Crise climatique : préservez-nous du techno-solutionnisme !
Par Cédric Villani, mathématicien, Conseiller régional du XIVème arrondissement de Paris
Face à la dégradation critique de la situation environnementale, dont nous connaissons les symptômes — dérèglement climatique, effondrement de la biodiversité, pollution des terres et mers — mais aussi les causes — émission de gaz à effets de serre, surexploitation et surconsommation, destruction des habitats — la question qui se pose à nous est assez simple : sommes-nous capables de répondre à la crise avec les outils déjà disponibles, ou serons-nous incapables d’agir ? Le défaitisme fataliste d’une part, le technosolutionnisme parfois teinté de messianisme d’autre part, sont deux narratifs opposés et pourtant alliés objectifs incitant à l’inaction. Géo-ingénierie, pièges à carbone, émergence de l’intelligence artificielle… L’innovation technologique, voire la révolution technologique, pourra-t-elle éviter la marche vers l’abîme ? Quelle place devons-nous lui faire dans nos plans de sortie de crise ? Le célèbre mathématicien Cédric Villani se confronte à ces questions dans cette tribune pour Usbek & Rica à l’occasion des Rencontres Michel Serres, qui se tiennent du 10 au 13 novembre à Agen, et dont notre média est partenaire.
C’est un célèbre aphorisme d’Henri Poincaré, avec son sens de la formule tranchante : « Douter de tout, ou tout croire, ce sont deux solutions également commodes, qui l’une et l’autre nous dispensent de réfléchir. » Je me risquerai à le paraphraser en une formule qui pourrait résumer cette tribune : « Croire que tout est perdu, ou croire que la technologie va nous sauver, ce sont deux solutions également commodes, qui l’une et l’autre nous dispensent d’agir. » De fait, le fatalisme et le technosolutionnisme recouvrent une bonne partie des discours qui retardent l’action climatique. Sous divers avatars, bien sûr. Le fatalisme c’est tout autant « On ne s’en sortira pas sans dictature verte » que « Nos mesures trop petites et trop tardives resteront impuissantes face à l’ampleur du désastre irrésistible. » Le technosolutionnisme, c’est « l’humanité dans les ressources infinies de son imagination trouvera une solution comme elle l’a toujours fait dans le passé », c’est aussi « il suffit de mettre le paquet sur la recherche des remèdes », ou encore la variante « on peut optimiser l’usage des combustibles actuels ». Mais, surtout, ce sont deux grandes figures rhétoriques où sont venues se réfugier les puissantes forces adverses au changement, aussi bien celles de nos inconscients collectifs, que celles, très conscientes, des intérêts constitués et lobbies.
Une crise impossible à nier
La crise environnementale, ces dernières années, est devenue impossible à nier, sauf avec la mauvaise foi d’un Trump ou d’un Bolsonaro. Les derniers rapports du GIEC, surtout ceux du premier groupe de travail sur l’analyse climatique à proprement parler, sont accablants et empreints d’un sentiment d’urgence inédit. Les conclusions déjà présentes dans le premier rapport de 1990 ont été confirmées par l’expérience, et renforcées avec une précision qui force l’admiration. Les simulations numériques, réalisées avec et sans les contributions humaines, apportent pour la première fois peut-être la preuve irréfutable que le réchauffement climatique actuellement observé est intégralement d’origine humaine. Il est bon de noter que ces rapports en eux-mêmes sont un petit prodige de virtuosité scientifique et technologique. Mais en plus, les manifestations tangibles du dérèglement climatique se sont multipliées depuis deux ans avec leurs cortèges de canicules, de feux de forêts, d’inondations. France, Algérie, Italie, Allemagne, Canada, États-Unis, Inde, Chine, Pakistan…
Comme l’annonçait Shehbaz Sharif, Premier ministre pakistanais intervenant à la tribune de l’ONU au nom de son pays ravagé par des inondations historiques, « il est temps de se demander non plus ce qui pourrait être fait mais ce qui doit être fait ». Et les scientifiques nous le disent aussi : plus le réchauffement climatique sera important, plus l’ampleur et la fréquence des événements extrêmes sera importante : si les objectifs de Paris (trajectoire menant à l’horizon 2100 à 1,5 degré d’augmentation moyenne par rapport à 1850) ne sont pas atteints, c’est 1,6 degré qu’il faut viser. Si 1,6 n’est pas atteignable, alors ce sera 1,7. Et ainsi de suite, chaque dixième de degré compte : non que nous soyons sensibles au dixième de degré, mais parce que cela ira de pair avec une déstabilisation plus ou moins grande du cadre d’environnement propice à la vie. Et encore, ce n’est qu’en tenant compte des rapports du GIEC ; mais ceux de l’IPBES, sur l’effondrement de la biodiversité, ne sont ni moins inquiétants ni moins alarmistes.
