dimanche 13 juin 2010

ICE

Il est clair que je n'ai pas d'animosité envers les allemands, ni à titre collectif, ni encore moins à titre individuel.

Mais quand on part le matin de la gare de l'Est, le choc historique est d'une dérangeante violence anodine : L'ICE allemand prêt à partir sur le quai voisin de notre TGV.

C'est l'aboutissement heureux car pacifique de siècles d'histoire de France.
Mais c'est en même temps l'avers de la même pièce, la réminiscence des grandes tragédies des siècles.

L'ICE à Paris c'est un train pour le charnier de Verdun pour mon grand-père Emile. Encore partait-il probablement joyeux, dans cette incommensurable folie collective, puisque l'on avait tu Jaurès.

Mais bien pire encore, l'ICE sur le quai numéro 7, c'est l'image évanescente mais obstinée d'un wagon plombé pour 76000 hommes et femmes, dont 11000 enfants, Juifs, qui reviendra vide.

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