mardi 30 juin 2015
dimanche 28 juin 2015
samedi 27 juin 2015
Amazing Grace
Ce Président Obama me bluffe à chaque fois : Il serait presque d'une stature à vous réconcilier avec les Américains.
Lisez son discours du 26 Juin à Charleston pour l'eulogie du Pasteur Clementa Pinckney :
http://www.theguardian.com/us-news/2015/jun/26/obama-clementa-pinckney-funeral-eulogy
C'est un pays quand même incroyable où les gens répondent "Amen" après certaines phrases du discours de leur Président !
Et ce moment de grâce politique où il entonne (a capella !) le Amazing Grace :
On voit clairement dans la vidéo que les pasteurs autour de lui ne savaient pas qu'il allait tenter le cantique.
Et il hésite longuement avant de se lancer. A mon avis d'ailleurs, il reçoit la phrase musicale dans l'oreillette. Pas folle la guêpe.
On entend d'ailleurs clairement une faute sur le 2ème verset, avant qu'il se reprenne magnifiquement sur le 3ème.
La grande classe le mec ...
Lisez son discours du 26 Juin à Charleston pour l'eulogie du Pasteur Clementa Pinckney :
http://www.theguardian.com/us-news/2015/jun/26/obama-clementa-pinckney-funeral-eulogy
C'est un pays quand même incroyable où les gens répondent "Amen" après certaines phrases du discours de leur Président !
Et ce moment de grâce politique où il entonne (a capella !) le Amazing Grace :
Amazing grace, how sweet the sound,
That saved a wretch like me!
I once was lost but now I'm found,
Was blind, but now, I see.
May God continue to shed His Grace on the United States of America ...
On voit clairement dans la vidéo que les pasteurs autour de lui ne savaient pas qu'il allait tenter le cantique.
Et il hésite longuement avant de se lancer. A mon avis d'ailleurs, il reçoit la phrase musicale dans l'oreillette. Pas folle la guêpe.
On entend d'ailleurs clairement une faute sur le 2ème verset, avant qu'il se reprenne magnifiquement sur le 3ème.
La grande classe le mec ...
Un micro-processeur
Regardez cette magnifique vidéo qui explique les étapes de fabrication d'un micro-processeur depuis le sable jusqu'à la boite en carton :
Puis jetez-un oeil à cette présentation qui définit et explicite les concepts de la vidéo :
http://download.intel.com/newsroom/kits/chipmaking/pdfs/Sand-to-Silicon_22nm-Version.pdf
Evidemment un processus aussi complexe, même bien expliqué, pose plus de questions qu'il n'en résoud ...
Puis jetez-un oeil à cette présentation qui définit et explicite les concepts de la vidéo :
http://download.intel.com/newsroom/kits/chipmaking/pdfs/Sand-to-Silicon_22nm-Version.pdf
Evidemment un processus aussi complexe, même bien expliqué, pose plus de questions qu'il n'en résoud ...
Complexité du métier de généalogiste
Je suis tombé sur cette page émouvante d'un registre de Chaumercenne (Haute-Saône) de 1693 :
A quelques semaines d'intervalle, le Parrochius, le curé, qui s'appelle Johannes Collinet, enregistre la naissance et le baptême de 2 enfants :
Avant de tomber sur cette fameuse page de registre, je pensais que François Gachet/Gazet et François Gachot étaient une seule et même personne, dont le nom était enregistré de manière variable selon les scribes et les moments.
François Gachot, par exemple, semble écrit François Gachet dans un acte passé chez un notaire du voisinage. Les difficultés de lecture ("e" et "o" très proches, voir Paléographie) m'ont donné du fil à retordre, j'ai étudié avec des collègues généalogistes la possibilité d'un seul et même François, marié successivement à la fille Pleureux puis à la fille Beuchey.
Cette page montre pourtant clairement que cette hypothèse était fausse : Il y a bien 2 François, deux foyers qui viennent de se former en une génération, à Chaumercenne privé de bras après l'hécatombe de la Guerre de 10 ans.
Je penchais également pour des membres d'une même famille (un père et son fils, ou un parrain et son filleul) mais le fait qu'ils sont sensiblement du même âge (ils ont des enfants dans les mêmes années) infirme plutôt ces hypothèses.