L’industrie est persuadée que de nouveaux procédés de stockage de carbone feront merveille, et continue de brandir les innovations technologiques futures comme la clé de l’avenir. Face à une situation aussi grave et explicite, les forces conservatrices devaient se réformer. De façon très classique, le déni du symptôme (il n’y a pas de réchauffement climatique) s’était transformé en déni de la cause (il y a un réchauffement mais il n’est pas de notre faute), il fallait maintenant trouver autre chose. Les uns se sont réfugiés dans le fatalisme : ainsi Benoît Rittaud nous expliquait il y a quelques mois dans Le Figaro que « [Le réel] nous invite à prendre acte que l’énormité des exigences des politiques climatiques restera à jamais bien au-delà du seuil de la douleur économiquement et socialement supportable. »
Les autres ont rejoint le technosolutionnisme : ainsi, dans un récent colloque organisé par l’Académie des sciences, les représentants de l’industrie du béton (Lafarge, en l’occurrence) expliquaient en détail que le béton était indispensable au bonheur de l’humanité, et que les nouveaux procédés allaient permettre de réduire son impact carbone sans qu’on ait besoin d’arrêter sa production. Peu leur importe que cela soit démenti par les faits : sur les trente dernières années, l’émission de gaz à effet de serre par tonne de béton est restée stable en France ; et l’Agence internationale de l’énergie nous dit même que l’intensité carbone moyenne du béton a augmenté de presque 10 % entre 2015 et 2020. Pourtant, l’industrie est persuadée que de nouveaux procédés de stockage de carbone feront merveille, et continue de brandir les innovations technologiques futures comme la clé de l’avenir.
Technocritique ou technosolutionnisme ?
Dans ce contexte sensible, une critique de la technologie est indispensable. Le travail a déjà été fait, abondamment, dans les années 70, en particulier par le trio Jacques Ellul – Ivan Illich – André Gorz, il a été récemment remis au goût du jour avec les développements de l’informatique moderne, par exemple par Laurence Devillers et Serge Tisseron. C’est l’occasion de citer et nuancer Michel Serres : il y a 10 ans, dans son joyeux essai La Petite Poucette, il faisait éclater sa foi dans la jeune génération pour tirer profit des nouvelles technologies de la communication et de l’information.
Aujourd’hui, cet enthousiasme est abondamment modéré par les sciences cognitives, comme en témoigne l’essai Toxic Data, de David Chavalarias. Contrairement à ce que l’on entend souvent, une technologie n’est pas neutre : elle vient s’insérer dans des mécanismes cognitifs et des habitudes, elle prend la place de techniques et d’habitudes, elle vient flatter des biais que nous ne soupçonnions pas forcément et que l’usage nous force à évaluer. Elle suscite aussi des intérêts économiques, elle tente d’établir une relation de dépendance avec un élément d’irréversibilité qui souvent ne peut se renverser que par la contrainte. Le béton est une de ces technologies dont il est très difficile de se passer : « Too good, top cheap, we need concrete », nous disaient les représentants de ce marché de près de 500 milliards d’euros au niveau mondial, et qui, s’il était un pays, serait le troisième plus gros émetteur de gaz à effets de serre, juste après la Chine et les États-Unis.
