mardi 9 juin 2020

Orion


Orion telle qu'on ne peut pas la voir à l'œil nu... mais la photo est belle. Bien qu’il s’agisse de l’un des groupements d’étoiles les plus reconnaissables dans le ciel, il s’agit d’un Orion révélé uniquement avec l’imagerie et le post-traitement de l’appareil photo numérique à longue exposition. Ici, la géante rouge Bételgeuse prend une forte teinte orange comme l’étoile la plus brillante en bas à gauche. Les étoiles bleues chaudes d’Orion sont nombreuses, avec Rigel supergéant équilibrant Betelgeuse en haut à droite, et Bellatrix en haut à gauche. Alignées dans la ceinture d’Orion, trois étoiles se trouvent à environ 1500 années-lumière, nées des nuages interstellaires de la constellation : il s'agit des célèbres étoiles du baudrier d'Orion : Alnitak, Alnilam et Mintaka. À la droite de la ceinture d’Orion se trouve une tache lumineuse floue mais familière : la pépinière stellaire connue sous le nom de nébuleuse d’Orion. Cette nébuleuse contient une étoile, iota Orionis (en fait un système à trois composants) qui m'a toujours intéressé pour son autre nom : Na'ir al Saïf, نير السيف qui signifie l'éclat du sabre. C'est en effet la plus plus brillante étoile de l'épée d'Orion et elle se trouve à la pointe de l'épée. Enfin, à peine décelable à l’œil nu,  la boucle de Barnard est ici magnifiée. Cette immense nébuleuse d’émission gazeuse entourant la ceinture et la nébuleuse d’Orion a été découverte il y a plus de 100 ans par le l'astronome E. Barnard, plus connu pour l'étoile qui porte son nom, considérée comme l'étoile dont le mouvement propre par rapport à la voute céleste est le plus important (plus de 12" d'arc par an).