Je ne comprends pas non plus ce processus de transformation de Gachet en Gazet, qui a l'air de se produire "en live" quand le curé enregistre la naissance de Johanna-Cecilia : Le curé écrit "Gachet" spontanément d'abord, soit parce que cette forme familiale assez commune dans le canton lui est familière, soit parce que c'est le nom réel de notre François, puis se reprend et surcharge d'un "Z" très appuyé. Peut-être parce que notre ancêtre était zézayant ?
D'ailleurs c'est seulement le deuxième enfant du couple enregistré au village, le nom de famille n'est donc pas encore familier au Curé Collinet, et pour la première enfant, une petite Claudia, le même genre de problème de transcription du nom du père s'était déjà posé en 1691 :
Il est possible également que dans son village d'origine François s'appelait différemment, mais d'une manière phonétiquement compatible : Gazet ou Gaset ou Gasset ou Gasay par exemple.
Il faut noter d'ailleurs que la forme "Gazet" est définitivement actée dorénavant, et figurera exactement ainsi par la suite pour les 10 enfants suivants du couple, et lors du décès de Franciscus en 1724 (Ce décès est d'ailleurs toujours enregistré par le Curé Collinet en 1724, qui a servi cette paroisse toute sa vie) :
Je cherche donc maintenant à savoir d'où Franciscus Gachet/Gazet/Gaset venait :
Ya encore du boulot ... Au secours ...
A quelques semaines d'intervalle, le Parrochius, le curé, qui s'appelle Johannes Collinet, enregistre la naissance et le baptême de 2 enfants :
- Johanna-Cecilia, filia chez Franciscus Gachet (surchargé GaZet)
- Hubertus, filius chez Franciscus Gachot
Déjà, la coincidence des noms très proches interpelle : Un François Gachet et un Francois Gachot, dans un village qui compte à l'époque seulement 40 feux (environ).
Cette coïncidence est d'autant plus étrange que ces deux pères de famille sont arrivés tous deux à Chaumercenne depuis peu : Le recensement exhaustif de 1657 pour ce village ne montrait ni Gachet ni Gachot.
Leurs épouses légitimes "coningum", Petra Beuchey et Johanna Pleureux, en revanche, sont du cru toutes deux : On a donc à faire à 2 mâles solitaires, extérieurs au village, en quête d'établissement, qui plus est sans terres, puisqu'ils s'installent au village de leur épouse.
Leurs épouses légitimes "coningum", Petra Beuchey et Johanna Pleureux, en revanche, sont du cru toutes deux : On a donc à faire à 2 mâles solitaires, extérieurs au village, en quête d'établissement, qui plus est sans terres, puisqu'ils s'installent au village de leur épouse.
Avant de tomber sur cette fameuse page de registre, je pensais que François Gachet/Gazet et François Gachot étaient une seule et même personne, dont le nom était enregistré de manière variable selon les scribes et les moments.
François Gachot, par exemple, semble écrit François Gachet dans un acte passé chez un notaire du voisinage. Les difficultés de lecture ("e" et "o" très proches, voir Paléographie) m'ont donné du fil à retordre, j'ai étudié avec des collègues généalogistes la possibilité d'un seul et même François, marié successivement à la fille Pleureux puis à la fille Beuchey.
Cette page montre pourtant clairement que cette hypothèse était fausse : Il y a bien 2 François, deux foyers qui viennent de se former en une génération, à Chaumercenne privé de bras après l'hécatombe de la Guerre de 10 ans.
Je penchais également pour des membres d'une même famille (un père et son fils, ou un parrain et son filleul) mais le fait qu'ils sont sensiblement du même âge (ils ont des enfants dans les mêmes années) infirme plutôt ces hypothèses.
Je ne comprends pas non plus ce processus de transformation de Gachet en Gazet, qui a l'air de se produire "en live" quand le curé enregistre la naissance de Johanna-Cecilia : Le curé écrit "Gachet" spontanément d'abord, soit parce que cette forme familiale assez commune dans le canton lui est familière, soit parce que c'est le nom réel de notre François, puis se reprend et surcharge d'un "Z" très appuyé. Peut-être parce que notre ancêtre était zézayant ?
D'ailleurs c'est seulement le deuxième enfant du couple enregistré au village, le nom de famille n'est donc pas encore familier au Curé Collinet, et pour la première enfant, une petite Claudia, le même genre de problème de transcription du nom du père s'était déjà posé en 1691 :
Baptême Claudia - Chaumercenne 17 Mars 1691 |
Il faut noter d'ailleurs que la forme "Gazet" est définitivement actée dorénavant, et figurera exactement ainsi par la suite pour les 10 enfants suivants du couple, et lors du décès de Franciscus en 1724 (Ce décès est d'ailleurs toujours enregistré par le Curé Collinet en 1724, qui a servi cette paroisse toute sa vie) :
Décès Franciscus - Chaumercenne 1724 |
Je cherche donc maintenant à savoir d'où Franciscus Gachet/Gazet/Gaset venait :
- De la région ?
