Dans les entrailles de la plus belle église de Toulouse, cette belle basilique du XIe siècle, dédiée à St Saturnin, premier évêque de la ville et martyr du IIIe siècle, une carte de l'Univers géocentrique datée du XIIIe siècle, comme aurait pu le décrire Aristote... 1600 ans avant. La carte du mouvement des planètes et de l'immobilisme de la science médiévale, une carte tracée sans doute par les enseignants de la toute jeune Université. Le macrocosme en acte sur la paroi. Alors que résonnent dans le transept, la voix des choristes célébrant Dieu.
Ce vaisseau de pierre et de brique, bien ancré sur les bords de Garonne, plus grande église romane toujours debout, et culminant si élégamment à 65 m dans le ciel et en prise avec le Ciel, semble se jouer du temps. Combien a-t-il vu passer d'âmes ? Combien d'existences humaines ténues ? Il semble dire doucement aux hommes : nolite timere, ego sum.