vendredi 1 mai 2009

Rase-mottes présidentiel

Salut les jeunes,

 

Vous avez sans doute entendu parler de l’avion habituel du président des Etats-Unis, un Boeing 747, escorté de 2 avions de chasse de type F16, passant en rase-mottes au dessus des gratte-ciel  de Manhattan. On imagine la panique des New-Yorkais.

 

Si vous savez qu’un avion ne prend le flight code Air Force 1 que quand le Président est à bord, (sinon c’est un simple 747 comme les autres dans les plans de vol)
Si vous n’avez pas cru ce responsable de la Maison Blanche qui prend benoîtement sur ses épaules la responsabilité de cette erreur de communication, et dont le Maire de New York ne demande même pas la démission.
Si vous n’avez pas cru que l’on fait des photos aériennes au dessus d’une ville avec un Boeing 747 présidentiel,
si vous savez que l’avion présidentiel n’est pas accompagné de chasseurs au dessus des Etats-Unis, et encore moins quand le président n’est pas à bord,

et bien vous avez raison.

 

Nous sommes en présence dans cette affaire d’une dissimulation d’état, c'est-à-dire d’une circonstance dans laquelle le gouvernement (américain en l’occurrence, mais les choses se passent ainsi dans tous les pays), décide de ne pas divulguer les circonstances réelles d’une évènement, pour une raison que l’on dit d’Etat. Et c’est parfaitement légitime. Cela fait partie du travail d’un gouvernement.

 

Ce qui est étonnant toujours dans ces circonstances, c’est de voir comment les autorités n’arrivent qu’à trouver une explication peu plausible aux évènements. En l’occurrence des photos aériennes de Ground Zero. Ou comment une administration complète se sent obligée de reprendre la première explication foireuse trouvée par un officiel stressé devant le premier micro qui s’est présenté.

 

Maintenant ce qui est intéressant, c’est d’imaginer la cause réelle :

-          Test en réel des réactions des habitants d’une ville à une répétition de circonstance dramatique ?

-          Détournement réussi d’un avion présidentiel ?

-          Acte de folie d’un pilote du 89ème Airlift de la base Andrews, en charge des transports présidentiels ?

 

Et de se poser dès lors une question inquiétante pour la sécurité des Etats-Unis :

Comment un contrôleur aérien de New York ferait-il l’erreur d’appeler à la radio un simple 747 « Air Force 1 » si ce code n’est pas affecté dans ses systèmes de contrôle aérien, autrement dit si le Président n’est pas à bord ?

 

1 commentaire:

  1. Et honte à ceux qui ont cru, en lisant le titre que l'on y parlait du Président français.

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