mardi 28 octobre 2025

L'aspirateur aspirant espion

 Un article passionnant sur l'espionnage industriel, et l'obsolescence programméeL'histoire d'un (super) technicien qui a démonté intégralement son aspirateur robot.    

Et qui a ainsi réalisé que ce robot est programmé pour s'arrêter de fonctionner, si on ne le laisse pas envoyer régulièrement par Wifi une cartographie de l'appartement qu'il nettoie, vers les serveurs de son fabricant.

Lire ici (Résumé en français plus bas)


Tout le monde branche son aspirateur robot sur le Wifi de la maison, ne serait-ce que pour recevoir les mises à jour de la part du fabricant ...


Résumé :

Dans un article de blog publié début octobre 2025, un développeur raconte comment la méfiance qu’il nourrit envers la sécurité de son aspirateur intelligent l’a conduit à en démonter chaque composant. Une analyse poussée, qui l’amène de découvertes en découvertes.

Harishankar (c'est son nom) le reconnaît lui-même, il est « un peu paranoïaque », mais du bon genre.

Alors, lorsque cet architecte logiciel découvre que son aspirateur intelligent iLife A11 envoie en continu des paquets de données à des serveurs situés à des milliers de kilomètres, il décide de creuser l’affaire jusqu’au bout.

Dans cette enquête, racontée début octobre sur son blog GitHub, Harishankar commence par chercher à identifier les destinataires de ce flux incessant. La réponse est simple : le fabricant du robot.

Rien d’alarmant à première vue. Mais celui qui se fait appeler « CodeTiger » sur les réseaux sociaux affirme n’avoir jamais donné son consentement pour que ces journaux d’activité et ces données télémétriques soient transmis au constructeur. Il choisit alors de bloquer l’adresse IP collectant les informations, tout en maintenant la possibilité de mettre à jour son appareil.

Quelques jours plus tard, son fidèle assistant de nettoyage refuse subitement de s’allumer.

Un incroyable travail de fourmi

Commence alors un interminable va-et-vient entre Harishankar et le fabricant de l’aspirateur. Le développeur renvoie son appareil à la société, qui lui retourne en assurant que la machine est parfaitement fonctionnelle. Le robot se remet effectivement à marcher… quelques jours seulement avant de tomber de nouveau en panne.

Les échanges s’interrompent lorsque le service client lui annonce que la garantie de l’appareil est arrivée à son terme. Résigné à avoir perdu les 300 dollars investis dans son aspirateur, Harishankar décide de le démonter pour comprendre ce qui se cache derrière cette mystérieuse panne.

À l’intérieur de son iLife A11, il découvre un véritable « petit ordinateur sur roues » : un système d’exploitation Linux complet, un microcontrôleur, ainsi qu’un ensemble de capteurs destinés à mesurer la position, le mouvement et la distance.

Harishankar se lance alors dans un incroyable travail de fourmi. Il documente chaque composant, conçoit des connecteurs similaires à ceux d’origine pour relier les capteurs à un ordinateur, puis teste le tout à l’aide de sa propre interface de contrôle lui permettant de piloter manuellement l’aspirateur.

Les découvertes de l’enquête

Au fil de ses expériences, le développeur tombe sur un port USB de débogage laissé ouvert  et découvre un système Android entièrement accessible, sans protection ni mot de passe. Rapidement, il obtient les droits d’administrateur et commence à explorer les fichiers internes de l’aspirateur. Il réalise alors que tous les journaux, les réglages et même les mots de passe Wi-Fi non cryptés sont envoyés au constructeur.

Plus surprenant encore, il découvre que le logiciel de cartographie Google Cartographer est embarqué dans l’appareil, lui permettant de créer une carte 3D en temps réel de son appartement.