Ce que laisse envisager la présence de parrains/marraines Gazet (Petrus, Mariae, Jacobus) au baptême de leurs neveux et nièces (Franciscus Gazet et Petrae Beuchez auront 12 enfants au total) : Ce qui signifierait que l'origine de la famille est dans un rayon de 15 kilomètres de Chaumercenne.
- De Savoie ?
Les "Sabaudii" savoyards ayant assuré avec les lorrains et les alsaciens le repeuplement de la Franche-Comté dans ces années là. De Savoie d'où d'ailleurs tant Gachet que Gachot semblent émaner ?
Le village de Cruet (Savoie) par exemple présente à cette époque un grand nombre de Gachet, mais aussi de Gazet ... et aussi de Gachot.
Ya encore du boulot ... Au secours ...
jeudi 25 juin 2015
Une petite soustraction
En bas de page d'un registre de Baptêmes du XVIIème siècle de Haute-Saône, je suis tombé sur un graffito en marge d'une page :
Ce graffito est visiblement de la main de Johannes Collinet, le Parochius (curé de la paroisse) à cet époque.
Il s'agit d'une soustraction de 2 nombres à 4 chiffres (même si le signe manque), et dont le résultat est exact :
Il est déjà intéressant de constater qu'au XVIIème siècle on posait déjà les soustractions de la même manière qu'aujourd'hui.
De plus, comme le graffito en question est justement sur une page de registre datée de l'année 1681, on peut suposer avec une quasi certitude, que le curé cherche à mesurer le nombre d'années qui le sépare de l'année 1818, en l'occurrence 137 années.
Maintenant la question c'est de savoir ce que signifie l'année 1818 pour ce brave curé, à ce moment précis, il y a 4 siècles ?
Et quelles pensées ces 137 années à venir représentaient pour lui, dans un monde où l'espérance de vie était de 45 ans ?
ADDENDUM : Je trouve une autre soustraction du même type, par le même curé Colinet, quelques pages plus loin dans le même registre, à l'année 1728. Cette fois-ci l'année fatidique est 1835, et il y a une annotation "cer" et "cl" qui tombe malheureusement dans un repli du papier :
ADDENDUM bis : Je trouve une autre page couverte en marge cette fois de 7 additions de 2 plumes différentes, qui toutes se réfèrent à l'année en cours 1728 ...
Le mystère s'épaissit ...
Je livre ici quelques constatations étonnantes, même si je n'ai aucune idée de savoir si elles contribuent à expliquer ces calculs bizarres :
Le graffito
Il s'agit d'une soustraction de 2 nombres à 4 chiffres (même si le signe manque), et dont le résultat est exact :
Zoom sur le Graffito |
Il est déjà intéressant de constater qu'au XVIIème siècle on posait déjà les soustractions de la même manière qu'aujourd'hui.
De plus, comme le graffito en question est justement sur une page de registre datée de l'année 1681, on peut suposer avec une quasi certitude, que le curé cherche à mesurer le nombre d'années qui le sépare de l'année 1818, en l'occurrence 137 années.
Maintenant la question c'est de savoir ce que signifie l'année 1818 pour ce brave curé, à ce moment précis, il y a 4 siècles ?
Et quelles pensées ces 137 années à venir représentaient pour lui, dans un monde où l'espérance de vie était de 45 ans ?
Des années de purgatoire en paiement de péchés ?
des années d'indulgence à acheter ?
*
***
*
ADDENDUM : Je trouve une autre soustraction du même type, par le même curé Colinet, quelques pages plus loin dans le même registre, à l'année 1728. Cette fois-ci l'année fatidique est 1835, et il y a une annotation "cer" et "cl" qui tombe malheureusement dans un repli du papier :
ADDENDUM bis : Je trouve une autre page couverte en marge cette fois de 7 additions de 2 plumes différentes, qui toutes se réfèrent à l'année en cours 1728 ...
Le mystère s'épaissit ...
