Un message que j'ai envoyé à mes professeurs :
Contexte
Je me permets de vous interpeler respectueusement au sujet de ChatGPT, cette fois en tant qu’informaticien.
Je lis dans la presse ce matin ce message inquiétant :
Sciences Po communique officiellement pour interdire l'usage de ChatGPT à ses
étudiants.
Les
capacités exceptionnelles du chatbot à élaborer des textes complexes n'est pas
bien vue par l'école parisienne, qui y voit une incitation à la triche et au
plagiat.
Les élèves sont prévenus, s'ils tentent d'utiliser ChatGPT, il y aura des
sanctions.
A
vous de juger du potentiel
La
Sorbonne et l’EPHE se posent certainement cette même question que SciencesPo
s’est posée.
Je vous transmets donc, le contenu de ma dernière interaction avec ChatGPT,
pour vous laisser juge du potentiel inouï pour vos élèves :
Action
complémentaire de ma part
Je
suis plongé en ce moment même à la BNF dans le « De Genesi ad litteram »
de saint Augustin, dont je n’avais jamais entendu parler, avant que ChatGPT ne
me le révèle.
Sans savoir encore si je vais effectivement y trouver la citation en question,
que Brunet Latin a mentionnée dans son Trésor.
Addendum a posteriori
ChatGPT ne s'est pas trompé : L'ouvrage "De Genesi ad litteram » était bien la source de la citation mentionnée, et saint Augustin est donc bien l'auteur de cette idée. Néanmoins, la citation mot pour mot n'apparait pas telle quelle. Il faut se livrer à un exercice de synthèse du Chapitre 9 du Tome IV pour en retrouver l'idée générale.
ChatGPT avait en mémoire une telle synthèse, et a pu me diriger avec un degré de confiance raisonnable vers cet ouvrage.
Absolument stupéfiant.
Conclusion
Je suis sûr que les professeures et professeurs de l’EPHE verront le potentiel inouï de ChatGPT pour leurs élèves.
Meilleures salutations
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