Enfin, et c’est peut-être un des éléments les plus perturbants de cette enquête, Harishankar découvre un script modifié chargé de bloquer le lancement de l’application principale :

« L’horodatage correspondait exactement au moment où il avait cessé de fonctionner, même si je n’avais pas touché à l’application. (…) Quelqu’un – ou quelque chose – avait émis à distance un ordre de tuer. »

Pour confirmer ses soupçons, le développeur annule la modification du script et redémarre l’appareil, qui se remet subitement à fonctionner : : « Ils n’avaient pas simplement intégré une fonction de contrôle à distance. Ils l’avaient utilisée pour désactiver définitivement mon appareil. »

Pour Harishankar, une telle pratique s’apparente à des « représailles », en réponse à son refus de partager ses données : « Qu’il s’agisse d’une sanction intentionnelle ou d’une mise en conformité automatisée, le résultat était le même : un appareil grand public s’était retourné contre son propriétaire. »

Désormais, l’aspirateur de Harishankar fonctionne entièrement hors ligne. « Pas de cloud, pas de suivi, pas d’accès par des inconnus : juste un robot local qui fait ce que je lui dis. »

Le développeur curieux tient à alerter plus généralement sur ce type de pratiques et précise que le même matériel équipe d’autres appareils Xiaomi, Wyze, Viomi et Proscenic.

dimanche 26 octobre 2025

La copie d'Evariste Galois à l'ENS

J'ai un plaisir un peu malsain, parfois, à regarder des vidéos auxquelles je ne comprends rien ...




lundi 20 octobre 2025

La captation par l'IA de la valeur ajoutée de l'économie mondiale

Je pensais initialement, comme tous les journalistes passent leur temps à l'écrire, que l'IA allait perturber, peu ou prou, chacun des business-models individuels des différents métiers offerts (autrefois) par notre société moderne.

Avec ma compréhension très limitée de l'IA, je pensais que chaque métier serait perturbé selon un "ratio de perturbation IA" spécifique à ce métier. Je considérais ainsi que :

- Le métier de traducteur interprète à l'ONU aurait (ou a déjà plutôt) un "ratio de perturbation IA" de 100%.

En effet, l'IA étant d'ores et déjà capable d'assurer la totalité des services rendus par le sympathique interprète de l'Italien vers l'Anglais, assis dans sa salle de régie technique de l'ONU. Le ratio de perturbation est donc de 100%.

En plus, et c'est un bénéfice économique pour l'ONU et pour toute la société, le discours du ministre italien à le tribune, en Italien, peut durer deux heures, l'IA ne fatiguera pas et n'aura pas besoin d'être remplacée au bout de 20 minutes, comme l'interprète humain a besoin de l'être.

Evidemment, un ratio de perturbation de 100% sur un métier est synonyme d'une totale annihilation de ce métier ; 100% équivalent à une mort subite de ce métier. Et de fait, c'est fort pénible pour eux, mais les traducteurs interprètes savent bien qu'il leur faut passer à autre chose, s'ils veulent gagner leur vie.

Utilisons l'acronyme "RIP" pour ce "Ratio IA de Perturbation", pour la lisibilité.

- Le métier de radiologue a un RIP de 90%.

Malgré les 30 ans d'expérience de ce vieux radiologue, l'IA détecte d'ores et déjà mieux que lui la caractère malin de la tâche d'une tumeur sur la radiographie, et écarte mieux que lui également ce nodule simplement bénin sur la prochaine radiographie.

Cette IA rend d'ailleurs les conclusions de son anapathe 100,000 fois plus rapidement que l'humain, permettant ainsi une analyse du flux complet de toutes les radioscopies de tous les IRM hospitaliers de France et de Navarre.

Le spécialiste humain conserve 10% de valeur ajoutée à valider et certifier le travail de l'IA, car cette IA n'est encore qu'en période d'essai pour le moment dans ces mêmes centres hospitaliersIl y a fort à parier toutefois que la rétention de ces 10% de valeur ajoutée par l'humain ne soit pas très pérenne.

- Le métier d'avocat a un RIP de 50%

En effet, la moitié du travail d'un avocat a toujours consisté à 50% à rechercher, étudier et synthétiser la jurisprudence existante sur le litige dont on lui a confié la résolution, en préparation de sa future plaidoirieTravail de recherche et de synthèse que l'IA fait beaucoup mieux que lui, et en quelques minutes seulement.