Je livre ici quelques constatations étonnantes, même si je n'ai aucune idée de savoir si elles contribuent à expliquer ces calculs bizarres :
- Cette page couverte de 7 soustractions en marge, datée de 1728, se trouve très proche du moment du changement de curé dans la paroisse (Le curé Collinet est remplaçé fin 1727, après 50 ans de bons et loyaux services par le curé Moussard)
- Cette même page est aussi la première page dans le registre des baptêmes de Chaumercenne le plus ancien conservé aux Archives de Haute-Saône, sur laquelle apparait une signature individuelle, qui ne soit pas celle du curé rédacteur de l'acte.
En l'occurrence celle d'un certain Jacobus ["Jacque"] Poneclin (étranger au village), lettré, parrain du petit Jacobus Berthet.
- Les années considérées dans ces soustractions sont toutes dans le futur par rapport à l'année en cours à la date d'inscription dans le registre. Ce qui est surprenant pour un document "chronique" servant d'enregistrement des faits des années passées.
- Elles sont plutôt éloignées de l'année en cours (de 87 à 137 ans, sans présenter de distribution régulière), et trop éloignées en tous cas pour marquer les éventuelles étapes futures d'une vie humaine.
- Curieusement, l'écart de 107 ans revient 2 fois. Un rapport avec l'expression "On ne va pas attendre 107 ans ?"
- Les années considérées dans ces soustractions présentent toutes un écart impair d'années avec l'année en cours. Ce qui pourrait en rattacher la signification avec une forme de Jubilé catholique (Jubilés qui ont lieu tous les 25 ans) ?
Je salue l'administration française
Et je salue plus précisément les services d'Archives, des Ministères de la Culture, des Armées, ou de l'Intérieur dont je suis un usager assidu.
Je profite, pour ce faire, de la parution de la nouvelle version du site des Archives Départementales de Haute-Saône (à Vesoul), qui met à disposition depuis hier sur Internet la totalité de l'état paroissial et civil du département, depuis le 16ème siècle, pour la partie la plus ancienne.
Ces gens des archives sont des gens qui aiment leur travail, qui considèrent leur travail comme une mission au service des Français, et qui rendent cette mission très bien.
J'en porte témoignage.
Je n'aurais qu'un seul regret, en temps qu'informaticien, c'est de voir le caractère dispersé des efforts des départements, notamment sur l'outil informatique, plutôt qu'un effort coordonné national, qui permettrait à tout le monde d'avancer du même pas, pour plus d'égalité territoriale :
Vive la France quand même.
Je profite, pour ce faire, de la parution de la nouvelle version du site des Archives Départementales de Haute-Saône (à Vesoul), qui met à disposition depuis hier sur Internet la totalité de l'état paroissial et civil du département, depuis le 16ème siècle, pour la partie la plus ancienne.
Ces gens des archives sont des gens qui aiment leur travail, qui considèrent leur travail comme une mission au service des Français, et qui rendent cette mission très bien.
J'en porte témoignage.
Je n'aurais qu'un seul regret, en temps qu'informaticien, c'est de voir le caractère dispersé des efforts des départements, notamment sur l'outil informatique, plutôt qu'un effort coordonné national, qui permettrait à tout le monde d'avancer du même pas, pour plus d'égalité territoriale :
- Aujourd'hui j'accède à quasiment toute l'information nécessaire pour la Haute-Saône,
- à beaucoup d'information pour le Doubs,
- et à rien du tout pour le Jura,
Vive la France quand même.
lundi 22 juin 2015
Décoller
On disait autrefois d'un vieillard prêt à mourir "il a décollé". Je ne l'avais pas revu depuis longtemps, mais là "il a décollé". Décoller dans cette acception signifiait, commencer son voyage vers le ciel, s'élever au dessus de ce monde pour aller dans l'au-delà. Se trouver dans cette passerelle immanente et extraordinaire entre deux mondes réconciliés, celui des vivants et celui des morts. On ne croyait pas si bien dire...
décoller \de.kɔ.le\ transitif 1er groupe- Séparer, détacher une chose qui était collée.
- Lebrac fut décollé de la vase et fit un grand pas vers la rive, quand la ficelle cassa net et il se mit à enfoncer de nouveau […]. — (Louis Pergaud, Un sauvetage, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Décoller du papier peint. - Décoller une estampe. - La pluie décolle les châssis.
- (Figuré) (Billard) Éloigner, détacher la bille, en jouant, de la bande contre laquelle elle était.
