir. Ils ont trois mois pour démolir leurs habitations. Faute de quoi, il y sera procédé par le génie militaire. »

Mon grand-père, arrivé en famille en 1913 au Pré Saint-Gervais a probablement commencé sa vie parisienne dans la Zone, au lieu qui deviendra en 1919, la Rue des 7 arpents :

La Zone des 7 Arpents.
Le Pré Saint Gervais







La glace chaude

Une étude publiée dans Science, révèle la présence d'eau enfermée sous forme de glace dans les diamants. Ce n'est pas la première fois que des diamants apportent le témoignage d'eau souterraine.

«Mais c'est le marqueur d'eau le plus profond jamais étudié», raconte Julien Siebert, chercheur à l'Institut de Physique du Globe de Paris.


«Là encore, les études sismologiques nous avaient amenés sur cette piste. Les plaques sont faites de minéraux chargés en eau. On ne savait pas précisément à quelle profondeur elles pouvaient plonger.
Il semble qu'elles aillent jusqu'au niveau du manteau inférieur. En arrivant à cette profondeur, les minéraux ne parviennent plus à contenir l'eau. Elle se libère alors sous forme de fluide.»


Au moment de la formation des diamants, l'eau est piégée sous forme liquide. Sous la pression, elle se solidifie et se transforme en glace en dépit de la température élevée. Cela donne une glace «chaude» dont la structure est très particulière.


Ouaouh ...

jeudi 8 mars 2018

Sous le pont Mirabeau

Je ne savais pas que l'on disposait d'un enregistrement sonore du poème "Sous le pont Mirabeau" dit par Apollinaire lui-même :



Cet enregistrement est daté vers 1910-1911.

mardi 6 mars 2018

Assez de béton sur les terres agricoles

Europacity : la justice annule la création de la zone d’aménagement devant accueillir le mégaprojet.
Le projet prévoyait d’implanter d’ici à 2024 un parc d’activités à vocation touristique et culturelle sur 80 hectares de terres encore agricoles du Val-d’Oise.


Je ne veux pas de pistes de skis climatisées à la place de terres maraichères.
Mille fois mieux : des jardins partagés.

Le chêne français

Le journal Le Monde informe :

C’est le genre de nouvelles qui suscite en règle générale l’enthousiasme des marchés et des industriels : les exportations de chêne brut français en Chine ont progressé en janvier, avec un bond de 35 % par rapport à janvier 2017.

Pourtant, cette information suscite aujourd’hui l’inquiétude de certains professionnels, parmi lesquels la Fédération nationale du bois (FNB), qui a alerté les pouvoirs publics, mardi 6 mars, dans un communiqué :

Malgré les appels répétés de la FNB […] au gouvernement, les exportations de chêne brut poursuivent leur hausse effrénée et les scieries françaises manquent cruellement de matière première à transformer.

Une telle augmentation des exportations de bois mettrait en danger la pérennité des scieries de l’Hexagone : la filière française est « au bord de la faillite », avec le sentiment « d’être abandonnée » des pouvoirs publics, ajoute la FNB.

On est en effet spontanément interloqué que tout le monde ne se réjouisse pas d'une demande importante pour une de nos ressources renouvelables.


En fait le problème derrière ces fait bruts est vicieux :

Ce n'est pas tant d'exporter du chêne brut qui est préjudiciable pour les scieries de l'hexagone. Du chêne, il y en a, et les forêts françaises sont notoirement sous utilisées, à hauteur de 30% seulement environ (probablement différent pour l'essence chêne spécifiquement).

Non le problème c'est le nombre incroyable de containers vides à rapatrier pour la Chine, qui ont apporté les tee-shirts à 2,50 Euros à l'aller.
Ces containers ne coûtent rien à être remplis d'une matière peu chère et abondante, lors du trajet de retour. 


Ce chêne brut est découpé en lattes par les scieries chinoises à l'arrivée, qui inondent ensuite l'Europe en parquet massif de chêne à 14,95 E le m2.

Et c'est là que les scieries françaises souffrent, concurrencées par ce parquet pas cher, malgré les 2 fois 20000 kms parcourus.



Heureux qui comme Lorène

Heureux qui comme Lorène a fait un beau voyage :








samedi 3 mars 2018

Le velib crevé

Madame Catherine Baratti-Elbaz, présidente du Syndicat Vélib’ Métropole, vous dîtes :
Le nouveau Vélib' est un défi technique et industriel
Je vous prie de m'excuser, Madame, mais je ne peux pas être d'accord avec vous.

Vous me paraissez oublier que l'on parle de vélos accrochés à une borne sur la chaussée, de manière somme toute fort semblable à ce qui existe depuis 10 ans dans Paris et dans 100 autres villes de par le monde.

Je ne pense pas que ce projet, malgré l'incroyable ambition consistant à doter 30% des vélos du parc d'une batterie, mérite l'appellation de "défi technique et industriel".

D'autant plus que, comme le préssentaient tous les usagers du service, nous savons maintenant que ce "défi" est échoué : La Ville de Paris vient d'annoncer qu'elle reprend les choses en main, se substituant pour la mise en oeuvre de l'infrastructure, à l'opérateur initialement retenu dans le cadre de l'appel d'offres de délégation publique.

Ce n'est pas un bon service à rendre à nos enfants que de leur faire croire que à Paris, nous échouons devant de pareils "défis", quand les Américains, eux, envoient une voiture (elle aussi électrique, vous noterez) vers Mars dans une fusée, et le tout en musique.

A utiliser ainsi les mots sans précaution, il serait à craindre au final que les enfants américains aient une vision différente et somme toute bien plus ambitieuse, de ce qu'est "un défi technique et industriel".

Contentez-vous donc, je vous prie très respectueusement, de faire fonctionner à nouveau ce service déjà bien éprouvé, et que j'attends avec une impatience grandissante, depuis maintenant 5 mois que j'en suis privé.