Le métier d'avocat conserve les 50% de valeur ajoutée tirés de la phase plaidoirie elle-même, mais les prix des avocats vont chuter drastiquement, ce dont personne ne se plaindra, sauf eux.

- En généralisant, tout métier de col blanc ou de col bleu dans la société, quel qu'il soit, a spontanément un RIP minimum de 10%, dès aujourd'hui ou à court terme en tout cas.

Cette situation a déjà des conséquences incroyables, notamment sur les jeunes, désireux de rentrer dans un métier hélas à RIP élevé. Inutile pour un jeune de rêver devenir traducteur à l'ONU, inutile de rêver devenir radiologue.

Noter qu'il y a une magnifique justice sociale immanente, douloureuse par ailleurs pour les finances publiques, à RIPer ainsi en priorité des métiers surpayés. 

Et une noblesse certaine de la part de l'IA à préserver au contraire ces métiers extrêmement difficiles et mal payés, en ne leur infligeant qu'un RIP nul.
Le RIP est ainsi nul pour ce métier d'infirmière de nuit à la
Croix-Bleue, cet hospice centenaire au fin fond de l'Aveyron, et la valeur ajoutée humaine y reste de 100% pour les "dames cantinières" :


Mais j'ai affiné récemment ma compréhension du RIP de l'IA sur une catégorie très particulière de métiers, ceux déjà totalement informatisés avant même l'arrivée de l'IA. Comme cas typique de ces métiers particuliers, prenons l'exemple d'une agence de voyages.

Impacts du RIP sur le business model d'un voyagiste ?

Le métier de voyagistes est aujourd'hui 99% informatisé. La valeur ajoutée de l'opérateur humain survivant dans le métier du voyage se réduit déjà à la partie congrue : 
Dans les cas où le voyage s'est mal passé, la valeur ajoutée humaine se réduite au simple support psychologique du client. Et cette valeur ajoutée humaine se réduit, dans tous les autres cas, à l'analyse de l'avis de satisfaction laissé par le client sur Internet.

Dès lors, l'IA aura t'elle encore des conséquences perceptibles sur un métier déjà 99% déshumanisé ? 
Comme les instances professionnelles des voyagistes l'ont bien compris, le business model de ces métiers va être en fait ravagé par l'IA, par une effet de billard à 3 bandes. 

En fait les clients ont déjà commencé à demander à ChatGPT d'organiser leurs voyages pour eux, plutôt que d'aller même sur le site informatique des voyagistes établis.

Quelle différence me direz-vous, à ce que le client utilise un site informatique d'intermédiation à la place d'un autre site informatique d'intermédiation ?

Le problème réside en fait dans le détournement de la relation commerciale qui survient à cette occasion. Si ChatGPT a dorénavant connaissance en premier de la future intention d'achat du voyageur, c'est alors ChatGPT, et non plus ni Experia ni AirBNB ni Air France, qui est en mesure d'assurer la transformation des prix de gros de voyages en prix de détail. 

C'est ChatGPT qui choisit de remplir l'avion d'Air France, plutôt que l'avion d'Ethiad, ou l'inverse. 
C'est ChatGPT qui choisit Paris ou Venise pour y déverser sa cargaison de touristes asiatiques ou américains.

Et c'est donc ChatGPT qui en capte alors la valeur ajoutée monétarisée de ces choix à son profit.

Et cette captation, c'est la mort assurée des voyagistes, et la fortune de ChatGPT.

mardi 14 octobre 2025

La broderie de Bayeux en route ...

Nous avons décidé de confier le trésor national de la Broderie de Bayeux aux Anglais

Espérons que la France ne va pas le regretter ...




dimanche 5 octobre 2025

L'immense Robert Badinter

Robert Badinter a fait abolir la peine de mort en France par la Représentation Nationale en 1981.

Ce même Robert Badinter a découvert deux ans plus tard, à l'occasion du procès Papon pour crime contre l'humanité, que ce même Maurice Papon qui ne pouvait plus être assassiné légalement en France, avait signé de sa propre main, l'ordre de déportation du père du Ministre, Samuel Badinter, le condamnant de facto à mort au camp de Sobibor.