On connaît les ingrédients rhétoriques de la désastreuse partie qui se joue depuis plusieurs décennies désormais. Chaque secteur se voit comme indispensable et espère que ce sont les autres qui fourniront les efforts, chaque pays attend que les autres agissent. Au fur et à mesure qu’aucun engagement n’est respecté, les objectifs sont de plus en plus ambitieux : il faut parcourir de plus en plus vite le chemin qui nous mène à un arrêt des rejets carbonés ou méthanés, à un arrêt de la consommation des terres agricoles, à un arrêt des rejets de déchets plastiques. Mais si la situation n’évolue pas, les objectifs que l’on se donne en 2022 à l’heure de la vingt-septième Conférence sur les changements climatiques à Sharm El Sheikh ne seront pas plus atteints que ceux que l’on s’est donnés en 2015 à la Conférence de Paris.
Et pourtant, les ingrédients, les remèdes, sont connus et maintenant ressassés. Ils sont passés en revue dans les rapports du GIEC, on les retrouve dans la Convention citoyenne pour le climat, on les a débattus en long et en large à l’Assemblée nationale au long du marathon de la loi climat-résilience. Le laboratoire d’idées The Shift Project s’est attelé à l’exercice d’un plan de transformation de l’économie française : on peut critiquer telle ou telle évaluation, mais ils ont globalement réussi leur pari de montrer qu’une trajectoire vertueuse est possible avec les outils actuellement existants.
Les technosolutionnistes, mais aussi les puissances constituées, refusent de l’admettre, pour une raison simple : les solutions actuellement disponibles demandent de changer nos habitudes, demandent de bouleverser des intérêts établis, demandent de questionner les yeux dans les yeux certaines de nos traditions. Et cela leur est insupportable. Bill Gates — technosolutionniste sincère — le dit bien dans son ouvrage. Impossible de renoncer à la voiture individuelle. Impossible de renoncer au burger. Impossible de renoncer au béton. Impossible de renoncer aux engrais fossiles. Alors ? Alors, disent-ils, lançons un grand plan de recherche et d’innovation pour développer les solutions technologiques qui permettront de remettre le monde sur une trajectoire vertueuse sans changer nos habitudes. Voiture électrique. Viande artificielle. Béton zéro carbone. Et tout mettre en œuvre pour cela, quel que soit le déluge d’énergie, de matière, de technologie.
Se souvenir de René Dumont
Mais ce à quoi on demande de renoncer, pourtant, c’est l’accessoire. Ce n’est pas ce qui fait le sel d’une vie, pas ce dont nous nous rappellerons à l’heure de notre mort comme des éléments qui ont donné des couleurs à notre existence. Il y a 50 ans, bien avant que l’on parle de réchauffement climatique, René Dumont déjà entrait en guerre contre « la voiture individuelle » et faisait sa campagne à vélo. Il y a 50 ans déjà, on dénonçait le système qui donnait si peu d’alternatives aux usagers. Le débat n’a pas tant évolué depuis.
Dans la vision des réformateurs d’hier ou d’aujourd’hui, le progrès technologique n’est pas pour autant exclu. Il a sa place dans les pratiques de demain… mais avec cinq bémols majeurs à garder en tête.
Le premier, c’est que, dans l’état actuel de la science, il ne constituera qu’une fraction du chemin. Prenez l’usage de l’intelligence artificielle et de la technologie dans l’agriculture. La Ferme digitale nous annonce que ses meilleurs clients (le premier tiers) gagnent en moyenne 5000 euros par an de mieux, et économisent 100 heures de travail par an. Non négligeable ! Mais ce n’est pas cela qui suffira à sortir de l’ornière la cruciale filière agricole, à effectuer la transition agroécologique qui demande de se passer d’engrais fossiles et de biocides, ni à attirer les quelque 500 000 nouveaux agriculteurs que nous devons recruter en une génération pour porter cette transition.
