Copie d'un courrier que j’ai adressé au Maire de Paris :
Monsieur le Maire,
Je ne sais pas si vous connaissez la dame âgée qui vient entretenir, sur la façade de l’Assemblée Nationale, à l’angle avec la rue Aristide Briand, la plaque à Henri-Jean Pilot, étudiant en droit mort lors des journées de libération de Paris en Août 1944.
J’ai remarqué cette dame il y a plusieurs années, et je me suis adressé à elle une fois pour lui demander qui était ce Pilot pour elle. Je ne vais pas reporter son histoire ici , elle reste la sienne, mais elle est très émouvante.
Il importe seulement de savoir que cette dame, qui habite Boulevard Saint Germain, a travaillé au ministère des Affaires Etrangères tout près, et depuis l’été 1944, depuis 65 ans, entretient tous les soirs le bac de geranium apposé à la plaque, en souvenir de cet étudiant en droit qui aura toujours 23 ans pour elle.
Vous pouvez la rencontrer le soir, après la chaleur, vers 21 heures, elle vient arroser le geranium et se recueillir à cet endroit, indifférente au trafic sur le boulevard, et au pas lent des gendarmes de l’Assemblée.
Je souhaitais partager avec vous cette image magnifique de la fidélité, que la Ville de Paris devrait saluer.
Veuillez agréer, Monsieur le Maire, l’expression de mes meilleures salutations.
Et copie de la réponse que j’ai reçue de son bureau :
Monsieur,
Votre message électronique est bien parvenu à Bertrand Delanoë, qui m'a chargé de vous en remercier chaleureusement.
Le Maire de Paris est très sensible à la relation que vous lui faites du fleurissement quotidien de la plaque à la mémoire de Jean-Philippe Pilot, et il vous est reconnaissant d'avoir tenu à partager avec lui l'émotion que vous inspire cette belle histoire liée à la libération de Paris.
Recevez, Monsieur, l'assurance de ma considération distinguée.
Le Chef du Cabinet du Maire de Paris
Thomas San Marco