lundi 28 décembre 2015

What makes a good life?

Une conférence Ted intéressante, sur l'expérimentation menée par Harvard depuis 75 ans (je répète soixante-quinze ans ...) sur ce qui rend heureux dans la vie, ou pas. A good life ?



samedi 26 décembre 2015

Voi che sapete cos' è l'amore...

Mozart encore et toujours pour magnifier l'amour d'un chérubin... en ouverture du nouveau Grand Théâtre d'Albi. On y était.

vendredi 25 décembre 2015

La grande classe ...

Une dizaine de musulmans sont venus symboliquement protéger l'église de Lens, dans le Pas-de-Calais, pendant la messe de minuit de Noël vendredi.

Une initiative "superbe", selon l'abbé de la paroisse.


Cette initiative inédite, prévue depuis plusieurs jours, avait été lancée par l'union des citoyens musulmans (UCM) du Pas-de-Calais et avait pour but de "donner une autre image des musulmans".

jeudi 24 décembre 2015

Noël ? Mais à quoi ressemblait vraiment Jésus ?

Un magnifique article de la BBC, sur l'apparence terrestre de Jésus, fondée sur les connaissance scientifiques, historiques et archéologiques : La Sainte Physionomie


vendredi 18 décembre 2015

Humongous


J'aime ce mot de slang américain : Humongous.

Il veut dire : Enorme ! Immense ! Incroyable. Il est apparu pour la première fois vers 1965-70 dans la littérature populaire.

Il ne correspond à aucune racine ancienne.
Il mélange simplement les mots "Huge" et "Tremendous".

C'est presque du Mary Poppins ou du Jaques Chirac ...


mardi 15 décembre 2015

Classement des Universités

Comment parvenir à un classement qui soit réellement objectif, débarrassé de tout préjugé culturel, historique ou géographique ? Aujourd'hui, un tel classement a été tenté par José Lages, directeur du département d'astrophysique de l'Université de Franche-Comté, avec quelques copains. Ils ont utilisé la manière dont les universités sont mentionnées sur Wikipédia pour produire un classement mondial. 
 
Les sciences se plaisent parfois à produire des graphes esthétiquement très réussis. Cela me rappelle une certaine theory of everything, proposée il y a quelques années par un chercheur de la côte ouest des Etats-Unis, surfeur à ses heures. C'était une belle composition mathématique et colorée, sensée régler définitivement la recherche en physique fondamentale et rassembler en un tout symétriquement parfait les 4 forces fondamentales de la Nature. Beaucoup ont trouvé cela très beau mais finalement, personne n'y a rien compris et l'essai est resté lettre morte. Le graphe logarithmique ci dessus permet de faire ressortir (ici en bas à gauche) les universités qui se détachent le plus selon l'importance de leurs noeuds (le recoupement des liens de citation comptant au moins autant que leurs occurences) sur Wikipedia. Mais l'hypothèse selon laquelle chaque Université est correctement représentée sur Wikipedia est-elle juste ?




mardi 8 décembre 2015

samedi 5 décembre 2015

Une brassée de resedas

Aux Archives Nationales, dans un carton d'archives° de Fernand de Brinon, ambassadeur de France auprès des troupes d'occupation allemandes de novembre 1940 à août 1944, on trouve une magnifique photo Harcourt :



C'est un portrait de Roger Pironneau, résistant de 20 ans fusillé par les Nazis le 29 Juillet 1942, au Mont Valérien.

Ce jeune homme est d'une beauté stupéfiante, et les studios Harcourt, nouvellement créés, faisaient à l'époque des tirages argentiques d'une intensité extraordinaire. Le regard de ce garçon n'a rien perdu de son magnétisme, depuis 70 ans qu'il attend dans les sous-sols des Archives Nationales.

Au dos de ce portrait, figure une copie de la lettre inouïe que Roger a écrite à ses parents, recopiée par la main de son père, à l'intention de l'ambassadeur, et que je reproduis ici* :

Parents adorés,

Je vais être fusillé tout à l’heure à midi.
Il est neuf heures trois quart.
C’est un mélange de joie et d’émotion.

Pardon pour la douleur que je vais vous causer – celle que je vous cause, celle que je vous causerai. Pardon pour le mal que j’ai fait, et pour tout le bien que je n’ai pas fait.
Mon testament sera court : je vous adjure de garder votre foi. Surtout, aucune haine pour ceux qui me fusillent : « Aimez-vous les uns les autres », a dit Jésus. La religion à laquelle je suis revenu et dont vous ne devez pas vous écarter est une religion d’amour.
Je vous embrasse de toutes les fibres de mon cœur. Je ne cite pas de noms car il y en a trop.

Votre fils, petit-fils et frère qui vous adore,
Roger.

Dix heures un quart. 
Je suis calme et serein. J’ai serré la main de mes gardiens, grand plaisir. Je vais voir tout de suite l’abbé**, immense joie. Dieu est bon.

29.7.1942
Je nage dans la sérénité. 10h20.


Onze heures. 
J’ai le sourire. L’heure approche. Je suis serein.

Cette lettre a été écrite par le garçon, au verso d'une image de la Croix encerclée d'une couronne d'épines et d'une couronne de lauriers, portant la mention "Refuser de pâtir, c'est refuser d'être couronné"***
Image à propos de laquelle Roger griffonne encore :

Conservez cette image, qui donne la formule de mes derniers mois^^.

Au verso d'une autre image il écrit encore :

J'ai le sourire et mon écriture s'affermit ... et cependant l'heure approche. N'est-ce pas merveilleux ? Revenez à Jésus.

Quelques jours après l'exécution, le père s'adresse à l'Ambassadeur¨ De Brinon qui n'a pas su sauver son fils^, mais pas pour exprimer la moindre plainte, ou émettre un mot de désespoir.
Au contraire, il remercie l'ambassadeur de ses efforts en faveur de son enfant, avec une dignité qui force l'admiration.


Au final, l'ambassadeur De Brinon ira aussi en prison à Fresnes, fin 44.
Il sera fusillé en 1947, au fort de Montrouge.







° Archives Nationales, Site de Pierrefitte, Cote 411AP/2
* Elle n'est pas couverte par le secret des archives familiales, car elle a déjà été publiée plusieurs fois dans la presse.
** L'Abbé Stock, aumônier allemand des prisons parisiennes.
*** Annotation du père.
les Allemands ne prenaient même pas en compte les demandes des services français, dès que le condamné était impliqué dans le moindre acte de rébellion, même le plus bénin
^^ Roger Pironneau est né le 9 Novembre 1920. Il a été condamné à mort pour faits de résistance par le tribunal militaire de Düsseldorf, renvoyé à Paris pour être exécuté, le 29 Juillet 1942 après 11 mois de détention à Fresnes. 
¨ Cette lettre là en revanche est probablement couverte par le secret des archives familiales. 


mercredi 2 décembre 2015

NGC 7331



Observons cette superbe galaxie NGC 7331 découverte il y a plus de 200 ans par le grand astronome William Herschell. Cliquons sur cette photo, et surtout observons autour d'elle, encore des galaxies qui spiralent à l'infini... Il y a partout de la matière dans l'Univers. Le firmament est donc peuplé. Mais au delà de ces espaces insondables, à 40 millions d'années lumière, s'envoient-ils aussi en l'air ou se tirent-ils dessus comme des monstres ?