France Télévision

De Robert Badinter, qui entrera au Panthéon le 9 octobre, on connaît moins la carrière "d'avocat paillette" que son combat pour l'abolition de la peine de mort. Cette partie de sa vie est méconnue : avant de suivre les traces de son idole Victor Hugo, il avait, en effet, côtoyé de nombreuses célébrités. 

À la Libération, après avoir réchappé à la Shoah, Robert Badinter s'inscrit en faculté de lettres et de droit à Paris, puis part étudier quelques mois à New York. Revenu en France en 1949, il désire enseigner le droit, mais il est encore trop jeune pour se présenter à l'agrégation. Pour gagner sa vie, il se résout à devenir avocat. "Si j'avais pu passer le concours d'agrégation avant, je ne serais jamais probablement devenu avocat. J'ai eu beaucoup de chance. J'ai aimé le métier passionnément, mais au départ, ce n'était pas une vocation", avait-il raconté en 2023 lors d'un entretien pour l'INA.

Un an plus tard, après avoir prêté serment, il apprend qu'Henry Torrès, l'un des plus prestigieux avocats de l'époque, cherche un collaborateur. Au culot, le jeune homme se rend dans son cabinet et lui propose ses services. Son audace paye. Il est recruté. Henry Torrès, qui a réchappé à la Shoah en se réfugiant aux États-Unis, le prend sous son aile et lui confie de nombreuses affaires. Il participe notamment avec succès à la défense en 1954 du chef de la Résistance de la Haute-Vienne, Georges Guingouin, poursuivi pour des crimes de droits commun lié aux règlements de comptes de la Libération. 

Mais en 1955, Henry Torrès, alors sénateur, décide de se consacrer uniquement à la politique. Robert Badinter se retrouve sans clients et sans le sou. Le hasard lui permet de rencontrer le cinéaste américain Jules Dassin, issu lui aussi d'une famille juive originaire de Russie. Victime de la chasse aux sorcières maccarthyste contre les réalisateurs supposés communistes, il a été contraint de s'exiler en Europe, comme l'explique le jeune avocat : "Il vient me voir à propos d'un problème juridique. Et il me dit :'Robert, autant que je vous dise la vérité, je n'ai pas d'argent'. Et je lui ai dit, 'Moi, je n'ai pas de client, donc on est fait pour s'entendre'". Robert Badinter perd cette affaire de droits d'adaptation, mais met un pied dans l'univers du septième art. 

Il fait notamment la connaissance du célèbre avocat italien Ercole Graziadei qui lui demande de défendre à Paris l'acteur et réalisateur Charlie Chaplin : "Je ne sais pas si vous imaginez un jeune avocat impécunieux qui n'a pas de client et qui s'entend dire ça. J'ai plaidé cette affaire, juridiquement très intéressante, qui s'appelle 'Les droits d'auteur du kid'. J'ai sauvé les droits d'auteurs en question et je suis devenu très lié avec la famille Chaplin. C'était une chance. Je crois beaucoup à la chance. Et c'est comme ça que ma carrière cinématographique s'est faite, dans un milieu dans lequel abondaient les juifs venus d'Europe centrale et ayant quelques ressemblances avec moi".

Des noces de cinéma

Robert Badinter ne fait pas que lier des contacts professionnels avec le monde du cinéma. En 1956, il fait la connaissance dans un restaurant parisien d'une actrice en vogue, Anne Vernon. Dans son autobiographie intitulée "Hier, à la même heure" (Acropole éditions), la comédienne s'était souvenue de cette rencontre : "Il n'était pas habillé chez Lapidus et n'appartenait pas à l'espère m'as-tu-vu du show-business. Rien de mou chez lui, mais un frémissement intime, un parfum de loyauté, de candeur, un preux chevalier". Entre l'avocat et l'artiste, c'est le coup de foudre. Ils célèbrent leur mariage un an plus tard. Le couple côtoie alors le réalisateur italien Roberto Rosselini "qui avait pris pension à dîner tous les soirs à la maison". 

