[Les privilégiés] ne parlent plus qu'à leurs pareils, c'est-à-dire non seulement à ceux qui bénéficient d'un même niveau de richesses, mais également à ceux qui partagent le même niveau d'instruction.
Car là est le grand secret de notre société : L'instruction est la seule voie d'accès aux privilèges.
Aussi, les jeunes, profitez au maximum de ce que l'Education Nationale met à votre disposition :
Confrontez-vous avec les meilleurs cerveaux de votre génération,
bénéficiez de l'enseignement des meilleurs éléments du corps professoral,
étudiez un peu plus fort ces sujets théoriques un peu ardus, qui stimulent le meilleur en vous.
Avancez dans cette compréhension de la vie, qui manque tellement à nos concitoyens.
Choisissez le couloir un peu difficile : Faites une prépa, quoi.
Les choses faciles ne donnent pas de satisfaction, autres qu'éphémères.
Seules les choses difficiles sont susceptibles d'être satisfaisantes pour la vie, (sans que cela soit systématique pour autant, hélas).
Vous aurez le temps de mener la vie confortable, bucolique et festive des campus ; et vous en profiterez d'autant mieux que vous l'aurez méritée.
Comme le dit l'article du Figaro cité en tête de ce mémo, la motivation à prendre le couloir étroit de la prépa est dorénavant également d'ordre sociologique :
Le nombre de bonnes places dans notre société se réduit, et ces bonnes places se réservent de plus en plus à ceux qui ont pris le couloir de la prépa, puis des "bonnes écoles".
L'ascenseur social existe toujours, il va de plus en plus haut, de plus en plus vite, mais on ne trouve cet ascenseur qu'au bout du bon couloir : le couloir un peu sombre et étroit au premier abord, de la prépa.
On vous dira que ceux qui n'ont pas pris ce couloir ont tout autant de mérite. C'est évidemment vrai.
Et que d'ailleurs ils réussiront aussi bien dans la vie.
C'est souvent vrai, mais de moins en moins.
On objectera que choisir de prendre le couloir de la prépa c'est prendre un risque sur soi-même. Certes, mais relativisons le "down-side" de ce risque : Pour la plupart des gens qui ont pris ce "risque", les années de prépa s'avèrent parmi les plus riches de leur vie. Et dans le "pire" des cas, il ont dû se rabattre sur le vert campus, celui justement qu'ils n'avaient pas choisi d'entrée de jeu.
Dans la vie il vaut mieux avoir des remords pour des choix que l'on a faits, plutôt que des regrets, pour les choix que l'on n'a pas faits.
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