mardi 1 décembre 2015

Perlimpinpin


Pour qui, combien, comment, quand et pourquoi ?
Contre qui ? Comment ? Contre quoi ?
C'en est assez de vos violences.
D'où venez-vous ?
Où allez-vous ?
Qui êtes-vous ?
Qui priez-vous ?
Je vous prie de faire silence.
Pour qui, comment, quand et pourquoi ?
S'il faut absolument qu'on soit
Contre quelqu'un ou quelque chose,
Je suis pour le soleil couchant
En haut des collines désertes.
Je suis pour les forêts profondes,
Car un enfant qui pleure,
Qu'il soit de n'importe où,
Est un enfant qui pleure,
Car un enfant qui meurt
Au bout de vos fusils
Est un enfant qui meurt.
Que c'est abominable d'avoir à choisir
Entre deux innocences !
Que c'est abominable d'avoir pour ennemis
Les rires de l'enfance !
Pour qui, comment, quand et combien ?
Contre qui ? Comment et combien ?
À en perdre le goût de vivre,
Le goût de l'eau, le goût du pain
Et celui du Perlimpinpin
Dans le square des Batignolles !
Mais pour rien, mais pour presque rien,
Pour être avec vous et c'est bien !
Et pour une rose entr'ouverte,
Et pour une respiration,
Et pour un souffle d'abandon,
Et pour ce jardin qui frissonne !
Rien avoir, mais passionnément,
Ne rien se dire éperdument,
Mais tout donner avec ivresse
Et riche de dépossession,
N'avoir que sa vérité,
Posséder toutes les richesses,
Ne pas parler de poésie,
Ne pas parler de poésie
En écrasant les fleurs sauvages
Et faire jouer la transparence
Au fond d'une cour au murs gris
Où l'aube n'a jamais sa chance.
Contre qui, comment, contre quoi ?
Pour qui, comment, quand et pourquoi ?
Pour retrouver le goût de vivre,
Le goût de l'eau, le goût du pain
Et celui du Perlimpinpin
Dans le square des Batignolles.
Contre personne et contre rien,
Contre personne et contre rien,
Mais pour toutes les fleurs ouvertes,
Mais pour une respiration,
Mais pour un souffle d'abandon
Et pour ce jardin qui frissonne !
Et vivre passionnément,
Et ne se battre seulement
Qu'avec les feux de la tendresse
Et, riche de dépossession,
N'avoir que sa vérité,
Posséder toutes les richesses,
Ne plus parler de poésie,
Ne plus parler de poésie
Mais laisser vivre les fleurs sauvages
Et faire jouer la transparence
Au fond d'une cour aux murs gris
Où l'aube aurait enfin sa chance,
Vivre,
Vivre
Avec tendresse,
Vivre
Et donner
Avec ivresse !
Interprété par Nathalie Dessay le 27 novembre aux Invalides

dimanche 29 novembre 2015

Mal à la France

Cette tribune est de Magyd Cherfi.

Initialement publiée sur sa page Facebook,
puis reprise par différents médias (dont Respect mag), elle nous raconte comment la tragédie du 13 novembre a paradoxalement affermi sa fierté d’être français.
Un récit intime, poignant.

Magyd Cherfi est musicien, membre du groupe Zebda.
Il a publié, en 2004, « Livret de famille », un récit sur le sentiment d’appartenance vis-à-vis de la France.



Il y a des jours comme ça où on aime la France, où on a envie de chanter la Marseillaise, envie d’être tricolore comme un supporter insupportable. Il y a des jours où on se reproche de ne pas être assez français. Des jours où on voudrait s’appeler Dupont quand on s’appelle Magyd. Suis-je toqué ? Suis-je choqué ? Oui je laisse se répandre la douleur en mon cœur et reposer ma tête percutée de plein fouet.
C’était un carnage et c’est mon jour de baptême, je deviens solennellement français, c’est dit. Je promets devant le fronton des mairies d’aimer la France pour le pire et le meilleur, de la protéger, de la chérir jusqu’au dernier souffle. Suis-je sonné ? Miné ?
Je nais.
Il y a des jours comme ça où même anar on porte un drapeau parce que c’est tout ce qui reste à brandir après l’embrasement et il est bleu blanc rouge. Il y a des jours où on aime ce pays même quand il a tort, même quand il se trompe parce qu’il est nous jusque dans les entrailles.


Des jours comme ça où on aime ce pays, ses hameaux, ses villages, ses monuments aux morts. Des jours où on regrette de pas la ménager la vieille dame aux quatre cents fromages.
Des jours où on préfère la justice à sa propre mère, des jours où on est à l’envers. Des jours qui dépassent nos propres idéaux de liberté, d’égalité, de fraternité. Des jours plus forts que la vie et c’est des jours de mort.
C’est vrai, des jours comme ça où on reprocherait à Renaud, Ferré, Brassens d’avoir aimé que la France et pas assez la patrie. Des jours où on voudrait être patriote sans qu’un danger nous guette. Avant le sang, avant le feu.

On devrait avoir envie de sauver la France avant les signaux d’alerte, avant que la mort ne vienne exhaler son odeur dégueulasse. Allez ! Prenons les armes et sauvons ce trésor qui est la république et même la nation. Il y a des jours comme ça où on est de droite, de gauche, de tous les bords tant qu’ils respectent le droit de pas être d’accord. On envie ce pays d’autant tolérer d’avis contraires, d’idées extrêmes et nauséabondes.


Des jours comme ça où on mesure l’état de droit, la liberté, le combat pour la laïcité qu’elle que soit sa maladresse. D’assumer les débats foireux de l’identité nationale, de dire oui à la France quelle qu’elle soit, de tout assumer, Pétain et Jean Moulin, le lâche et le héros, l’orfèvre et le bourrin, l’étroit comme l’iconoclaste ? Des jours où Finkielkraut est un enfant de cœur, où le front national n’est qu’un adversaire de jeu.


Il y a des jours à lire Houellebecq pas pour ce qu’il écrit mais parce qu’il a peur ! Des jours à écouter Zemmour, Morano et Delon et la cohorte des dépités parce qu’ils perdent la boule. Des jours comme ça où on veut s’acheter deux sapins, un pour la tradition, l’autre pour l’effort de porter ce pays qui essaie en trois mots de nous faire une place.
Des jours où on veut manger des crêpes à mardi gras et à Pâques du chocolat.



Des jours où même noir ou même musulman, on veut bien que nos ancêtres soient gaulois.
Des jours comme ça où on s’incline devant la tombe du soldat inconnu, où on rechigne pas à la minute de silence. Des jours de fleurs pour tous les «morts pour la patrie» et qu’ils le soient au front ou à l’arrière-salle d’un restaurant. Des jours où on choisit son camp parce qu’il n’y en a pas d’autres.



Des jours où on applaudit à tout rompre les uniformes, tous les gardiens de la paix, les paras et les flics. Ce jour-là on aime les Français quels qu’ils soient. Des jours, mais il y en aura d’autres.