Le deuxième, c’est que le progrès aide les deux camps. Aussi bien le camp qui veut sauver la planète et l’humanité, que le camp qui veut retarder tout changement pour continuer à engranger les bénéfices. Et ce deuxième camp est beaucoup, beaucoup plus puissant, il est aussi extraordinairement tenace et inventif : il suffit de lire Marchands de doute de Oreskes et Conway pour en avoir un aperçu. Que l’on songe que le budget du GIEC est de quelques millions d’euros par an, là où celui de la propagande anti-changement se compte en milliards…
Le troisième, c’est la multiplication des complications et effets secondaires. Les déboires des centrales nucléaires aujourd’hui illustrent bien la fragilité des technologies sophistiquées. La corrosion sous contrainte qui paralyse tant de réacteurs ? « Juste pas de chance » me disait un des meilleurs experts français en matière d’énergie. Certes, mais sur des technologies aussi sophistiquées, il peut toujours se produire des imprévus, qui eux-mêmes déclencheront d’autres actions, ou engendreront en cascade d’autres nuisances, d’autres pollutions et ainsi de suite. La 5G a une meilleure efficacité énergétique, certes, mais comme on l’emploie pour faire passer plus de données… le gain écologique n’est pas faible, il est au final négatif. Le numérique nous aide à optimiser les données, certes, mais il engendre tant de déchets, de consommation d’énergie, de métaux rares… Le bilan complet est parfois positif, parfois négatif, souvent controversé, en tout cas son bienfait n’a rien d’évident. Il en sera de même, préviennent des experts, pour la géo-ingénierie : qui sait quelles complications elle engendrerait ? Que se passera-t-il quand une cause aujourd’hui inconnue nous mènera à devoir la mettre en pause ?
Le quatrième, c’est une asymétrie majeure entre changement technologique et changement d’habitude. Il serait tentant de considérer les deux en parallèle — dans le débat énergétique, on évoque la complémentarité entre la démarche d’efficacité et celle de sobriété : la première agissant sur le volet technologique et la seconde sur le comportement. Mais c’est oublier que la première se fait automatiquement par la société, une fois l’impulsion donnée : des ingénieurs compétents sont toujours là pour mettre au point les technologies et les généraliser, et l’adoption se fait ensuite sans qu’on y pense, comme le smartphone s’est imposé sans effort, comme la technologie occidentale s’est imposée, avec tous ses excès, à la Chine en deux générations à peine. En revanche, le changement d’habitude est difficile à mettre en œuvre : c’est là qu’est l’essentiel effort sociétal, et cela justifierait donc qu’on y injecte davantage d’énergie politique. Le rapport de RTE, remarquable au demeurant, fait le contraire quand il considère l’efficacité comme faisant partie du cœur du problème et traite la sobriété en option.
Le cinquième enfin, le plus redoutable, c’est la façon dont le narratif technologique impose un écran de fumée entre nous et la réalité. Nous avons l’impression de vivre à l’heure de l’électronique reine, et nous sommes encore dans l’âge du charbon — le monde n’a jamais consommé autant de charbon qu’aujourd’hui. Les techniques d’il y a un siècle continuent de mener le monde, ainsi qu’ont pu l’analyser les historiens des techniques et de l’environnement comme Jean-Baptiste Fressoz. Pire encore, la promesse technologique, ou les investissements mineurs dans des recherches techniques, permettent aux empires constitués de se dispenser d’agir. Ce procédé, bien disséqué par Oreskes et Conway, atteint des sommets aussi aujourd’hui.