- (Par analogie) (Aviation) Quitter le sol pour un aéronef, ou occasionnellement pour d’autres véhicules.
- Après une minutieuse préparation, tant de la machine que du passager, à 4 heures du matin, je décolle dans les ténèbres, emmenant un solide gaillard Serbe, ex-chef célèbres de comitadjis. — (Jacques Mortane, Missions spéciales, 1933, p.223)
- (Vieilli) (de col « cou ») Faire mourir en tranchant le cou, décapiter.
- On ne décollait autrefois en France que les gentilshommes.
- Tout le mardi se passa dans la plus grande détresse, effrayé et angoissé que j'étais à l'idée de déshonorer mon père en me faisant décoller sur un échafaud public pour avoir profané une sépulture, mes deux pauvres compagnons, n'ayant pas l'heur d'être gentilshommes, étant pendus haut en l'air au gibet [...]. — (Robert Merle, En nos vertes années, XI., 1979)
- (Intransitif) (Familier) Partir.
- Il ne décolle pas d’ici. - On ne peut le faire décoller de sa chaise.
- Bon, assez traîné, maintenant on décolle d’ici.
- Il a décollé, il était même pas 4h.
samedi 20 juin 2015
La dame au geranium est partie
Je crains que la fiancée de Henri Jean Pilot est maintenant partie :
La plaque à Henri Jean Pilot, toute défraichie |
mercredi 17 juin 2015
Que Maille qui aille ?
Cette fois, j'ai bien regardé l'étiquette avant d'acheter... Que des bonnes choses dessus, en tout cas dans les produits majoritaires : vinaigre, jus d'orange, jus de raisin, jus de mandarine, jus de citron.
Pas de colorant répertorié (donc les colorants naturels ?). Juste un peu de gomme de xanthane pour stabiliser l'émulsion et un conservateur (le disulfite de potassium), comme ombre au tableau.
Test de goût : Super. Extraordinaire mariage de bons produits et une bonne idée d'allier vinaigre d'alcool et agrumes pour assaisonner les tomates. Un excellent article de grande distribution pour les salades d'été... Je recommande !! Comme quoi, je ne suis pas fermé aux produits industriels...
dimanche 14 juin 2015
Roquefort
Comment faire un produit dégueu à partir d'un noble fromage ? Si La Fontaine était encore de ce monde, il en ferait sans doute une fable... Le fait est que je me suis laissé séduire par le produit ci-dessous, proposé par la marque Société qui nous avait quand même habitué à mieux, même dans ses sous-marques et autres produits dérivés du célèbre fromage.
Sont-ce les exhausteurs de goût ? Sont-ce les conservateurs ? Ce produit répond sans doute à toute une batterie d'obligations légales mais ne satisfait pas au principal test : mon goût à moi. Cette pâte est proprement infecte. Goûtée pure ou mélangée à des pâtes al dente de la plus sûre provenance, elle ne rajoute qu'une odeur écoeurante et insupportable de produit périmé... Il y a une substantifique différence entre cette pâte et le produit authentique, que les 15 affineurs initiaux de la Société des Caves et Producteurs Réunis de Roquefort auraient sans doute fait tout de suite.
A qui la faute ? Voyons ceci par ordre d'importance :
- Lait écrémé : reconstitué, on se demande bien pourquoi... mais surtout écrémé ? Moi, pour faire une sauce au Roquefort, j'aurais volontiers mis de la crème entière ;-)... quitte à utiliser du lait de vache.
- Roquefort : donc arrivant en second par ordre d'importance...
- texturants : alginate de sodium (polysaccharides issus d'algues brunes), amidon (polysaccharides aussi, mais ne suffisant visiblement pas). Tout ces grosses molécules pour texturer la pâte, donc seulement pour lui donner bonne mine, pas un meilleur goût, juste pour qu'elle ressemble à une bonne crème épaisse.
- polyphosphates (pour saler et donc servir d'exhausteur de goût). C'est dégueu mais comme ça vient de la fonte, alors... mais fonte de quoi au fait ?
- inuline : ça c'est gentil, ça vient des plantes à l'origine et ça aide à digérer (ne pas lire insuline quoique ça aurait pu aider aussi...
- conservateurs : sorbate de potassium (sel de l'acide trouvé initialement dans les baies du sorbier).
- persil (ouf).
Bon, j'ai dû jeter le produit, qui était seulement entamé et n'a enthousiasmé personne dans la famille.