Prière pour la République

J'entendais l'autre jour la prière à la République, que disent les Juifs à la fin de l'office du Shabbat, depuis l'époque Napoléon :

Éternel, Maître du monde, Ta providence embrasse les cieux et la terre ;
La force et la puissance T’appartiennent ; par Toi seul, tout s'élève et s'affermit.
De Ta demeure sainte, ô Seigneur, bénis et protège la République française et le peuple français.

Amen.
Regarde avec bienveillance depuis Ta demeure sainte, notre pays, la République française et bénis le peuple français.

Amen.
Que la France vive heureuse et prospère. Qu'elle soit forte et grande par l'union et la concorde. Amen.
Que les rayons de Ta lumière éclairent ceux qui président aux destinées de l’État et font régner l’ordre et la justice.

Amen.
Que la France jouisse d’une paix durable et conserve son rang glorieux au milieu des nations. Amen.
Accueille favorablement nos vœux et que les paroles de nos lèvres et les sentiments de notre cœur trouvent grâce devant Toi, ô Seigneur, notre créateur et notre libérateur.
Amen.

Que l’Éternel accorde sa protection et sa bénédiction pour nos soldats qui s’engagent partout dans le monde pour défendre la France et ses valeurs. Les forces morales, le courage et la ténacité qui les animent sont notre honneur.
Amen.

Mon Dieu, que cette parole est belle, et combien les circonstances lui donnent du sens.

Il ya juste "le rang glorieux au milieu des nations" qui est un peu suranné, mais tout le reste n'a pas pris une ride.



vendredi 27 novembre 2015

Flag's day

      Je me décide enfin à écrire sur l'indicible. Je viens de me rendre compte en effet que le drapeau de la république française flottait en haut à gauche de l'enveloppe que je viens de mettre à la boite aux lettres. Cette enveloppe renfermait l'amende forfaitaire dûment payée pour un défaut de stop, PV contracté le 11 novembre dernier, autre jour de drapeaux, pour un défaut de stop presque imaginaire (ou imaginé) entre deux minuscules routes départementales où ne se croisent jamais personne... Où étaient donc les gendarmes ce 11 novembre dernier ? Bien installés dans le brouillard matinal, cachés derrière un platane, au creux de la campagne endormie, veillant à ce que la gomme de mon pneu s'attarde suffisamment devant la ligne blanche. Stop glissé, pris en flag... 
     Non, bien sûr, ce n'est pas là l'indicible. Jeudi 12 novembre, dans la cour d'honneur de notre lycée, flottent 7 bannières tricolores. Anciens combattants, anciens résistants, anciens élèves, élèves et professeurs sont rassemblés autour du monument aux morts. Trois gerbes sont amenées en toute solennité. Le témoignage émouvant d'un soldat revenant du front en 1917, croisant les nouveaux conscrits sur le quai d'une gare en Champagne et se sentant plus vieux qu'eux de mille ans est lu à l'assemblée des présents. Une jeune élève déclame ensuite le vibrant poème d'Aragon, la Rose et le Réséda, à la mémoire de ceux, morts aux combats, qui croyaient au ciel ou n'y croyaient pas, assemblés malgré eux pour l'éternité dans la fosse commune de l'histoire. La liste de nos morts en 1914 est ensuite égrenée en ce mois de novembre funeste et nos chers compatriotes honorés par une marseillaise scandée au clairon et tambour militaire. 
     Ce n'est pas là encore l'indicible, ou seulement celui d'une autre époque, enfer déjà lointain relaté de fort belle manière et relayé par les orateurs d'un jour. Comment parler de l'indicible d'aujourd'hui ? Je ne le peux décidément pas encore. Pourtant le drapeau qui flotte encore à l'entrée de notre lycée et sur le monument aux morts de notre cour d'honneur est sans doute aussi pour l'un des 130 tués le lendemain 13 novembre. Il se trouvait avec sa compagne au Bataclan et a été fauché avec elle. Il était le frère de Mathieu, mon collègue professeur d'histoire dans ce lycée de France.

 

jeudi 26 novembre 2015

Un soldat est tombé

Alexis Guarato, Sergent Chef de l'armée de l'air, est mort de ses blessures, reçues au Mali.

Il était qualifié Commando Parachutiste, membre des Forces Spéciales, attaché au groupe action du Commando n° 10 (BA 123 d'Orléans).

Chaque mot de cette phrase est un condensé de valeur militaire, et les quelques hommes qui les portent sont l'honneur de la France.


mardi 24 novembre 2015

New shepherd

Une vidéo impressionnante sur le new shepherd de Jeff Bezos, qui a réussi pour la première fois à faire une réutilisation de son étage de propulsion :



Je ne sais pas pourquoi, mais ils m'émeuvent quand même ces Américains, quand ils disent in a casual tone "we made history today".


jeudi 19 novembre 2015

J'adore : The Sinful Nation of France

Il faut absolument écouter le délire sur la France "wicked country", "sinful nation", délivré par ce pasteur Baptiste américain, suite aux attentats. 

Un régal :



Mention spéciale pour la référence à l'ancien Maire de Paris "openly sodomite".

Ca vous réconcilie avec la bêtise humaine.

En même temps, j'ai quand même de l'admiration pour la liberté de parole absolue prévue par la constitution américaine. 

Commencer à la minute 8:50, après lui avoir laissé un peu de temps pour s'échauffer ...

Complément le 24/11/2015 :

Vous pouvez aussi aller lire le père Hervé Benoit, sur le site Riposte (ultras catholiques) :
130 morts, c’est affreux ! Et 600 morts, c’est quoi ? C’est le chiffre des avortements en France le même jour. Où est l’horreur, la vraie ?

Faire des amalgames, c'est le moyen le plus simple de ne rien expliquer.



samedi 14 novembre 2015

Paris martyrisé

Je tente une analyse sans doute bien trop précoce d'une situation terrible.
Mais c'est ainsi que je le vois, au matin d'un drame absolu.

En s'attaquant aux communautés les plus bénignes et les plus hétérogènes de notre pays, les amateurs de Heavy Metal, les buveurs de bière du vendredi soir, et les footeux du Stade de France, les tarés du monde déclarent officiellement la guerre à la France et à tous les français.

Au moins l'horreur a le mérite de la clarté.
Aussi blafarde soit cette clarté de Novembre.

Ce n'est pas une guerre de civilisation, comme les attaques antérieures contre les Juifs, les militaires ou les journalistes me l'avaient fait croire faussement.

C'est simplement une attaque contre la France dans toute sa merveilleuse hétérogénéité, son entropie détestable, sa tolérance réticente, son bordel ambiant.

Et ca, je suis certain que l'on va savoir le gérer.

Je n'ai pas de doute en fait.




Mon Dieu,

Protégez la France, et donnez la force à ceux qui nous gouvernent.

lundi 9 novembre 2015

Le marketing ridicule d'Evian

Mon adresse Mail s'est retrouvée involontairement sur la liste de diffusion du service du Marketing d'Evian, qui me fait donc bénéficier de ses offres VIP, et de sa fameuse "Edition limitée 2016 !".

Si, si ...

Et donc je reçois ça :




Le point d'exclamation "!", derrière "Edition limitée 2016", incarne à lui tout seul toute la joie pétillante et innovante de tous ces créateurs probablement grassement rémunérés.