Le réalisateur italien Roberto Rossellini (à droite) arrive au Palais de justice de Paris le 21 janvier 1959, accompagné de son avocat Robert Badinter (à gauche). Rossellini doit rencontrer son ex-épouse, l'actrice Ingrid Bergman, pour une audience au cours de laquelle sera tranchée la question de la garde de leurs trois jeunes enfants.

Les dossiers continuent de s'enchaîner pour Robert Badinter. En 1962, il défend notamment Brigitte Bardot, l'une des actrices les plus célèbres du monde, car elle refuse de payer une facture qu'elle juste exagérée pour des réparations effectuées sur sa Rolls-Royce. Il étoffe également son carnet d'adresses en devenant l'avocat de plusieurs journaux dont l'Express, après avoir sympathisé avec Françoise Giroud. Une fois par semaine, il se rend à la rédaction pour corriger les articles "bourrés de provocations et de diffamations". Spécialisé dans les droits d'auteur, il s'occupe aussi de grandes maisons d'édition comme Fayard.

Côté vie privée, sa relation avec Anne Vernon s'étiole. Le couple n'arrive pas à avoir d'enfants. "J'avais connu avec Robert, les plus intolérables déceptions qu'une femme puisse éprouver. Ayant perdu par deux fois l'espoir d'une maternité dans des accouchements prématurés, je compris qu'il n'y fallait plus compter pour l'avenir et que notre couple n'avait plus toute sa raison d'être", a-t-elle résumé dans son autobiographie.

L'actrice Anne Vernon et l'avocat Robert Badinter.

L'actrice joue en 1963 dans "Les parapluies de Cherbourg" de Jacques Demy dans lequel elle interprète la mère de Catherine Deneuve. Le film triomphe au festival de Cannes et elle se retrouve embarquée dans une tournée mondiale. Dans le même temps, Robert Badinter décide enfin de passer l'agrégation de droit privé. L'avocat et la comédienne ne sont plus sur la même longueur d'onde. Au retour d'un voyage, il n'est plus là et a laissé quelques mots griffonnés sur un billet : "Nous nous sommes perdus en chemin".  

Empain, Coco Chanel, Connors...

Pendant un temps, Robert Badinter continue de s'occuper des affaires juridiques de personnalités. Après avoir fondé, avec Jean-Denis Bredin, son cabinet d'avocats, il défend notamment le baron Edouard-Jean Empain après son médiatique enlèvement, la créatrice de mode Coco Chanel ou encore l'Aga Khan. Il se remarie également avec Elisabeth Bleustein-Blanchet, la fille de l'un de ses clients, Marcel Bleustein-Blanchet, le fondateur de Publicis. 

Le cabinet, situé au 130 rue du Faubourg-Saint-Honoré, prospère. Mais en 1972, cette vie d'avocats d'affaires prend un autre tournant. Philippe Lemaire, le demi-frère de son associé Jean-Denis Bredin, le contacte pour lui proposer de l'assister dans la défense de Roger Bontemps, accusé aux côtés de Claude Buffet d'avoir tué une infirmière et un gardien de la centrale de Clairvaux.

Pour la première fois, l'ex-avocat des stars de son temps défend un homme qui risque la peine de mort. Alors qu'il n'arrive pas à éviter l'échafaud à son client, Robert Badinter, déjà abolitionniste dans l'âme, devient militant : "Le matin, à l'aube, quand, après l'exécution, j'ai redescendu le mur de la Santé, Élisabeth m'attendait dans la voiture. Je me suis juré que tant que je vivrais, je lutterais contre la peine de mort. Ce n'est pas seulement l'influence de Hugo ou de Jaurès. Non, c'était, une résolution absolue". 

S'il défendra encore des célébrités comme le tennisman Jimmy Connors ou encore la milliardaire Marie Christine von Opel, il va désormais consacrer la plus grande partie de son énergie à combattre la peine capitale jusqu'à son abolition en 1981.

jeudi 2 octobre 2025

Ca commence à chauffer aux EU ...

 







Une carte électrique

 Cette carte de RTE est véritablement hypnotisante, mais pas franchement lisible à dire vrai. On a du mal à comprendre ce que signifie "le flux" de courant :

Vision temps réel des flux