Moralité (comme dans toutes les bonnes fables) : la prochaine fois, je regarderai l'étiquette avant d'acheter :-(
- persil (ouf).
Bon, j'ai dû jeter le produit, qui était seulement entamé et n'a enthousiasmé personne dans la famille.
Moralité (comme dans toutes les bonnes fables) : la prochaine fois, je regarderai l'étiquette avant d'acheter :-(
samedi 13 juin 2015
Le Psaume 81
Il y a un détail extraordinaire dans le Psaume 81.
Le verset 81:6 dit :
Ce verset ne rattache absolument pas avec le précédent, ni avec le suivant, dans un contexte général du Psaume 81 de louanges à l'Eternel.
Et aujourd'hui les biblistes (Eric Römer notamment du Collège de France) s'accordent pour dire qu'il s'agit en fait d'une annotation personnelle laissée par un des scribes ayant organisé les Psaumes à l'origine en un livre cohérent.
Cette remarque d'édition a ensuite été intégrée par erreur par le premier copiste du Livre des Psaumes finalisé au texte divin lui-même ...
Une erreur d'édition enkystée pendant 2500 ans.
Incroyable ...
Le verset 81:6 dit :
Une langue que je ne connaissais pas (Rabbinat)Ou selon d'autres traductions :
Ce sont des mots que m'étaient inconnus (Segond)
Ce verset ne rattache absolument pas avec le précédent, ni avec le suivant, dans un contexte général du Psaume 81 de louanges à l'Eternel.
Et aujourd'hui les biblistes (Eric Römer notamment du Collège de France) s'accordent pour dire qu'il s'agit en fait d'une annotation personnelle laissée par un des scribes ayant organisé les Psaumes à l'origine en un livre cohérent.
Cette remarque d'édition a ensuite été intégrée par erreur par le premier copiste du Livre des Psaumes finalisé au texte divin lui-même ...
Une erreur d'édition enkystée pendant 2500 ans.
Incroyable ...
Le Concerto
Le concerto pour 2 violons de Bach est une seconde d'éternité.
Il est certain que le 2ème mouvement est de la main de l'Eternel lui-même.
Il est certain que le 2ème mouvement est de la main de l'Eternel lui-même.
jeudi 11 juin 2015
mercredi 10 juin 2015
Roi d'Espagne et de France
Un Roi d'Espagne comme Felipe de Borbon, de passage à Paris ...
Descendant direct de Louis XIV, il doit bien voir tout autour de lui que sa famille de Bourbon a construit cette ville et ce pays.
Faisons-lui visiter le Palais Bourbon, mais évitons lui la Place de la Concorde, la prison de la Conciergerie, et la Chapelle Expiatoire au square Louis XVI.
Descendant direct de Louis XIV, il doit bien voir tout autour de lui que sa famille de Bourbon a construit cette ville et ce pays.
Faisons-lui visiter le Palais Bourbon, mais évitons lui la Place de la Concorde, la prison de la Conciergerie, et la Chapelle Expiatoire au square Louis XVI.
jeudi 4 juin 2015
Dark matter, Dark energy
Après toutes ces années passées à enseigner la physique à ces chères têtes blondes, comment leur dire qu'on est perdu à présent ? Comment leur dire qu'on ne sait plus expliquer le monde qui tournoit et poudroit au dessus de nos têtes ? Peut-être en leur expliquant comment tout est arrivé ?
On avait cette belle dynamique de Newton et cette belle loi de la gravitation depuis 1687, trop vite taxée d'universelle par une sorte d'anthropisme coupable. Mais que connaissait-on des tenants et aboutissants (voir l'article de N'autre monde) de cette loi ? A peu près rien. La gravitation existe. Deux masses s'attirent proportionnellement à leurs masses et en raison inverse de leur distance au carré. Mais personne n'en sait plus. Personne ne sait pourquoi. On a bien cherché la particule d'échange qui permettrait de réunir au sein d'une même théorie du "tout" les quatre forces de la nature. On l'a même baptisée "graviton" et cru plusieurs fois la démasquer. Mais quand bien même on aurait découvert ce gluon d'échange, est-ce que notre connaissance profonde de l'Univers aurait changé ?