Je préférerais néanmoins que "le créateur" Alexander Wang, qui a su, par un processus de création courageux et novateur, remplacer la capsule originelle de la bouteille d'Evian par le bouchon à vis de la bouteille de Perrier, n'abuse pas ce haut fait d'arme pour "s'inviter à ma table".

Je me suis désabonné, sacrifiant ainsi mon statut de VIP de l'eau plate.


samedi 7 novembre 2015

La fin d'une époque

Le Président Obama a pris la décision hier 6 Novembre, à 18h00, d'interdire la construction du pipeline KeyStone.

Ce Pipeline devait relier les schistes bitumineux de l'Alberta canadien avec les grands centres de consommation américains (Chicago, les Grands Lacs et le Midwest).

Cette décision marque vraiment un tournant dans les rapports de force entre les producteurs d'énergie fossile et les opinions publiques.

Si les motivations des compagnies pétrolières sont claires et simples ("Si le prix de revient du baril livré est inférieur d'un cent au prix de vente, il faut extraire ce baril marginal"), les opinions publiques sont a contrario déchirées entre des enjeux contradictoires :

  • Toucher la paie des jobs générés par la construction de ce pipeline,
  • pouvoir disposer d'une énergie abondante et bon marché,
  • accessoirement toucher les dividendes de son actionnariat dans le pétrole.
  • ... et préserver une Terre respirable


En première approche, ce pipeline faisait donc sens, pour éviter que le pétrole à transporter ne le soit dans des camions ou des trains. On peut même dire que le bilan écologique marginal de cette infrastructure aurait été positif, à ce titre.

Mais en regardant plus loin, ce pipeline aurait surtout rendu économiquement rentables (et donc désirables) des forages et des extractions additionnels de schiste bitumineux, or ce schiste bitumineux est une véritable catastrophe écologique.

Et c'est là que nous avons véritablement passé un cap de maturité.
L'âge de pierre ne s'est pas arrêté faute de pierres ; il faut que l'âge des énergies fossiles s'arrête, non pas faute d'énergies fossiles à extraire, mais faute de droit à extraire et à brûler ce qui reste.

Et l'impact de cette décision, dans les mois à venir, pourrait être terrible sur les compagnies pétrolières, en tous cas pour celles se spécialisant dans les produits fossiles exotiques : En effet leur valorisation boursière est essentiellement fondée sur la quantité de leurs réserves prouvées et probables.

Or si demain les opinions publiques interdisent purement et simplement d'extraire ces réserves du sous-sol, ce sont des centaines de milliards de dollars de valorisation boursière brutalement effacées d'un trait de plume juridique.


J'allais dire "qui partent en fumée". 
Ben non justement ...


lundi 2 novembre 2015

Art thermonucléaire

Le Soleil filmé par la Nasa dans les fréquences ultra-violettes, et retranscrit en couleurs visibles.

Magnifique :



La France "est leader" toute seule

Je lis ce matin un article qui dit :


Je dirige un gros laboratoire au CNRS, qui s’occupe des textes et des manuscrits modernes. Nous sommes spécialisés depuis 1982 dans l’étude des traces de la création. C’est une discipline où la France est leader.

Il existe quand même en France une propension à dévaloriser le travail, implicitement et sans doute involontairement, en survalorisant ses propres passions.

Du coup, on crée un "gros" laboratoire du CNRS pour faire des recherches sur des thèmes qui sont considérés comme des hobbies de week-end dans les autres pays.


Et les chercheurs de ces laboratoires, dont le salaire tombe régulièrement depuis 35 ans (une vie professionnelle), et qui sont globalement sans concurrence dans leur domaine, font de la France un "leader", avec fierté. 

Ce ne serait pas grave, si les enfants recevaient tous l'argent requis pour leur éducation, et les provinces éloignées tout l'argent nécessaire pour se soigner.

mercredi 21 octobre 2015

La Stèle de Tel Dan

Cette stèle a été découverte en 1993 dans le nord d’Israël.

Ce n'est en apparence qu'un morceau brisé d'une stèle de victoire d'un roi araméen de Syrie, comme le moyen-orient en a livré beaucoup.

Brisée, elle a été réutilisée en remplissage dans un mur daté antérieurement au 8ème siècle avant JC.

Mais elle est extraordinaire en fait : Car, gravée au milieu des bribes du texte, figure la mention "Maison de David".

C'est la seule pièce archéologique connue de ce type, mais elle fait passer ce roi du statut de roi mythique (seulement acté par la Bible) au statut de roi historiquement avéré.



"Maison de David" "BetDvd" surligné en blanc sur la photo


dimanche 18 octobre 2015

Les feuilles mortes

Madame la Maire de Paris,

J’ai récupéré en ce Dimanche matin d’automne, Rue Froidevaux, 4 sacs de feuilles mortes obligeamment préparés par la Direction de la Propreté de Paris.

Je me suis glissé habilement entre le balayage du Dimanche matin, et la collecte des sacs par camion en journée. 
J’ai évidemment demandé au préposé au balayage, œuvrant Rue Froidevaux, si je pouvais lui subtiliser ces quelques sacs.

La première réaction de l’escouade des petits hommes verts a été très touchante : Le premier préposé, inquiet, m’a adressé à son chef, qui interprétant mal ma demande, de loin, et craignant une embrouille dont les Parisiens sont experts, pensait que je me plaignais de la présence des sacs sur le trottoir. Il s’en est excusé par avance, affirmant que les sacs allaient partir rapidement.

Une fois l'affaire tirée au clair, et la surprise passée, le chef m’a autorisé à prendre autant de sacs de feuilles que je souhaitais.

Ces feuilles viendront tapisser les 20 mètres carrés d’espace verts privatifs de notre copropriété dans le XIVème :

Répandues au sol, les feuilles mortes ont trois fonctions : 
  • Elles limitent la progression du lierre rampant, 
  • elles protègent du gel, 
  • et feront de l’humus pour le printemps à venir.
En plus de sentir bon les sous-bois, et de tapisser la cour d’une belle couleur automnale.




Cette année, j’ai choisi la fragrance Tilleuls. Cette senteur est plus élégante à porter que les autres senteurs proposées par la ville de Paris : Les Marronniers sont malades et les Platanes ont des feuilles bien trop grossières.

Les merles parisiens, assez exigeants, préfèrent aussi "Tilleuls" pour fouiller et fouisser : Des petites feuilles délicates et légères, qui cachent des insectes savoureux, et parfois un juteux lombric.




Il m’a fallu faire 4 fois le circuit à Velib entre chez nous et la rue Froidevaux pour ramener mes 4 sacs. Je félicite d’ailleurs la direction technique de Decaux, puisque le porte-bagage rectangulaire du Velib est parfaitement adapté pour le déplacement confortable d’un sac poubelle de rue modèle standard de la Ville de Paris (Modèle 25 microns transparent plastique recyclé).