En l’état actuel de la science, la seule recette connue pour réduire significativement les émissions de l’aviation c’est voyager moins. Ainsi l’été dernier, quand les plus grandes compagnies aériennes regroupées, annonçaient en cœur qu’elles avaient réservé 400 000 tonnes de CO2 dans la future usine de stockage de carbone au Texas, la presse repris en cœur dans le monde entier que ces tonnes, issues de capture directe de CO2 dans l’air, faisaient partie du grand plan de l’aviation pour réduire ses émissions. 400 000 tonnes ? C’est moins d’un millième des émissions du secteur en une seule année ! Une vaste blague ! Une piètre excuse pour faire diversion sur ce fait dur : en l’état actuel de la science, la seule recette connue pour réduire significativement les émissions de l’aviation c’est voyager moins. Et c’est bien ce que l’industrie est incapable de reconnaître, quitte à se réfugier derrière un narratif de promesse technologique mensonger, puéril et, le mot n’est pas trop fort s’agissant de ce sujet, criminel.
La transition agricole, c’est avant tout sortir des pesticides, herbicides, fongicides, sortir des engrais fossiles, réorganiser les circuits économiques, transformer nos habitudes alimentaires, le reste étant secondaire
Cerise sur le gâteau, la technologie attire les investissements dans des impasses. Le métavers, les techniques de capture de carbone ont levé des milliards de dollars. Des milliards pour des chimères — même Bill Gates le dit sans ambages, la capture de carbone ne peut être considérée comme une solution sérieuse, il suffit de voir les ordres de grandeur… On ne peut fourrer la fusion nucléaire dans le même paquet, car c’est une piste de recherche légitime — mais il faut garder en tête qu’elle sera au point de toute façon trop tard pour l’action dans les échéances que nous imposent GIEC et IPBES. Et quand le gouvernement français nous explique que la feuille de route en agriculture se décline en « robotique, génomique et intelligence artificielle » (sic) c’est un pur exemple de technosolutionnisme qui refuse de regarder en face ce que l’IPBES, l’IDDRI et les autres laboratoires d’idées experts répètent : la transition agricole c’est avant tout sortir des pesticides, herbicides, fongicides, sortir des engrais fossiles, réorganiser les circuits économiques, transformer nos habitudes alimentaires, le reste étant secondaire.
Finalement la question est simple. Notre monde reste dominé par l’égoïsme, le court terme et l’aveuglement éthique — que l’on songe que la France, soi-disant pays des Lumières, confrontée à la crise pétrolière, a eu pour premier réflexe de demander de l’aide à l’Arabie Saoudite, un pays où les journalistes d’investigation peuvent se retrouver découpés à la scie et où on inflige jusqu’à 30 ans de prison et davantage pour un retweet contestataire. Dans ce monde imparfait, serons-nous capables de porter à l’échelle nationale, européenne, mondiale, un projet politique d’action collective, avec les outils dont nous disposons et pas ceux qu’on pourrait rêver ? L’Europe est la force politique par excellence pour mener ce combat, elle qui s’est quasiment suicidée au XXème siècle dans une faillite morale qui allait de pair avec un triomphe technologique.
De ce fait les croyances irrationnelles en une technologie salvatrice ne sont guère meilleures que les sectes suicidaires. On ne sait s’il faut implorer la vierge Marie, ou Saint François — le saint patron des écologistes — pour nous délivrer de cette redoutable intoxication collective. Mais c’est bien dans les cœurs et les esprits qu’est l’urgence de l’action, qui commencera par reconnaître en face que nous devons agir maintenant.
C’est l’histoire d’un drogué qui continue, malgré les avertissements, à augmenter sa consommation de drogue. Au début il a refusé d’écouter les avertissements des médecins, puis il a tenté de rejeter la faute de ses ennuis de santé sur le virus du moment. Maintenant il a fini par admettre que c’est la drogue qui est cause de ses ennuis, il promet qu’il arrêtera un jour mais en pratique il consomme toujours autant. Quand vous réussissez à le saisir par le col et à lui demander en face quel est son plan de désintoxication, il vous dit qu’il ne peut se passer de la drogue mais qu’un biologiste génial va bientôt inventer un produit de substitution qui lui donnera la même sensation sans les effets secondaires. Et vous avez envie de lui hurler « Arrête avec ça ! Veux-tu guérir, oui ou non ? »
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