En tout cas, il ne permettrait sans doute pas d'expliquer ce que l'on sait depuis bientôt 50 ans grâce aux observations de l'astronome Véra Rubin. Pourquoi les astres au bout des queues des galaxies spirales tournent-elles toutes à la même vitesse angulaire autour du noyau galactique, ce qui semble contredire les lois de Newton basées sur le mouvement des planètes autour du Soleil. Dans notre système solaire, plus une planète est loin du Soleil, moins elle tourne vite autour... Pour ne pas contredire le grand maître, Véra Rubin proposa la première l'hypothèse de l'existence d'une matière cachée, non visible, qui entrainerait avec elle l'ensemble de la galaxie comme une boule dont on ne verrait finalement que la tranche médiane en forme de spirale lumineuse... Ceci obligeait déjà à abandonner 80% de la matière à l'inconnu.
Puis on a cherché à mesurer l'expansion de l'Univers. On sait depuis longtemps que les galaxies s'éloignent les unes des autres comme les taches sur un ballon de baudruche que l'on gonflerait (c'est même l'un des piliers de la théorie du Big Bang). Mais on cherchait à mesurer l'évolution de cette expansion pour en déduire l'effet de ralentissement dû à la gravitation "universelle". Qu'a t-on découvert en 1998 ? Que l'expansion continuait inexorablement de s'accélérer... Seule explication possible, piteuse : une autre énergie, inconnue, est à l’œuvre dans l'Univers. Et comme l'énergie et la matière sont les deux faces de la même pièce depuis Einstein, voilà que la matière connue abandonne à nouveau du terrain, ce nouvel acteur occupant près de 70% par rapport aux deux premières...
Une seule chose est sûre, on sait à présent à quel point on ne sait pas... Conformément à la description que faisait de la connaissance mon tout premier professeur de physique, au collège : la science est comme un vaste château sans circonférence, dans lequel chaque porte ouvre sur une salle plus vaste que la précédente.
To know more
mardi 2 juin 2015
Louise de Quengo
Un cercueil en plomb abritant le corps exceptionnellement bien conservé d'une noble dame du XVIIe siècle, vêtue d'un costume complet de religieuse, a été mis au jour lors de fouilles archéologiques préventives au couvent des Jacobins de Rennes.
La dépouille d'1m45 enfermée dans le sarcophage, découvert en mars 2014 dans la chapelle Saint-Joseph du couvent, est celle de Louise de Quengo, une veuve de la haute noblesse bretonne, morte en 1656 à plus de 60 ans.
Le coeur de son mari, Toussaint de Perrien, a été retrouvé dans le sarcophage, dans un reliquaire de plomb en forme de coeur, couvert d'une inscription gravée qui en a permis l'identification.
Quatre cercueils en plomb du XVIIe siècle avaient également été retrouvés dans le couvent, comme 800 autres sépultures, mais ils renfermaient uniquement des squelettes.
Dans le sarcophage de Louise, «on a tout de suite vu qu'il y avait beaucoup de volume, des tissus, des chaussures», raconte Rozenn Colleter, archéologue à l'Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap).
Et, sous la cape, «on a pu distinguer des mains qui tenaient un crucifix».
Le corps a subi deux scanners et a été autopsié.
«Avec Louise, on est allé de surprise en surprise», a expliqué Fabrice Dedouit, radiologue et médecin-légiste à Toulouse (sud-ouest). Les examens révèlent des «calculs rénaux importants» et des «adhérences pulmonaires» tandis que le cœur a été prélevé «avec une réelle maîtrise de la pratique chirurgicale».
Les vêtements, détériorés par les sucs de putréfaction, ont pu être restaurés et devraient être exposés.
La veuve, qui avait probablement choisi de finir ses jours au couvent comme il était d'usage alors, portait une tenue sans fioritures:
D'ici quelques mois, son corps sera de nouveau inhumé à Rennes, et elle pourra reposer calmement, après avoir eu l'immense bonté de nous confier une foule de secrets sur ce XVIIème qui fait tant rêver.
Inrap :
https://player.vimeo.com/video/129447636
La dépouille d'1m45 enfermée dans le sarcophage, découvert en mars 2014 dans la chapelle Saint-Joseph du couvent, est celle de Louise de Quengo, une veuve de la haute noblesse bretonne, morte en 1656 à plus de 60 ans.
Le coeur de son mari, Toussaint de Perrien, a été retrouvé dans le sarcophage, dans un reliquaire de plomb en forme de coeur, couvert d'une inscription gravée qui en a permis l'identification.
Quatre cercueils en plomb du XVIIe siècle avaient également été retrouvés dans le couvent, comme 800 autres sépultures, mais ils renfermaient uniquement des squelettes.