Evidemment, il faut supporter le regard inquisiteur du policier dans sa voiture pie arrêtée au feu rouge à côté de vous, qui balaye dans sa tête les articles du Code Civil, à la recherche de l’infraction en flagrance. Je ne vous cacherai pas d'ailleurs, que la présence de cette voiture pie a d'ailleurs influé sur ma décision de m'arrêter au feu rouge, malgré la charge assez déstabilisante sur le porte-bagage.
Ou sourire de la remarque désobligeante du caviste désœuvré au seuil de sa boutique qui « estime que chacun a bien le droit de montrer le quartier à Velib à son sac poubelle préféré» (un peu duraille la 4ème fois).
Et comme chaque année, à l’Assemblée Générale des Copropriétaires, quelqu’un s’étonnera de la quantité prodigieuse de feuilles de forme bizarre, produite par notre unique érable, un peu anémique.




Il faut néanmoins bien choisir son essence, et surtout son terroir : Afin que le fond du sac de feuilles ne soit pas trop pollué par ce qu’on trouve habituellement sur les trottoirs, les Parisiens étant ce qu’ils sont ...
La Rue Froidevaux, qui court sur le grand côté du cimetière de Montparnasse, est, à cet égard, idéale ; elle a la bonne essence « Tilleul », et est exposée plein Sud donnant des feuilles gorgées de soleil. Elle est en même temps peu fréquentée, ce qui limite les déchets type Mac Donald, et suffisamment fréquentée toutefois, pour limiter les déchets d'un autre type.
Et elle est bordée par un voisinage très calme, qui s'y connaît en terreau.

Un tri sélectif, une fois le sac arrivé à destination est néanmoins requis dans tous les cas. Le produit de ce tri finira évidemment dans le bac à couvercle jaune, et à part du fameux sac 25 microns transparent, lui-même dans ce même bac.


Tout ça pour vous dire, Madame la Maire, qu’il y aurait peut-être intérêt à faire organiser un circuit court (les Parcs et Jardins me paraissent les meilleurs candidats pour travailler avec la Propreté, ils sont dotés des bons outils et d’espace de stockage) pour mettre à disposition des Parisiens (gratuitement ?) les essences les plus demandées.

Je n’ai pas peine à imaginer que vos experts en jardins à la Ville pourraient même nous concocter des bouquets de fragrances mélangées, d’année en année :
Laissez-vous tenter par ce Pot-Pourri Automne 2016, à la belle robe orange rouille, aux vertus reconnues pour de belles perce-neiges et jonquilles de Février !

Les avantages de ce circuit court sont clairs :
  • économie d’une part des frais d’élimination des feuilles mortes, 
  • recyclage en vert dans la multitude des petits espaces verts privatifs, 
  • relations de proximité entre la Ville et ses usagers, 
  • meilleure compréhension par ces derniers de leur taxe de balayage.

Peut-être auriez-vous d’ailleurs l’obligeance de bien vouloir transférer mon courrier à la Direction des Finances ? J’apprécierais beaucoup une petite ristourne sur cette fameuse taxe de Balayage, pour la suggestion d’économie générée 
pour vos services, par ce circuit court des feuilles mortes.


Veuillez agréer, Madame la Maire, l’expression de mes meilleures salutations.




mardi 13 octobre 2015

Frise historique

un étudiant de l’académie Bezalel de Jérusalem (les beaux-arts d'Israel), Matan Stauber, a créé une frise historique très belle.

Ce qui est prodigieux, c'est le simple fait qu'un objet technique d'une pareille ambition est réalisable. Il y a 20 ans, seule une institution, un musée, en aurait eu les moyens.
Et Internet permet une visibilité mondiale instantanée.

vendredi 9 octobre 2015

Paléographie

Les Archives de Haute-Saône ont mis en ligne un cours complet de paléographieextrêmement bien fait, rédigé par un honorable directeur antérieur, Mr Gérard Moyse.

Voyez par exemple le dossier I, sur les XX que compte le cours complet :

Le document à déchiffrer : Un procès-verbal dressé par les archers du baillage d’Amont, siège de Vesoul, à l’encontre du sieur Pusel, auteur de tapage nocturne en cette ville et de menaces de mort envers les autorités, les 9 et 10 juin (Document daté du 12 Juin 1632).


Avec une analyse précise du tracé des lettres à l'intérieur des mots du texte :
Noter d'ailleurs combien le "b" ancien est proche de notre "G" moderne.
Ce qui oblige souvent à se référer à des mots certains dans le texte. Ainsi, on cherchera  toujours des yeux le mot "baptisé", dans le cas d'un acte de naissance, que l'on trouve toujours à la même place dans le texte, après le nom de la mère de l'enfant, pour être sûr de ne pas confondre "b" et "g".


Et au final, la transcription du texte en question, en écriture moderne (ne s'y référer qu'en désespoir de cause) :

A Vesoul, ce douziesme jour du mois
 de juin mil six cent trente-deux, comparant
par devant moy, François Cornevaux, dudit Vesoul


Une merveille méthodologique.

mercredi 7 octobre 2015

La violence sociale ordinaire

Je suis complètement d'accord avec ce texte de Sylvain Bouhard, un cheminot syndicaliste, qui réagit, dans Rue89, à la violence survenue brutalement lors des négociations chez Air France :

Il est au bout de la table, affalé en arrière sur sa chaise et tripote son téléphone portable. De temps en temps, il jette un regard par en dessous aux autres humains assemblés autour de lui.

Par moment, sans que l’on sache si cela est dû à ce qui se passe sur l’écran de son téléphone ou à ce qu’il entend, il lâche un petit soupir agacé.

Plusieurs fois pendant les deux ou trois heures que je vais passer non loin de lui, il balancera son téléphone nerveusement sur la table comme on jette un outil récalcitrant, et aura l’air d’être un peu parmi nous le temps de lâcher quelques sentences définitives qui, manifestement, ne souffrent aucune contestation.

Bref, j’ai en face de moi un grand ado distant qui joue avec son téléphone puis se mêle de la conversation pour nous laisser entendre que nous sommes vraiment des vieux cons.

Le seul problème, c’est que, ce grand ado, il a plus de 50 ans et il est président directeur général du leader mondial du travail temporaire (ce joli nom qu’on donne à l’intérim, c’est-à-dire à l’exploitation des précaires).

A côté de lui, son directeur juridique et son DRH, manifestement pas étonnés par l’attitude pour le moins désinvolte et méprisante du grand patron.
Autour de la table, nous, seize personnes, quatre par organisation syndicale, qui essayons chacun de faire un peu avancer les dossiers que nous estimons importants pour les 5 500 salariés en CDD ou CDI ainsi que les 150 000 intérimaires.
Ce sont les négociations annuelles obligatoires. Une belle invention du législateur qui oblige les grandes entreprises à recevoir les délégations syndicales une fois par an pour aborder tous les sujets. Juste à les recevoir, hein, pas à arriver à un quelconque accord sur le moindre sujet. Faut pas déconner non plus !

Notre grand ado, pour lui, ça semble être la corvée de chiottes. Nous ne sommes manifestement que des pénibles qui l’emmerdons avec des revendications stupides.
Des intérimaires se font facturer leur casque ou leurs chaussures de sécurité ? On dirait que c’est dans nos têtes malgré les cas qu’on nous signale de façon récurrente.
Un vrai budget d’action sociale pour le CE pour pouvoir vraiment faire quelque chose pour les intérimaires ? Il semble penser que la boîte est déjà bien sympa de leur filer du boulot précaire et sous-payé. Sont exigeants ces pauvres !
3% de revalorisation des salaires pour les CDD/CDI au lieu des 0,5% proposés ? Il glousse devant une demande aussi irréaliste. La boîte n’a pas les moyens, c’est sûr... Elle ne fait que 400 millions de bénéfice net après impôts. Les personnels des premiers échelons qui émargent à moins de 1 000 euros net par mois doivent aussi s’estimer heureux d’avoir un boulot. Et puis, « faut penser à l’actionnaire ».

