mercredi 6 mai 2015

Un train à l'aube pour Vesoul


J'ai toujours aimé les trains de l'aube.

Ceux qui exigent de se lever à la lumière de la seule lune dans le vasistas, mais qui offrent de traverser la ville encore calme, et de bénir l'Éternel pour le jour qui ne tardera plus maintenant, sûrement.

Ils sont magiques ces trains qui départent avec l'aurore pour les villes de province les plus improbables, et qui font arriver à l'heure du pain chaud.

On traverse ces plaines de France de terre grasse et de forêts sombres, et le soleil qui se lève ne sèche pas encore les toits de tous ces villages aux mille vies calmes.

Combien il me tarde ce 06h19 de Marseille quand je finis mes cannelés encore tièdes sur la plage du Prophète, ou ce 06h06 pour Caen où je salue Sainte Thérèse aux matines.

Aujourd'hui, c'est le 06h23 pour Vesoul, et il fera ce jour frais comme Mai quand je marcherai sous l'oppidum, si Dieu veut.