Dans le sarcophage de Louise, «on a tout de suite vu qu'il y avait beaucoup de volume, des tissus, des chaussures», raconte Rozenn Colleter, archéologue à l'Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap).
Et, sous la cape, «on a pu distinguer des mains qui tenaient un crucifix».
Le corps a subi deux scanners et a été autopsié.
«Avec Louise, on est allé de surprise en surprise», a expliqué Fabrice Dedouit, radiologue et médecin-légiste à Toulouse (sud-ouest). Les examens révèlent des «calculs rénaux importants» et des «adhérences pulmonaires» tandis que le cœur a été prélevé «avec une réelle maîtrise de la pratique chirurgicale».
Les vêtements, détériorés par les sucs de putréfaction, ont pu être restaurés et devraient être exposés.
La veuve, qui avait probablement choisi de finir ses jours au couvent comme il était d'usage alors, portait une tenue sans fioritures:
- une cape,
- une robe de bure,
- une chemise en toile,
- avec aux pieds des mules à semelle de liège
- et des chausses en laine.
- Un suaire recouvrait son visage,
- deux bonnets et une coiffe couvraient sa tête.
D'ici quelques mois, son corps sera de nouveau inhumé à Rennes, et elle pourra reposer calmement, après avoir eu l'immense bonté de nous confier une foule de secrets sur ce XVIIème qui fait tant rêver.
Inrap :
https://player.vimeo.com/video/129447636
lundi 1 juin 2015
Paléographie : La lettre "e"
Un des aspects les plus déroutants quand on s'attaque à la compréhension d'un vieux texte, c'est qu'il faut accepter d'abandonner beaucoup de choses que l'on tenait pour acquises sur l'écriture, depuis le Cours Préparatoire.
Prenons le cas simple de la lettre "e" qui a toujours existé, depuis les temps anciens, étant héritée de l'alphabet latin :
Depuis le Moyen-Âge et jusqu'au XVIIème siècle, un "e" s'écrivait comme "un jambage suivi d'une aigrette" :
Si si ...
Il ne faut pas considérer l'"aigrette" comme un accent grave placé au dessus du "jambage" et destinée à en infléchir la prononciation : "jambage et aigrette" constituent solidairement la graphie d'un "e".
D'ailleurs le système des accents n'existe pas encore, il ne sera inventé, avec la ponctuation, qu'au cours du XVIIème siècle, lors de la fixation des règles orthographiques.
En voici un exemple dans le simple article défini "le" très peu lisible sans réflexion :
Ne pas lire "lo", ni "Po" a fortiori, comme on en est tenté lors du premier balayage par les yeux, même si le scribe a lié le jambage et l'aigrette du "e", en ne relevant pas son calame ou sa plume dans son écriture "cursive", et faisant ressembler de ce fait la graphie du "e" à un "o" mal refermé.
Et voici comment on écrivait "J'ayme la marguerite" dans un poême de 1540 :
Ne pas lire non plus "Gachot" dans cet acte de 1698, à propos de notre ancêtre François Gachet :
Je ferai plus tard un article sur le "t" final, qui ne dépasse pas de la ligne d'écriture, mais qu'il ne faut pas lire en "r" néanmoins ...
Prenons le cas simple de la lettre "e" qui a toujours existé, depuis les temps anciens, étant héritée de l'alphabet latin :
"e" en forme moderne |
Depuis le Moyen-Âge et jusqu'au XVIIème siècle, un "e" s'écrivait comme "un jambage suivi d'une aigrette" :
"e" au XVIème et XVIIème siècles |
Si si ...
Il ne faut pas considérer l'"aigrette" comme un accent grave placé au dessus du "jambage" et destinée à en infléchir la prononciation : "jambage et aigrette" constituent solidairement la graphie d'un "e".
D'ailleurs le système des accents n'existe pas encore, il ne sera inventé, avec la ponctuation, qu'au cours du XVIIème siècle, lors de la fixation des règles orthographiques.
En voici un exemple dans le simple article défini "le" très peu lisible sans réflexion :
"Le" au XVIIème |
Et voici comment on écrivait "J'ayme la marguerite" dans un poême de 1540 :
"J'ayme la marquerite" |
Ne pas lire non plus "Gachot" dans cet acte de 1698, à propos de notre ancêtre François Gachet :
Je ferai plus tard un article sur le "t" final, qui ne dépasse pas de la ligne d'écriture, mais qu'il ne faut pas lire en "r" néanmoins ...
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