Bref, en guise de négociateur, nous avons un type méprisant au dernier degré. Un gars qui émarge à presque 100 000 euros brut mensuel nous regarde comme une bande de gueux décidément bien gonflés de demander plus que ce que l’on veut déjà bien nous donner et, en plus, on a vraiment l’air de lui faire perdre son temps.

A la sortie de ces deux ou trois heures, je ne m’étais jamais senti aussi méprisé et humilié. Aujourd’hui encore, c’est un souvenir cuisant.
Ces gens ont la vie des autres entre leurs mains mais n’ont absolument aucun scrupule. Ils se sentent 100% légitimes à décider du sort de leurs semblables et ne se gênent pas une seconde pour faire comprendre à des gens qui gagnent 50 ou 100 fois moins qu’eux qu’ils doivent se taire et s’estimer heureux de ce qu’on leur donne. Pire, toute tentative de contestation, ne serait-ce que par la négociation, semble être vécue comme un crime de lèse-majesté bien agaçant, comme le moustique qui vous tourne autour alors que vous tentez une petite sieste, peinard, au bord de la piscine.
Alors quand je vois des salariés que l’on va pousser à la porte perdre un peu les pédales, je ne peux pas m’empêcher de repenser au sentiment que j’ai ressenti ce jour-là, alors qu’il n’était même pas question de m’ôter mon gagne-pain. Je l’aurais croisé dans une rue sombre, sans témoin, je crois bien qu’il aurait pris quelques coups.
Oui, la violence, c’est condamnable, mais il ne faut pas oublier que l’attitude d’une bonne partie de ces « grands » patrons est une violence faite aux salariés qui ne demandent qu’à vivre correctement de leur travail mais se trouvent mal payés et, parfois, mis dehors sans remords par des entreprises juste parce qu’elles ne gagnent pas autant que prévu.

La première violence est sociale.
Elle vient du monde patronal et financier et elle s’exerce souvent avec un mépris total.
On a tendance à l’oublier un peu vite.

samedi 3 octobre 2015

La Tombe d'Alexandre (4)

Finalement, Amphipolis n'est peut-être pas la tombe d'Alexandre.

Katerina Peristeri, l'archéologue grecque en charge des fouilles a révélé avoir découvert des inscriptions gravées dans les murs de la tombe disant "parelavon" et "Hephaestion" (sous la forme d'un monogramme de deux initiales), ce qui signifie "a reçu Hephaestion".



Cela ferait de cette tombe, un cénotaphe pour le général de l'armée macédonienne, Hephestion, amant d'Alexandre.

Les choses ne sont pas acquises toutefois, pour deux raisons :

1) l'inscription est un simple graffito dans un coin, peu compatible avec la majesté de la plus grande tombe de toute l'Asie Mineure, et

2) la formule "a reçu" est réservée normalement aux tombes, et non aux simples cénotaphes, alors que la crémation du corps d'Hephestion est avérée à Babylone (Irak), après son décès à Ecbatane (Iran) le 10 Novembre -324.





vendredi 2 octobre 2015

L'Intelligence fait-elle taire la bêtise ?

Je reprends ici le courrier intelligent mais cinglant de Nicolas Huguenin, professeur d'Histoire Géographie, tel que paru dans le Huffington Post du 29/09 en réponse aux inepties récentes de Nadine Morano sur la "race blanche".

Ce qui est amusant, c'est que quand un "Huguenin" répond à une "Morano", c'est clairement, au plan de l'onomastique historique, un "Huguenot" (un Protestant sous Henri IV) qui répond à une "Marrane" (Un Juif expulsé d'Espagne en 1492). 

Madame,
Je n'ai pas regardé votre prestation télévisuelle hier soir. Je sortais d'un concert où de magnifiques artistes avaient interprété des œuvres de Liszt, de Brahms et de Chopin, et, après tant de beauté sonore, l'idée de vous entendre débiter vos âneries avec une voix de poissonnière lepénisée me répugnait légèrement. Non, complètement, en fait. Mais ce matin, j'ai quand même pris sur moi et j'ai regardé huit (longues) minutes de votre intervention. Et permettez-moi de vous dire, madame, que la maladie dont vous souffrez -dite "maladie de la bouillie de la tête"- vous fait dire n'importe quoi.

Vous parlez de "race blanche" et de religion, en associant l'une et l'autre. Passons sur le fait que la "race blanche" n'existe pas, et que plus personne n'en parle depuis que les derniers théoriciens nationaux-socialistes ont été pendus à Nuremberg. Mais associer une religion à une couleur de peau, là, il fallait le faire ! Les Albanais sont blancs et musulmans. Desmond Tutu est noir et chrétien. Le pays musulman le plus peuplé du monde est l'Indonésie, habitée par... des jaunes. Ah, c'est compliqué, hein ! D'ailleurs, si on ne peut pas changer de couleur de peau, à part Mickael Jackson, on peut toujours sans modifier son teint abandonner une religion ou en changer. Tenez, moi j'ai renoncé à la mienne et je ne suis pas devenu transparent pour autant - sauf quand j'essaie de draguer un grand brun aux yeux bleus dans un bar gay, mais ceci est une autre histoire. Et, au passage, en affirmant que la France est « de race blanche », vous laissez entendre que la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane, la Réunion et Mayotte, ce n'est pas la France. C'est bien les patriotes en peau de lapin d'extrême-droite, ça ! Ça nous rebat les oreilles avec la France, mais ça raye de la carte cinq départements d'un coup.

Vous expliquez ensuite que la France a une identité judéo-chrétienne. Et là, pour une fois, vous n'êtes pas allée assez loin -sans doute parce que vous ne connaissez pas mieux l'histoire de la France que sa géographie. Non, madame, la France n'est pas judéo-chrétienne. Elle est catholique. Et elle l'est parce que, pendant mille trois cents ans, on n'a pas permis aux Français d'être autre chose. Juifs, cathares, vaudois et protestants le savent bien. Entre 496, date à laquelle Clovis a (selon la formule célèbre) embrassé le culte de son épouse, et 1790-1791, date à laquelle on s'est résolu à considérer les juifs et les protestants comme des citoyens à part entière, la religion n'a pas été une affaire de choix personnel. Ni même collectif. Les Français n'ont pas voulu être catholiques. Ils ont été contraints de l'être. Ce que les libéraux appellent "la concurrence libre et non faussée" n'est appliquée, en matière de religion, que depuis deux siècles. Le chevalier de la Barre était déjà mort. Jean Calas aussi. Et tous ceux qu'on avait massacrés au nom de Dieu, avant eux; rançonnés par Philippe Auguste, marqués de la rouelle par Saint Louis, expulsés du royaume par Philippe le Bel, massacrés par toutes sortes de croisés, immolés par l'Inquisition, trucidés par Charles IX, pourchassés par les dragons de Louis XIV...

Au passage, je trouve parfaitement dégueulasse votre tentative minable de récupérer les Juifs et les protestants pour alimenter votre petit commerce de la haine. Quand on sait ce qu'ils ont subi en France pendant des siècles... Il fallait une sacrée persévérance pour ne pas être catholique en France, alors. Heureusement, ce n'est plus le cas. Et moi, contrairement à vous, je m'en réjouis. En laissant les Français librement choisir leur religion, ou choisir de ne pas en avoir, on a des surprises. Et alors? Cela porte un beau nom, madame Morano. Cela s'appelle la liberté de conscience.

Et c'est enfin la troisième et dernière remarque que je voulais vous faire, madame. Vous vous plaignez que, dans certains quartiers, on ne célèbre plus que 5 baptêmes, là où il s'en célébrait 250 il y a encore quelques décennies. Mais la faute à qui? Aux musulmans, qui "envahissent" nos villes, ou aux catholiques, qui renoncent à l'être et n'obligent plus leurs enfants à fréquenter le catéchisme? Et vous ne vous demandez pas pourquoi l'Église faisait fuir les fidèles? Non? Vraiment, vous n'avez pas une petite idée? Ne serait-ce pas, je ne sais pas, moi, par exemple, parce qu'elle condamne encore les femmes qui prennent la pilule, et les hommes qui emploient un préservatif? Ou parce qu'il est devenu insupportable d'affirmer, comme le font certains évêques, qu'une femme violée qui avorte est plus coupable que son violeur? Ou parce que ça commence à se savoir, que certains curés tripotent les enfants de choeur dans les sacristies? Ou parce que répéter que le mariage est un sacrement indissoluble, dans un pays où un tiers des couples divorcent, ça fait un peu "ringard"? Ou parce que le double discours d'une Église riche à milliards en faveur des pauvres n'est plus tout à fait pris au sérieux? Ou, tout simplement, parce que la foi, dans notre monde moderne, n'apporte plus de réponses suffisantes aux masses? Et d'ailleurs, rassurez-vous, les catholiques ne sont pas les seuls concernés. Tenez, je vous parie que, dans deux ou trois générations, les musulmans de France ne mettront pas plus souvent les pieds dans une mosquée que moi dans une église... ou que vous dans une bibliothèque. C'est dire... Déjà, un tiers d'entre eux ne fait plus le ramadan.

Tout cela pour vous dire, madame, que votre vision d'une France réduite à ses seuls habitants "de souche" est non seulement insupportable moralement, mais aussi sacrément dépassée. Et que votre peur panique de tout changement, de toute modernité, est pathétique. Et presque risible. "Nous avons éteint dans le ciel des lumières qu'on ne rallumera plus", disait le député René Viviani en 1906.

Et ce n'est pas en allumant les feux d'une guerre civile que vous ferez croire aux électeurs que vous brillez, madame.

Tout le monde le sait: vous n'êtes pas une lumière.


mercredi 30 septembre 2015

Hallelujah



A song for the peace

Un inne di fede per la pace

Juste un air pour la paix

مجرد أغنية عن السلام 

Только песня для мира

ただ平和のための歌だけ

פשוט שיר לשלום


mardi 29 septembre 2015

La Gauloise IV

La Gauloise IV est un modèle d'Amphore du monde gallo-romain, marqueur de la diffusion du vin de Gaule Narbonnaise dans le monde, sur la période du 2ème au 4ème siècle de notre ère :



Les raisons du succès industriel de la Gauloise IV sont connues : Sa forme est très efficace, puisque pour 30kg de terre cuite, la contenance en est de 30 litres. C'est beaucoup plus efficace que les modèles antérieurs, Italien ou Espagnol.

Regardez ce magnifique reportage Arte sur le vin en Narbonnaise au début de notre ère :



dimanche 27 septembre 2015

Swing Low, Sweet chariot

Les Anglais ont choisi le "Swing Low, Sweet chariot" comme hymne de la Coupe du Monde de Rugby.

C'est un beau chant (américain à l'origine) pour la Libération des Esclaves (un équivalent du "Let my people go").

C'était au départ l'hymne de l'équipe de Rugby de l'école bénédictine de Upper Woolhampton, à côté de Reading, qui a conquis les gradins de Twickenham, dans les années 50.





jeudi 24 septembre 2015

L'angoisse de la page noire

L'angoisse de la page noire c'est quand on tourne les pages d'un registre du XVIIème siècle, et que l'on passe du travail d'un curé soigneux, au travail d'un curé cra-cra :


mardi 22 septembre 2015

Le choc des siècles

Le Curé de Gray (Haute-Saône) a ouvert un nouveau registre en l'an de grâce 1635, courant Septembre.
Et, voulant le protéger, il l'a relié dans un parchemin enluminé du XIIIème siècle qui traînait au grenier de la cure :





Utiliser un parchemin vieux de 4 siècles pour protéger son registre, c'est un peu iconoclaste, mais finalement ca a du sens, puisque aujourd'hui nous avons ce registre.

Le choc des siècles ...

Les fouleurs

"Fouleur", c'est le nom retenu en français pour le Mechanical Turk d'Amazon, dans le crowd-sourcing.

Ce mot est magique, il rattache au nom de ces paysans qui foulaient au pied le raisin, pour le mettre au pressoir.

Par delà le lien au travers les siècles, il y a un risque majeur, et donc une magnifique opportunité, de bouleversement du salariat.

Les "fouleurs" effectuent ensemble la tâche confiée initialement à une personne, salariée d'une entreprise.

Une matrice informatique découpe cette tâche en une foultitude de micro-tâches distribuées sur les fouleurs. Le résultat est ensuite collecté et aggloméré par ces mêmes machines.

Cette transformation est aujourd'hui clairement à la marge de la société, et concentrée sur des tâches répétitives et sans grande valeur ajoutée.

Mais la destruction pas vraiment créative est en marche, et va monter la chaine de valeur.

Nécessairement, puisque c'est techniquement possible.

Le Vin du Moutherot

Ce week-end est paru un très bel article de Libération sur "le Vin du Moutherot", le seul vin recréé dans le département du Doubs après le Phylloxéra du début du 20ème siècle, par la famille Colin.

Mais surtout un vin produit sur la terre cultivée par nos ancêtres Gazet, pendant 3 siècles et 8 générations.

Il y a 2 ou 3 ans, nous avions été rencontrer Henri et Mathieu Colin sur leurs terres. Ce retour inattendu avait d'ailleurs intrigué Henri Colin, qui devait se demander si nous n'allions pas lui réclamer la restitution de la terre de nos ancêtres. Il avait quand même eu la gentillesse de nous montrer où se trouvaient ces parcelles cultivées par nos ancêtres, que je ne connaissais que par leur nom de l'époque, et sur le cadastre Napoléon.

Jean, fils de Daniel Gazet,
vigneron du mouterot
1760
Le Vin du Moutherot

Henri Colin a quitté l’exploitation familiale dans les années 80 pour planter son premier pied de chardonnay. Aujourd’hui, le fils a succédé au père, et le moutherot est le seul vin du Doubs. Rencontre avec deux générations de vignerons.

C’est l’histoire d’un vignoble ressuscité par la volonté d’un homme, puis de son fils, et la fidélité d’une bande de copains. Sans tambour ni trompette, le 14 juillet 1987, Henri Colin, 47 ans à l’époque, abandonne veaux, vaches, cochons de l’exploitation familiale pour planter son premier pied de chardonnay au Moutherot, à une vingtaine de kilomètres de Besançon (Doubs). Un mois plus tard, son fils Mathieu vient au monde et le père s’empresse de poser «son petit pied nu» sur la terre de la vigne. «Ça a fait rigoler ma femme», se souvient Henri Colin*.

Vingt-huit ans plus tard, le moutherot, appellation «vin de pays de Franche-Comté», est produit dans le seul vignoble du Doubs, le fils a succédé à son père qui veille au grain avec un mélange de tendresse et de goguenardise. On est en pleine vendange, un jour d’été gaillard pour septembre. Le laurier, qui fleurit blanc, fait de la résistance et les pêchers croulent sous les fruits oubliés. On accède au Moutherot par un ruban de lacets qui va vers cette crête posée entre la vallée de l’Ognon et les plaines du Doubs. Il y a mille ans déjà, des moines cultivaient la vigne sur cette colline tranquille où ils ont laissé, pour unique vestige, un petit cellier voûté au toit recouvert d’épaisses lauzes. Les paysans ont continué de faire pousser le raisin sur des «échalas», des «vignes à bras», comme disent encore les anciens. Jusqu’à la damnation du phylloxera, à la fin du XIXe siècle.

Tapis moelleux

Le Moutherot a failli perdre son vin mais aussi ses habitants : en 1960, ils n’étaient plus que 20, contre 130 aujourd’hui et 7,5 hectares de vigne où l’on vendange avec trois semaines d’avance. «Il y a beaucoup de sucre, ça va être bon, se réjouit Mathieu Colin. Certes, ce ne sera pas un vin de garde, mais il sera idéal à l’apéritif, sec mais très rond.» Le chardonnay court sur une pente orientée au Sud et à l’Est, d’où on aperçoit la ligne sombre du Jura et, parfois, le mont Blanc. De part et d’autre d’un chemin creux, les ceps s’en vont en rangées basses - à la bourguignonne - ou formant un V - en lyre - pour faire entrer le soleil. Cette année, Mathieu Colin a eu la bonne intuition de laisser sa vigne très feuillue pour garder le raisin à l’ombre.

Il soulève une lourde grappe aux grains serrés dont les reflets changeants varient entre le vert, le bronze et l’or. Au goût, c’est un jus sucré qui vient d’abord, avant une timide mais persistante âpreté. La mauve, le pissenlit et le serpolet font un tapis moelleux et frais sur le sol où cette liane qu’est la vigne plonge dans l’argile et le calcaire feuilleté où elle va pomper l’humidité. «On peut avoir aussi bien un mètre de terre qu’une veine où les racines vont s’enfoncer», explique le jeune vigneron arrachant une touffe de liseron. En janvier et février, ses moutons viennent paître entre les rangs de ceps, ce qui facilite ensuite le labourage tout en apportant un engrais naturel. Mathieu Colin traite le moins possible sa vigne, plantée sur une terre abandonnée aux ronces, aux noisetiers et aux acacias jusqu’à ce que son père décide d’y planter du chardonnay. «De toute façon, Le Moutherot n’a jamais connu l’agriculture chimique, raconte son fils. Il n’y avait que des petits troupeaux. Ici, on n’a pas besoin d’insecticide, l’équilibre naturel se fait tout seul.»

Deux pressoirs

Dans son plus vieux souvenir, Mathieu a «6-7 ans» quand il «remonte les vignes sur le tracteur» de son père. A 10 ans, il taille déjà les sarments en hiver. En 2006, il décroche un bac pro vigne et vin au lycée viticole de Beaune. Le moutherot paraît toujours avoir été une évidence pour le gamin qui a pourtant connu les années de vache enragée de son père qui, après avoir foncé dans «l’agriculture à la con», s’était juré de rendre sa vigne à cette colline ensoleillée. «J’ai commencé sous les quolibets des collègues paysans et les rires des banquiers, raconte Henri Colin. J’ai mis douze ans pour planter six hectares, et le 2 juin 1999 la grêle a réduit à néant mon travail. C’est la paie d’institutrice de ma femme qui m’a permis de tenir, mais on a vécu vingt-cinq ans pauvrement.»

Onze heures sonnent à la grosse cloche de l’église ; sur le monument aux morts de la Première Guerre mondiale, il y a cinq noms dont quatre de la même famille. Tout près, trône un vieux pressoir vertical en bois. Mathieu Colin fait son vin dans une ancienne ferme. Une puissante odeur de sucre et de fermentation fleure dans la grange où sont installés les deux pressoirs autour desquels s’agite une meute de guêpes énervées. Il faut une tonne et demie de raisins pour obtenir 1 000 litres de jus. Le pressurage démarre dans le grondement monotone d’un long tambour de métal où commencent à luire des premières gouttes qui vont du brun au doré à l’œil, du mielleux au rugueux sur les papilles. Le moût obtenu est ensuite refroidi à 14 degrés durant vingt-quatre heures lors du débourbage qui permet d’obtenir un jus plus clair avant la fermentation alcoolique. Le vin est ensuite élevé douze mois en fûts de chêne que l’on découvre derrière la grosse porte grise de la cave où sont alignées 47 barriques de 228 litres. Cette année, Mathieu Colin compte faire 20 000 bouteilles de vin blanc. Il produit également des vins pétillants et son ratafia, assemblage de jus de raisin et de marc.

On goûte sa cuvée 2014, non filtrée, issue de vieilles vignes (6 euros la bouteille) aux arômes d’agrumes et où revient la note anisée, typique du moutherot, et qui provient de son sous-sol calcaire. C’est un vin tendre et soyeux qui accompagnera les viandes blanches tandis que la cuvée chardonnay tradition (5,70 euros) sera idéale à l’apéritif.

Saucisses

Dans la maison familiale, quatre longues tables sont dressées pour le déjeuner des vendangeurs. Il y a une plantureuse salade de tomates du jardin pleines d’été ; des saucisses accompagnées d’un redoutable écrasé de pommes de terre à l’échalote et un crumble défiant les plus voraces, le tout, bien sûr, arrosé des vins de Moutherot. «Le meilleur vin du monde, c’est celui que l’on boit entre copains, n’est-ce pas ?» sourit Henri Colin. Le fils est assis à côté du père. Silencieux, attentif. «Cette année, c’était très difficile de lire la vigne, commente Henri Colin. Mathieu a très peu traité, pas trop rogné.» Derrière le commentaire, on sent le compliment pudique du père, jamais à court d’ironie : «Même quand on ne récoltait rien, on faisait la fête. Ma fierté, c’est d’être allé du cep de vigne que j’ai planté au vin que je suis en train de boire.»


Le vignoble du Moutherot, 
23, rue des Granges, Le Moutherot (25). 
Rens. : www.vindumoutherot.com

Libération
Par Jacky Durand 
Envoyé spécial à Moutherot

18 septembre 2015



* Je comprends intimement ce geste, je me suis moi même empressé de poser la main sur la terre chaude au pied d'un cep.